mardi 18 décembre 2012

Jean-Jacques Dessalines

Jean Jacques Dessalines est né en 1758, dans le Nord d’Haïti. Il grandit sur une habitation dans l’Artibonite. C’est un nègre esclave, charpentier de métier, affranchi au début des années 1790, lorsque la révolution éclate.On le présente comme un esclave rebelle, souvent marron, et au moment de la grande insurrection des esclaves en 1791, il combat dans les premières bandes d’insurgés conduites par Boukman. On le retrouve ensuite dans les bandes de Jeannot, Jean-François, Biassou, avant qu’il n’incorpore l’armée de Toussaint Louverture. Il suit Toussaint au service de l’Espagne, puis de la France, au moment où la République vient d’émanciper les esclaves. Dessalines se fait remarquer par son courage mais aussi sa férocité implacable contre les Mulâtres dans la Guerre du Sud (février 1799-août 1800). Nommé général, il devient le bras droit de Toussaint Louverture et applique avec une extrême sévérité les règlements de culture mis en place sous le régime louverturien afin d’assurer la reprise de la production de sucre et de café après dix ans de guerre civile.Lors de l’expédition française du général Leclerc, en janvier 1802, Dessalines s’illustre par la résistance héroïque de l’armée haïtienne face aux troupes françaises au Fort de la Crête à Pierrot (mars 1802).Après la déportation de Toussaint Louverture, Dessalines apparaît comme l’un des principaux généraux de l’armée haïtienne en guerre contre le corps expéditionnaire français venu rétablir l’esclavage. Mais Dessalines doit aussi se positionner face aux chefs de bandes rebelles, dont de nombreux Africains, qui mènent la guérilla dans les montagnes et opposent une résistance farouche aussi bien à l’armée haïtienne qu’à l’armée française. Au nom de l’unité nationale, Dessalines entreprend de soumettre à son autorité tous les chefs de bandes autonomes ou de les éliminer purement et simplement de l’échiquier militaire et politique. En poursuivant une politique de liquidation plutôt que de ralliement des chefs africains, Dessalines s’impose comme le véritable commandant en chef de l’armée indigène unifiée et le successeur de Toussaint Louverture. L’année 1803 marque l’ascension incontestable de Dessalines. Au Congrès de l’Arcahaie (mai 1803), il crée le drapeau national haïtien en arrachant la couleur blanche du drapeau français. En novembre 1803, il remporte la dernière grande bataille qui marque la capitulation des Français, à Vertières. Le 1er janvier 1804, Dessalines proclame l’Indépendance d’Haïti, aux Gonaïves : Voici sa proclamation: «Citoyens,Ce n’est pas assez d’avoir expulsé de votre pays les barbares qui l’ont ensanglanté depuis deux siècles ; ce n’est pas assez d’avoir mis un frein aux factions toujours renaissantes qui se jouaient tour à tour du fantôme de liberté que la France exposait à vos yeux ; il faut, par un dernier acte d’autorité nationale, assurer à jamais l’empire de la liberté dans le pays qui nous a vus naître ; il faut ravir au gouvernement inhumain, qui tient depuis longtemps nos esprits dans la torpeur la plus humiliante, tout espoir de nous ré asservir ; il faut enfin vivre indépendant ou mourir. Jurons à l’univers entier, à la postérité, à nous-mêmes, de renoncer à jamais à la France, et de mourir plutôt que de vivre sous sa domination. De combattre jusqu’au dernier soupir pour l’indépendance de notre pays !» Devenu Gouverneur général à vie, Dessalines entreprend de consolider l’indépendance d’Haïti. Les généraux du régime, également propriétaires, s’opposent à Dessalines lorsque ce dernier décide de procéder à la vérification générale des titres de propriétés. Complots et conspirations se succèdent, notamment dans le Sud, fief traditionnel des Mulâtres. De fait il est en désaccord avec la base populaire et paysanne,qui le désavoue. Le 17 octobre 1806, Dessalines, qui s’était entre temps proclamé empereur sous le nom de Jacques 1er, est assassiné. La foule s’est acharnée sur le cadavre dont les restes méconnaissables furent rassemblés dans un sac par une vieille folle nommée Défilée qui les transporta de nuit au cimetière de l’intérieur où l’on fit ériger un modeste tombeau portant l’épitaphe : «Ci-gît Dessalines, mort à 48 ans». Jean-Jacques Dessalines, restera le premier chef d’Etat haïtien, fondateur de l’Indépendance. Il restera aussi un personnage controversé dans l’histoire d’Haïti. Il a néanmoins poursuivi la guerre d’Indépendance, après l’arrestation de Toussaint Louverture. En 1892, le Président Hypollite en hommage fit édifier un mausolée portant l’inscription : «Jean-Jacques Dessalines, fondateur de l’Indépendance d’Haïti. Mort en 1806, à l’âge de 48 ans. En témoignage d’admiration et de reconnaissance pour l’acte mémorable du 1er janvier 1804».

vendredi 7 décembre 2012

Retour sur les origines du Cameroun 1ére partie: le rôle de l'Allemagne

Le Cameroun naît entre 1884 et 1914. Les circonstances dans lesquelles les Allemands ont été amenés à mettre la main sur le « Cameroun » demeuraient quelque peu mystérieuses. Plusieurs thèses ont été développées chacune rajoutant des informations importantes et souvent capitales pour connaître les vrais déroulements de ce processus. La région qui allait devenir le Cameroun était alors ethniquement et politiquement très morcelée. On ne comptait pas moins d´une centaine de groupes ethniques différents, parlant chacun son dialecte, adorant chacun ses dieux, possédant chacun son histoire, ses coutumes et ses traditions. Les systèmes politiques allaient du type non étatique (les populations bantu de la forêt « sud-camerounaise » et les populations dites païennes du « Nord-Cameroun »j jusqu´aux formes étatiques du pouvoir (les petits royaumes côtiers, les chefferies Bamiléké, les royaumes Bamoun et Tikar, les principautés Kotoko, les sultanats et lamidats du « Nord-Cameroun », etc.). De même , les structures sociales variaient du type clanique égalitaire jusqu´au type « féodal » fortement hiérarchisé.Le terme même de « Cameroun » n apparaît guère avant le XVIe siècle. Pour rappel, le Cameroun tire son nom d´un mot portugais camarôes), qui signifie « crevette ». Les Portugais atteignirent, en effet, le fond du golfe de Guinée à la fin du XVe siècle, en 1471-72 semble-t-il. Ils furent frappés par un phénomène extraordinaire qui se produit encore de nos jours, tous les quatre ou cinq ans : le pullulement dans une rivière de la côte (le Wouri) de crustacés de couleur blanchâtre. Ils appelèrent le vaste estuaire du Wouri « Rio dos Camaroes », la rivière des crevettes. Sous l´influence espagnole, l´estuaire du Wouri fut désigné sous la forme de « Rio de los Camerones » ou « Rio dos Camerones ». Sous l´influence anglaise, le nom se transforme au XIXe siècle en « Cameroons » (« Cameroons River »). Pendant longtemps, il fut attribué à la contrée sise de part et d´autre des rives du « Fleuve Cameroun » (« le pays des Camarones » ou « la province des Camarones ») et aux habitants de cette même contrée (« les Camarones »). Il fut également donné à l´actuelle ville de Douala (« Cameroons Town », « at Cameroons », « à Cameroun »), et à la montagne voisine (« Cameroons Mountains », « le Mont Cameroun »). Ensuite, les Allemands étendirent la dénomination, de forme germanique, « Kamerun » à l´ensemble du pays, c´est-à-dire à leur colonie, distinguant ainsi le pays de « la ville de Cameroun » qui reçut, à partir de cette date, le nom de « Douala », le nom des populations qui habitent cette région. Les Français en ont fait « Cameroun ». C´est en 1884 que Bismarck se résolut à engager une politique d´expansion coloniale. Mais déjà au début du mois d´avril 1883, à l´occasion d´une convention signée le 28 juin 1882 et publiée en mars 1883 par laquelle l´Angleterre et la France garantissaient réciproquement des droits égaux à leurs commerçants dans leurs possessions africaines, le Chancelier avait demandé à son ministre des Affaires étrangères, le comte Hatzfeld, de faire remettre aux magistrats des villes hanséatiques une note les invitant à proposer des mesures pour favoriser l´extension du commerce allemand sur la côte occidentale d´Afrique. Le 9 juillet, le sénat de Brême en Allemagne recommande deux mesures essentielles: la conclusion de traités de commerce avec les chefs indigènes; la formation d´une escadre chargée de visiter régulièrement les comptoirs allemands pour faire impression sur les indigènes et pour les intimider. Il n´était absolument pas question d´annexions territoriales. Quant à la Chambre de commerce de Hambourg, présidée par le célèbre négociant Adolf Woer-mann, qui avait des intérêts sur la côte occidentale d´Afrique, elle adressa à Bismarck, le 6 juillet, un long et intéressant mémoire. Le fait décisif qui a motivé « le revirement de 1884 » fut incontestablement le mémoire que le conseiller intime de légation aux Affaires étrangères, Henri de Kusserow, adressa à Bismarck le 8 avril 1884. Le fonctionnaire allemand y développait l´idée que, par le biais des compagnies à charte, très en vogue dans les possessions anglaises, l´Allemagne pouvait acquérir des colonies sans que l´État se charge ni de leur administration ni de leur mise en valeur. Cette idée plut tellement à Bismarck que le Chancelier décida de la mettre aussitôt en pratique. Le mémoire de la Chambre de commerce de Hambourg plut tellement à Bismarck que le Chancelier en accepta intégralement le programme. Le 22 décembre, le comte Hatzfeld fit connaître à la Chambre de commerce, par M. de Wentzel, les mesures que le Gouvernement comptait prendre pour répondre à ses vœux. Il annonçait en particulier qu´un commissaire impérial allait être désigné pour se rendre en Afrique et engager des négociations avec des souverains indigènes dans différentes parties de la côte occidentale. Ainsi s´explique la présence du Docteur Nachtigal sur la côte du « Cameroun » en juillet 1884. Les Allemands y commerçaient depuis longtemps. Dès 1868, la Maison Woermann, de Hambourg, avait installé un comptoir à Cameroun. En 1875, la Maison Jantzen et Thormâhlen, également de Hambourg, participait à Cameroun, elle aussi, à la traite de l´ivoire et de l´huile de palme. A partir de cette époque, le commerce allemand sur la côte occidentale d´Afrique connut un développement et une extension. Dès 1883, la moitié du commerce de l´Afrique occidentale était entre les mains des Allemands. Pour concurrencer les Anglais, la Maison Woermann relia Hambourg et l´Afrique occidentale par une ligne allemande de navigation à départs réguliers. Déjà en 1874, elle avait demandé au ministère des Affaires étrangères de nommer un consul allemand à Cameroun. Aucune suite officielle ne fut donnée à cette requête.

dimanche 2 décembre 2012

L'impact de la guerre 39/45 au Cameroun

la fameuse guerre de 1939/1945 a joué un rôle important dans l’évolution du pays, et dans l'esprit des Camerounais. Et pourtant, tout part du second conflit mondial. Le Cameroun moderne a pris naissance dès l’entrée en guerre de la France contre l’Allemagne, et plus précisément, dès la défaite française en juin 1940. En effet, la France terrassée, s’est retrouvée divisée en deux, territorialement, mais aussi, politiquement. Il y a ainsi eu une France légale, celle de Pétain qui collaborait avec l’Allemagne, et une France illégale, celle de la rébellion, dirigée par le Général Charles de Gaulle, qui avait refusé de collaborer avec l’ennemi, et d'ailleurs, il avait décidé de poursuivre la guerre après la capitulation du mois de juin 1940. Ne disposant, ni de troupes, ni de soutiens politiques, la France de la rébellion, qui s’était attribuée l’appellation de « France libre », s’est tournée vers l’Afrique centrale, qui était dénommée, à l’époque, Afrique Equatoriale Française, AEF, pour se doter de ses premières troupes, et d’une capitale politique, à savoir, Brazzaville au Congo. Dès le mois d’août 1940, le gouvernement légal de la France avait sa capitale basée à Vichy, une ville située dans le centre de la France, tandis que la France rebelle, quant à elle, avait la sienne basée à Brazzaville, au Moyen-Congo, ainsi était désigné l’actuel Congo-Brazzaville. Le Tchad, à travers le gouverneur Félix Eboué, et le Cameroun, à travers le débarquement du colonel Leclerc dans la nuit du 27 août, ont été les premiers territoires de la « France libre ». Ces deux pays ont, également, fourni les toutes premières troupes militaires de la France rebelle. Les deux France ont ainsi coexisté pendant plusieurs années, pratiquement jusqu’au 8 août 1944, date de la libération de la ville de Paris, par les troupes du colonel Leclerc devenu, entre temps général. Mais, pendant que la France connaissait, à la fois l’humiliation de la défaite et celle de l’invasion allemande, elle avait considérablement perdu son prestige dans le monde, et, bien pire pour elle, elle était menacée de perte totale de ses colonies. En effet, d’une part, les « indigènes » recrutés de force pour combattre aux côtés de la France rebelle étaient l’objet dune révolution mentale spectaculaire, caractérisée par la fin de la peur de l’homme blanc qui avait cessé d’être, à leurs yeux, un demi-Dieu. De fait il n’allait plus être possible, pour l’administration coloniale, de continuer à leur faire courber docilement l’échine. Par ailleurs, les Etats Unis d’Amérique et la Grande-Bretagne, à travers la Charte Atlantique signée le 14 août 1941, avaient énoncé plusieurs principes devant régir le monde une fois la guerre achevée, et dont le plus révolutionnaire subversif pour les Français, était celui du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». La fin de la guerre laissait présager de terribles conflits à l’intérieur de ce qui était alors l’empire colonial français d’Afrique noire. Que restait-il alors à la classe politique française à faire d’autre, sinon qu’à assouplir la domination qu’exerçait la France sur les « indigènes » d’Afrique noire ? Par exemple, pourquoi ne pas envisager une révolution profonde des rapports avec les peuples qui les composent, et pourquoi pas une participation quelconque de ceux-ci à la vie politique chez eux, sorte de soupape à une quasi-inéluctable insurrection ? Les exemples du continent américain, au 18ème et 19ème siècle n’étaient-ils pas assez révélateurs du désir irrépressible des peuples colonisés à se libérer de leurs colonisateurs ? La guerre de 1939-1945, pour tout dire, a été à l’origine des changements profonds, sur le plan mental et politique, qui se sont produits en Afrique noire et au Cameroun, au milieu du siècle dernier, et qui ont abouti à la proclamation de l'indépendance du Cameroun le 1er janvier 1960.

vendredi 23 novembre 2012

mardi 20 novembre 2012

la Société Des Nations

La Société des Nations (SDN) fut fondée immédiatement après la première guerre mondiale. A l’origine elle comprenait 42 pays dont 26 non européens; par la suite, le nombre des pays membres est passé à 57. La SDN fut créée parce qu’un certain nombre de personnes en France, en Afrique du Sud, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis espéraient qu’une organisation mondiale pourrait veiller au maintien de la paix et éviter que les horreurs de la guerre de 1914-1918 ne se reproduisent. La SDN avait deux buts fondamentaux : premièrement, le maintien de la paix par une action collective; les différends devaient être soumis au Conseil pour arbitrage et conciliation et, si nécessaire, des sanctions économiques puis militaires pouvaient être prises. En d’autres termes, les pays membres s’engageaient à se défendre mutuellement contre toute agression. Deuxièmement, la SDN se donna comme objectif de promouvoir la coopération internationale dans les domaines économique et social. Réunie à Paris, la Conférence de la paix avant de travailler à l'élaboration des traités de paix s'est d'abord attachée à rédiger, en janvier-février 1919, le Covenant ou Pacte qui a donné naissance à la Société des nations ( SDN ), dont la création correspondait au 14ème point du président Wilson. Adopté le 28 avril 1919, ce Pacte a été ensuite annexé aux différents traités. La Société des nations était donc fondée sur un pacte librement conclu entre des Etats souverains qui n'aliénaient en y adhérant aucune parcelle de leur souveraineté. Son siège était fixé à Genève, en Suisse, pays traditionnellement neutre situé au coeur de l'Europe. En fait la SDN était l’autorité suprême sur le pays de mandat, les pays mandataires devaient lui adresser un rapport annuel pour lui rendre compte de leur gestion. Ces pays mandataires devaient assurer l’administration du territoire sous mandat, favoriser le bien-être et le développement des populations, il devait continuer de proscrire la traite des esclaves, le trafic des armes, de l’alcool et garantir la liberté de conscience et de religion. Le Cameroun pour son cas, se trouvait placé ainsi dans des conditions privilégiées des pays protégés dont la promotion, la sécurité, l’éducation relevaient d’une organisation internationale (la SDN) : cette position privilégiée devait permettre au Cameroun de poursuivre son chemin vers l’indépendance. Notons que la SDN n’imposait pas aux Français et aux Anglais la manière d’administrer le Cameroun. Non ! au contraire chaque pays était libre de faire comme cela lui semblait bon, c’est ainsi que le Cameroun Britannique fut administré comme une partie intégrale du Nigéria britannique, et le Cameroun Français comme une partie de l’empire colonial Français. Durant la seconde guerre mondiale, il était évident que la SDN avait échoué dans son rôle principal de gardien de la paix. Plusieurs grandes puissances n’appuyèrent pas la SDN : les Etats-Unis n’adhérèrent jamais; l’Allemagne devint membre en 1926 pour seulement 7 ans et l’URSS en 1934 pour 5 ans; le Japon et l’Italie se retirèrent dans les années 30. La SDN reposait alors principalement sur la Grande-Bretagne et la France, qui bien évidemment hésitaient à recourir à la force.La SDN n’avait aucune puissance militaire propre; elle dépendait des contributions de ses membres, qui refusèrent d’appliquer des sanctions économiques ou militaires. L’autorité morale s’avéra insuffisante.Dès la fin de la guerre en 1945 la SDN s'essouffle de plus en plus et est remplacée par L'ONU.Finalement la SDN n'a pas été d'un rôle déterminant en Afrique et au Cameroun, ça été plutôt un moyen de gérance des colonies, plus ou moins avec succès.

dimanche 18 novembre 2012

l'origine du peuple Foulbé

Les Foulbés ou peuls ont une origine assez obscure. Ils sont essentiellement basés dans le nord du Cameroun même si avec l'exode rural ils émigrent de plus en plus vers les grandes villes. De fait aujourd'hui ils sont implantés un peu partout au Cameroun. Une légende de l’Adamaoua dit qu’il y avait un certain UKBA, compagnon d’Omar, qui fut envoyé par Mohamed pour prêcher l’Islam dans le Royaume du Mali ; Il se maria à une princesse, fille du Roi Badiumanga. Ils eurent quatre Fils : Ukba partit en pèlerinage à la Mecque, confia son épouse à un affranchi mais comme il tardait à revenir, cet affranchi épousa sa femme et ils eurent cinq enfants. Les enfants d’Ukba furent les ancêtres des foulbés de pur sang, ceux de l’affranchi, les ancêtres des foulbé bâtards. Les Maliens n’ayant pas accepté cette infidélité, chassèrent la nouvelle famille qui fut émigrée. Deux des enfants, Vaja et Rendi au bout d’un long voyage s’établirent dans l’Adamaoua. Ils furent les ancêtres des foulbés Vollarbé de Ngaoundéré et des Foulbé Illaga de Rey. NB : Notons que les Foulbés sont un peuple de Pasteurs. Ce peuple de Pasteurs s’est déplacé pendant des siècles dans toute l’Afrique Occidentale jusqu’à notre Adamaoua. Leur évolution est simple. 14ème siècle : Les Foulbés fondent en Afrique Occidentale, dans la Région du Nord, le Fouta-King. 15ème siècle : Ils fondent le Masina, état vassal du Mali, puis du Songhai, à la fin du 15e Siècle. Ils continuent leur avancée vers le Sud et atteignent le Pays Haoussa. 16ème Siècle : ils arrivent et s’établissent dans le Bornou. 17ème siècle : Dans le L’Ouest, les foulbés partis du Masina, occupent le Pays du fouta, en Guinée, et au début du 18ème siècle, ils se répandent dans le pays Massi. 18ème siècle : Ils se répandent dans l’Adamaoua, se soumettent aux chefs locaux qui eux sont des païens, et quand ils sont assez nombreux, ils se regroupent et forment les premiers Lamidats ; On pourra dont avoir peu-à-peu le lamidat de Garoua, de Rey, de bindir. Notons que les foulbés ont une expansion rapide avec des méthodes très stratégiques ils arrivent par petits groupes, très pacifiques d’abord, ils recherchent les pâturages pour leurs troupeaux, ils se montrent très simples et ils se soumettent sans difficultés aux Chefs locaux allant jusqu’à travailler pour eux. Puis devenus nombreux, ils se soulèvent détrônent le Chef local ou alors vont fonder ailleurs un état indépendant.

vendredi 16 novembre 2012

Virée nocturne sur mon récif

Deux photos à l'extinction des HQI avec en relief les actiniques bleues à l'appel des profondeurs du silence.

mercredi 14 novembre 2012

Chefferie Foto

Située 1400 mètres d’altitude dans la département de la Ménoua, sur le versant sud-est des monts Bamboutos, la chefferie Foto fut créée au 17ème siècle par le chef Temekouo ou Temgoua, venu de la plaine du Mbos. Le nom Foto vient de fô’ oh toh qui signifie « le chef qui interdit ». Vous accédez à la chefferie en traversant l’entrée surmontée de neuf toits coniques symbolisant le conseil des neuf notables ou M’Kamvu. Face au palais de construction coloniale et disposées en arc de cercle, les cases traditionnelles ont les murs couverts de bambous et les toits de paille. Dans plusieurs petites cases sont exposés les bustes et statues des principaux rois bâtisseurs du royaume. On trouve ainsi Fong Nelo (1892-1915), Fong Tenekeu (1915-1932) ou encore Fong Soffack (1932-1964). Le nouveau chef supérieur de la chefferie, Guy Bertrand Momo Soffack, accède au trône le 12 juin 2010. Désormais, il prend les commandes traditionnelles à Foto, où il devra gérer environ 45 000 âmes. Avant d’être intronisé à Foto, le nouveau chef devra passer neuf semaines au ‘‘La’akam’’ -forêt sacrée- pour y subir des rites lui permettant d’être apte à l’exercice du pouvoir traditionnel. Il succède à son père, sa Majesté Jean Claude Momo 1er décédé le 29 avril 2010 à 74 ans après 46 ans de règne. Il laisse 18 épouses et 140 enfants. Il était le 7ème chef de la dynastie Foto fondée en 1823. Ci-après la lignée de la Dynastie Foto: 1-Temekouo ou Temgoua (1823-1846) 2-Chissep (1846-1869) 3-Tegueguim (1869-1892) 4- Nelo (1892-1915) 5-Tenekeu (1915-1932) 6-Jean Soffack (1932-1964) 7-Jean Claude Momo (1964-29 avril 2010) 8- Guy Bertrand Momo Soffack (depuis le 12 juin 2010 )

jeudi 8 novembre 2012

mardi 6 novembre 2012

La grotte d' Akok Bekoé et ses mystères

Le village d' "Akok Bekoé " ou " grotte des pygmées " doit essentiellement sa réputation à six grottes qui s'y trouvent. Le nom " grotte des pygmées " prête parfois à confusion. Certains visiteurs partent avec l'idée que les pygmées y ont vécu, en fait il n'en est rien et chacun à sa version. Parmi les grottes s'en trouve une : " la grotte poussière " qui est la plus connue et d'autant plus redoutable que beaucoup d'anecdotes et d'idées mystérieuses circulent à son sujet. Si " la grotte poussière " est la plus connue parce qu'elle est un lieu de prière et de recueillement, il y a cinq autres grottes dans le milieu. Cet ensemble de grottes est baptisé " la tombe à quatre portes ". C'est le nom donné à l'ensemble des six grottes qui constituent ce site. La première qui est assez large et recouvre les autres, laisse l'impression d'être l'unique grotte. C'est un grand massif rocheux lisse sur lequel est taillé une statue de la vierge Marie. Personne à Akok Bekoé ne sait qui est l'auteur de cette statue ni comment elle est arrivée là. Le pape Jean Paul II serait venu visiter ce site et aurait également bénit l'eau de la source qui se situe derrière la grotte. Formant une sorte de tente, l'intérieur de la grotte est très sombre et humide et il faut utiliser des torches pour se frayer un espace et ne pas heurter la tête à une pierre qui se trouve au dessus. C'est un jeu d'acrobaties qu'il faut faire pour entrer dans la grotte et observer son architecture. Pour aller d'une grotte à l'autre, il faut traverser des herbes, des poteaux qui barrent la route et, avec le chemin glissant, il faut faire preuve de prudence si l'on ne veut pas se retrouver à l'autre flanc de la forêt. L'entrée de chaque grotte a une forme particulière. Elle peut être étroite ou large. A chacune d'elles correspond une disposition particulière des pierres. La troisième grotte par exemple est la plus impressionnante en terme de grandeur. Les pierres se superposent les unes aux autres comme si elles avaient été disposées par une main humaine. Dans cette grotte, on retrouve également une vingtaine de tiroirs en pierre qui sont des gîtes des chauves souris. La chauve souris étant un animal que l'on considère comme " diabolique ", l'idée qu'ils s'y abritent quelques unes confortent certains villageois dans le fait qu'il y a des sorciers dans ces grottes. Site touristique, merveille de la nature, Akok-Bekoé bien que n'étant pas situé dans l'arrondissement d'Akono, est un arrêt qui s'impose au visiteur de par sa renommée grandissante et la beauté de son architecture. Les grottes d'Akok Bekoé sont un milieu très mythique et mystique et même légendaire mais les idées reçus et les histoires mystérieuses qui circulent à leur propos ne semblent pas émouvoir tout le monde. Même à Akok Bekoé, certains villageois n'y croient pas. Mais le mystère demeure et c'est ça qui est important.

mercredi 17 octobre 2012

Eglise catholique d'AKONO

La commune d'Akono est située à 60 kms de la capitale Yaoundé. Elle est située dans le département de la Mefou et Akono est composée de 36 villages. l'église catholique d'Akono est la principale attraction de la ville et elle est assez imposante avec une dimension de 70 mètres de long, 20 m de hauteur et 20 m de large. C'est une copie de la cathédrale Notre Dame de Paris en France, cette église située en plein centre ville marque par son histoire, son architecture, l'emprunte de la christianisation imposée par la France.A l'époque, les missionnaires multipliaient des stratégies pour impressionner les indigènes. C'est dans cet esprit que les catholiques ont construit cette immense bâtisse dans laquelle plusieurs fils de la localité vont perdre la vie puisqu'elle a été construite à la main. C'est donc de 1933 à 1937 que l'église catholique d'Akono va sortir de terre. Après la perte de la première guerre mondiale par les allemands, la France va s'implanter dans la localité. Mais très vite vont se poser les problèmes de communication entre ceux-ci et les autochtones. C'est pour résoudre ce problème que les alsaciens seront choisis. Les alsaciens qui ont la particularité d'être bilingues et parlent le français et l'allemand sont indiqués pour la situation. C'est donc ainsi qu'Akono s'enrichit d'un peuplement français et singulièrement alsacien. Lorsque survient la prise de Paris par les Allemands, 2 personnalités vont émerger sur la scène politique française ; Le maréchal Pétain favorable à l'annexion de la France par l'Allemagne et le général De Gaulle qui y est hostile. Parmi les personnalités militaires favorables au Général De Gaulle, apparaît le Général Leclerc. Celui-ci cherche exil en Afrique pour préparer la reconquête de la France. Informé que la communauté française du Cameroun et celle d'Akono lui sont favorables, le général de GAULLE va y trouver refuge. Parvenu à Akono, le général Leclerc fait une communication pour demander l'aide des Betis, communautés du Centre et du Sud du Cameroun. C'est donc fort de ce soutien qu'il s'élance vers d'autres pays de la sous-région. De fait à Akono, les populations ont le sentiment que leurs ancêtres ont participé à la libération de la France. Aujourd'hui encore la présence de la France et surtout de l'Alsace est très marquée dans la localité. Au-delà de l'église catholique qui domine en hauteur le centre de la ville. Il y a une très forte présence de religieuses regroupées autour des sœurs de la croix de Strasbourg. Akono est également la seule mairie du Cameroun dirigée par un étranger. Marie Hélène Ngoa, d'origine française a remporté les dernières élections face à Daniel Anicet Noah, un natif de la localité. Une véritable curiosité. Pour le candidat malheureux pourtant, il n'y a rien de surprenant à cela car il faut savoir que Akono est de par son histoire est une ville française. Une autre emprunte de la France à Akono est le collège Stoll. L'établissement privé catholique fondé en 1963 par Monseigneur Jean Zoa, doit son nom à un prêtre alsacien, Antoine STOLL, fondateur de la mission catholique d'Akono. Lors de mon voyage au Cameroun je n'ai hélas pas eu le temps de m'y rendre alors que je l'avais programmé à mon départ de la France.

lundi 15 octobre 2012

Le lac municipal de Yaoundé

Le lac municipal de Yaoundé a été pendant mon adolescence un petit bout de paradis. Il était entouré de grands palmiers et de papayers, l'eau était transparente. Ca sentait bon la nature, la vraie,la pure, on s'y baignait. A force de monter toujours sur les mêmes palmiers, ils devenaient complètement courbés et c'était notre plongeoir. A chaque fête de la jeunesse le 11 février de chaque année, c'était des courses folles de pirogues agrémentées de danses folkloriques traditionnelles sur les berges durant toutes les courses. Jusqu'à peu près 1972/74 le lac était vidé totalement tous les 2 ou 5 ans, et la pêche libre au poisson chat était ouverte pendant une semaine. C'était aussi l'occasion de regénérer l'espèce. A vrai dire ce poisson qui n'a pas de goût n'était pas spécialement apprécié de la population, mais comme c'était gratuit et ça faisait partie finalement de la culture locale, ce moment était attendu avec impatience chaque année et tous les ans on entendait souvent, les gens raconter leur aventures de l'année précédente et on espérait toujours en pêcher plus encore. C'était vraiment la belle époque comme sur la photo en dessous.
Avant de voir à quoi il ressemble hélas aujourd'hui, un peu d'histoire. Ce lac n’a été crée qu’en 1952 sous l’impulsion d’une figure emblématique de Yaoundé : Georges Kyriakidès, qui était un riche et influent commerçant grec. C'est à partir de lui qu'il y a eu une forte migration de grecs et de Libanais au Cameroun surtout dans le commerce et les garages automobiles. Ce dernier ayant reçu en cadeau un hors bord a réussi a convaincre les autorités de l’époque de créér un lac, ce qui fut décidé le 15 juillet 1951. L’emplacement choisi est alors connu comme la vallée du plateau Atemengue, endroit idéalement situé entre le quartier administratif et le quartier résidentiel de l’époque. Les travaux durèrent une année et en avril 1952, le lac était devenu réalité. En septembre 1952, pour la première fois un hors bord faisait ses premiers ronds dans l’eau en plein centre de Yaoundé. Le lac connait un véritable engouement et en 1953 est créé le club nautique où étaient régulièrement organisées des fêtes et des activités prisées des Yaoundéens les dimanches après midi, mais essentiellement les riches notables locaux et les blancs à vrai dire. A cette époque il y avait une forte communauté de Français. Ils étaient nombreux dans les métiers de santé, de l'enseignement et les loisirs de luxe. Dans les années 70, commence le retour en France de ces coopérants. En effet la situation n'est plus aussi confortable pour eux d'autant plus qu'il y a de plus en plus de Camerounais qui rentent au pays pour légitimement occuper les places des blancs qui leur était à la sortie de la colonisation un peu défendues. Par exemple les instituteurs de l'école Française "du centre" n'étaient plus systématiquement remplacés par des Français, mais par des Camerounais qui reprenaient en main leur pays. Les bords du lac abritèrent la foire de Yaoundé avant que celle ci ne soit délocalisée au quartier Tsinga. Hélas le temps a eu raison de ce lieu singulier et le lac a perdu de sa superbe avec la fermeture du club nautique et la problématique de sa pollution. Malgré cela le lac reste la seule étendue d’eau en plein centre de Yaoundé avec une longueur de 800 m et une largeur de 300 m. Il est entouré de grands ministères qui ont hélas perdu aussi leur belle couleur d'antan pour épouser celle de la latterite, couleur ocre. Quand je suis retourné à Yaoundé en décembre 2011, la vue de ce lac abandonné a fait mal à ma mémoire et mes souvenirs. Aujourd'hui le lac ressemble à ça:
Malgré tout je l'ai connu quand il était une splendeur et c'est l'image que je veux garder de lui.

dimanche 14 octobre 2012

El Debarge

Joseph Bologne

Joseph Bologne est né à La Guadeloupe le jour de Noël de l’an 1745, il est le fils d'une esclave africaine appelée Anne, Nanon ou bien encore « La Belle Nanon », créole née sur l'île en 1723 à l’habitation dite du Grand Cul de Sac, et de M. de Bologne Saint-Georges (1711-1774), protestant d’origine néerlandaise, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, et propriétaire d’une plantation prospère à La Guadeloupe. Cet enfant n’aurait vraisemblablement eu aucun avenir s’il était resté sur son île natale du temps des lois scélérates du « Code Noir » instituant l'esclavage sur les îles à sucre du Royaume de France et des décrets de 1777 et de 1778, « interdisant l'entrée en France aux nègres, mulâtres et gens de couleur libres ainsi que les mariages interraciaux. » Deux années après sa naissance, en décembre 1747, M. de Bologne Saint-Georges doit quitter Basse-Terre précipitamment. Au cours d’une visite à son oncle Samuel de Bologne, M. de Bologne et Pierre-Julien Le Vanier de Saint-Robert qui ont fait ample consommation de « punch », en viennent à se battre en duel. Le Vanier de Saint-Robert qui semblait avoir été blessé sans gravité, meurt trois jours plus tard. Cet évènement va bouleverser l'histoire. M. de Bologne sait qu’il va être accusé d’homicide et qu’il risque la confiscation de ses biens. Craignant que sa chère Nanon et son fils ne soient vendus avec tous les esclaves de la plantation, M. de Bologne décide de quitter l’île et de prendre un navire en partance pour le port de Bordeaux.Il a été bien avisé de quitter La Guadeloupe car il est condamné à mort par contumace, à la confiscation de tous ses biens et pendu en effigie sur la place de Basse-Terre en mai 1748. En 1753, alors que l’enfant n’a que huit ans, M. de Bologne décide de faire donner à son fils une éducation de jeune aristocrate et part avec lui pour la France. Deux ans plus tard, Nanon rejoint son fils et vit sous le toit de Georges.Quand Joseph a 13 ans, avant de repartir pour La Guadeloupe, Georges place son fils en pension chez Nicolas Texier la Boëssière, homme de lettres et excellent maître d’armes, qui va coordonner les études du jeune Joseph et devenir son père spirituel. La Boëssière fait de son élève un fleurettiste d’exception et dès l'âge de quinze ans, le jeune Joseph domine les plus forts tireurs.C'est incontestablement la plus fine lame de son temps, Il ne faut pas oublier que les aristocrates forment alors le corps social appelé « la noblesse d'épée ». Seuls les nobles sont alors dignes de porter l'épée et d'apprendre à s'en servir. Il bénéficie de l’article 59 du Code Noir selon lequel « les affranchis ont les mêmes droits, privilèges et immunités dont jouissent les personnes nées libres ». Joseph de Saint-Georges conservera cette charge pendant onze années et pourra prendre le titre de chevalier comme tel est son droit. Il a plusieurs cordes à son arc, car il est aussi un excellent musicien, violoniste virtuose, compositeur de sonates, de symphonies concertantes pour quatuor d'archets, de concertos et de comédies mêlées d'ariettes. Chef d’orchestre respecté, il va diriger les formations les plus prestigieuses de France et probablement d’Europe. Malgré tout il est quand même victime de la couleur de sa peau dans ce milieu aristocratique. De 1795 à 1797, il disparaît des cercles parisiens. Les biographes du Chevalier affirment que durant cette période, il a séjourné à Saint-Domingue où il aurait rencontré Toussaint Louverture. Toutefois, le séjour de Saint-Georges à Saint-Domingue après son incarcération est source d’incertitude. Saint-Georges meurt à Paris le 10 juin 1799 d’une infection de la vessie. Là encore, contrairement à ce qui a pu être écrit, sa mort est honorée dignement. Au même titre que la négresse solitude il demeure pour la Guadeloupe un illustre personnage.

jeudi 13 septembre 2012

Anton Wilhelm Amo

Anton Wilhelm Amo, né à Awukena (dans la région d'Axim, au Ghana) en 1703 et probablement mort au Ghana vers 1753, est un philosophe allemand et ghanéen, professeur aux universités de Halle et de Iéna, en Allemagne ; il est sans doute la première personne originaire d'Afrique subsaharienne à avoir étudié dans une université européenne.
Issu du groupe ethnique Nzema, il est capturé à l'âge de quatre ans par l'équipage d'un bateau de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, qui l'emmène à Amsterdam. À son arrivée, il est offert en cadeau à Anton Ulrich, duc de Brunswick-Wolfenbüttel, dans l'entourage duquel il vit désormais, à Wolfenbüttel. Baptisé et confirmé, il est traité comme un membre de la famille du duc. Il étudie à l'université de Helmstedt de 1721 à 1727, puis à celle de Halle. Amo est licencié en droit en 1729, après un mémoire sur les droits des Noirs en Europe. Il étudie ensuite à l'université de Wittenberg, dont il devient docteur en 1734. Sa thèse est intitulée De l'absence de sensation dans l'esprit humain et de sa présence dans notre corps organique et vivant. Quand, elle lui accorda le titre de docteur en philosophie à Anton Wilhelm Amo cela fut un événement extraordinaire. En général, le XVIIIe siècle peut être caractérisé comme une période où les relations entre Afrique et Europe se limitaient à la traite des esclaves. La question posée par l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux en 1777, était : Quels sont les meilleurs moyens de préserver les nègres qu’on transporte de l’Afrique dans les Colonies, des maladies fréquentes et si souvent funestes qu’il éprouvent dans ce trajet. Cette question reflète la position colonialiste selon laquelle les Africains sont considérés comme une « marchandise » sur la qualité de laquelle il faut veiller. L’émergence, au XVIIIe siècle, d’un docteur en philosophie venant du continent africain, lointain et inconnu, constitue donc un point fort remarquable et, de nos jours encore, on en souligne la particularité. Il s'y oppose au dualisme cartésien et défend un point de vue proche du matérialisme. Il retourne à l'université de Halle, où il est nommé professeur en 1736. Il y publie en 1738 son deuxième ouvrage, le Traité sur l'art de philosopher de manière simple et précise. En 1740, il reçoit une chaire de philosophie à l'université d'Iéna ; son protecteur disparu en 1735, il doit faire face à une hostilité croissante liée à son origine et à ses idées, et finit par choisir de retourner au Ghana. Il y arrive en 1747. Selon certaines sources , il fut transféré par les Hollandais dans les années 1750 à Fort San Sébastian à Shama. Selon les mêmes allégations il serait devenu orfèvre. On sait très peu des dernières années de sa vie au Ghana et ainsi que des dernières œuvres littéraire, qu'il aurait écrites . Amo mourut probablement à Shama en 1759.

samedi 1 septembre 2012

le parc national de waza

Le parc de Waza a initialement été créé en 1934 avant de devenir officiellement un parc national à la fin des années soixante. Grand de 170.000 ha, c'est la plus célèbre réserve animalière du Cameroun.
Créé par arrêté du 5 décembre 1968, le parc national de Waza (170 000 ha) est situé dans la département du Logone et Chari, province de l’extrême-nord du Cameroun. Il bénéficie d’un climat semi-aride et tropical avec une saison pluvieuse de juin à octobre et une saison sèche de novembre à mai. Le parc n’est drainé par aucun cours d’eau permanent, seules des mares artificielles servent de point d’abreuvage pour les animaux. Il est donc conseillé de venir en saison sèche pour pouvoir observer un maximum d’animaux autour de ces points d’eau. Sur le plan faunique, on dénombre 379 espèces d’oiseaux incluant l’autruche et 30 espèces de mammifères dont, la girafe, le lion, l’antilope, la hyène, le cob, le léopard, l’éléphant, le damalisque etc. Le parc se compose de deux parties bien spécifiques. À l’est se trouvent de grandes plaines herbeuses, les « yayrés ». De mars à juillet cette partie accueille pratiquement toute la faune de Waza. Puis à l’ ouest une zone forestière dans laquelle poussent essentiellement des acacias dont raffolent les girafes. Les pistes y sont en bon état.
Le parc national de Waza est une réserve de biosphère classé par l’Unesco. Le parc abrite un grand nombre d’espèces : éléphants, lions, girafes, cobs de buffon, gazelles, hyppotames... et de nombreux oiseaux : autruches, pélicans, hérons, marabouts... Le parc dispose de pistes convenablement entrenues, un véhicule 4x4 est cependant recommandé. Des guets surélevés, accessibles en voiture, ont été aménagés près des points d'eau et offrent de belles vues d'ensembles. Visitez le parc très tôt le matin et en fin de journée, en dehors des grosses chaleurs de midi où même les animaux restent abrités. Le parc est accessible quasiment toute l'année; la meileure période est cependant la saison sèche (janvier à mai). Plus la saison sèche avance, plus les animaux se concentrent autour des points d'eau non asséchés. La visite se fait obligatoirement avec un pisteur qui saura vous orienter et vous expliquer la faune et la flore. Prévoyez sa place dans votre véhicule! Le parc est à 2 heures de route de Maroua. Un jolie campement au confort rudimentaire se trouve à 200 mètres juste en face de l'entrée du Parc (la distance indiquée plus bas de cette page est mesurée depuis le point central de la réserve!). Nous vous recommandons d'y passer une nuit pour pouvoir accéder au parc aux premières heures de la journée. C'est un passage obligatoire lors d'un séjour prolongé au Cameroun.

mardi 21 août 2012

Abraham Petrovich Hanibal prince Camerounais à la cour de Russie

Abraham Petrovitch Hanibal, est né en 1696, mort le 14 mai1 1781, est un prince africain qui provenait du sultanat de Logone-Birni, au Cameroun, au sud du lac Tchad et capturé en 1703 par le Sultan Abd El Kader de Baguirmi et amené à Istanbul, il y est acheté clandestinement par un diplomate russe pour le compte de Pierre le Grand, qui souhaitait faire une expérience concluante sur les capacités intellectuelles d'un enfant noir, ou plus généralement, démontrer par la pratique que l'intelligence et les autres qualités humaines ne dépendent en aucune manière de la naissance. Il est l'arrière-grand-père maternel du poète russe Alexandre Pouchkine. À l'âge de sept ans (vers 1703), le futur Hanibal est emmené à Constantinople, à la cour du sultan ottoman, soit sous le règne de Mustafa II (1695-1703) ou celui de Ahmed III (1703-1730), où il demeure un an.La sœur de Hanibal, Lahan, qui avait été emmenée en captivité à la même époque, est morte durant le voyage. En 1704, après un an dans la capitale, Hanibal est emmené en Russie par l'envoyé de l'ambassadeur russe Savva Vladislavitch, selon les ordres de ses supérieurs (l'un de ces hommes est Piotr Andreïevitch Tolstoï, arrière-grand-père de l'écrivain Léon Tolstoï). Toute l'opération est menée sur l'ordre de Pierre le Grand. Apparemment, Hanibal n'aurait pas été le seul garçon noir à être ainsi acheté8. Bien qu'il soit alors à la mode d'avoir des enfants noirs à la cour des monarques européens, ce n'est pas cette raison qui guide le tsar, il vise un but éducatif. Les noirs étant alors considérés comme non civilisés, Pierre veut prouver que ces enfants sont aussi doués pour les arts et les sciences que leurs pairs russes. Hanibal est baptisé le 13 juillet 1705, en l'église Saint-Paraskeva de Vilnius, Pierre étant son parrain. Bien qu'il porte désormais le nom de Piotr Petrov Petrovitch, il continue à se faire appeler Abraham (nom donné lors de son voyage l'amenant en Russie), ce nom lui rappelant son premier prénom africain Broua. En 1717, Hanibal est envoyé en France (à Paris ou à Metz ?), afin d'y poursuivre son éducation dans les arts, les sciences et la guerre. Là, il apprend plusieurs langues et révèle de grandes dispositions dans les mathématiques, notamment en géométrie. En 1720, il étudie à l'école d'artillerie de La Fère (aujourd'hui dans l'Aisne) et y obtient le brevet d'ingénieur du roi. Il combat dans les armées de Louis XV contre celles de son oncle Philippe V d'Espagne et reçoit le grade de capitaine. C'est durant ce séjour qu'Hanibal adopte son surnom en l'honneur du général carthaginois Hannibal (Gannibal étant la translitération traditionnelle du nom en russe). À Paris, il se lie d'amitié avec plusieurs figures des Lumières, qu'il s'agisse de Diderot, de Montesquieu ou de Voltaire. Hanibal est exilé en Sibérie en 1727. Grâcié en 1730 pour ses qualités en tant qu'ingénieur militaire, il devient un personnage éminent à la cour après l'accession au trône d'Élisabeth Ire. Élevé au grade de major-général le 12 janvier 1742, il devient gouverneur de Tallinn, un poste qu'il occupe de 1742 à 1752. Hanibal épouse Christina Regina Siöberg (fille d'un capitaine suédois passé en Russie), en Estonie, en 1736, une année après la naissance de leur premier enfant Ivan, le 5 juin 1735. Par son père, Christina Regina Siöberg descend des familles nobles de Scandinavie et d'Allemagne : Siöberg (Suède), Galtung (Norvège) et Grabow (Danemark et Brandebourg). Hanibal et Christina Regina Siöberg ont dix enfants, notamment Osip, dont la fille, Nadejda, est la mère d'Alexandre Pouchkine12 (1799-1837). Quant au fils aîné d'Hanibal, Ivan Avramovitch, devenu officier de marine accompli, il fonde la ville de Kherson en 1779 pour le compte du prince Potemkine et est élevé au grade de général en chef (1798), le deuxième grade le plus élevé en Russie. Abraham Petrovich Hanibal meurt le 14 mai 1781, à l'âge de 85 ans.

samedi 30 juin 2012

Louis Delgrés antiesclavagiste

Louis Delgrès né le 2 août 1766, à Saint-Pierre et mort le 28 mai 1802, à Matouba (commune de Saint-Claude) en Guadeloupe est une personnalité de l'histoire de la Guadeloupe. Colonel d’infanterie des forces armées de la Basse-Terre, abolitionniste, il est connu pour la proclamation antiescalvagiste signée de son nom, datée du 10 mai 1802, haut fait de la résistance de la Guadeloupe aux troupes napoléoniennes. Juridiquement Louis Delgrès est né « libre de couleur ». Il est, selon l'hypothèse la plus probable, le fils naturel d'Elisabeth Morin (dite Guiby) et de Louis Delgrès blanc créole martiniquais de Saint-Pierre qui fut receveur du Roi et directeur des Domaines du Roi à Tobago. Les Archives nationales possède les dossiers de Louis Delgrès père, et de Louis Delgrès fils, chef de bataillon. Ces documents établissent avec une grande certitude la filiation entre les deux hommes. Louis Delgrès fils vit avec ses parents en Martinique puis à Tobago. Un document de septembre 1799, indique qu'il est un excellent militaire et qu'il sait très bien lire, écrire et calculer. Ces indications révèlent la qualité de son éducation.Louis Delgrès commence sa carrière militaire le 10 novembre 1783 dans la milice, aux colonies. Il est bientôt nommé sergent, en garnison à la Martinique. Les conséquences des mouvements révolutionnaires dans les colonies américaines le pousseront à affirmer ses opinions anti-esclavagistes et abolitionniste tout en favorisant sa progression dans l'armée régulière. Le 8 septembre 1791 le « patriote » Louis Delgrès s'exile à la Dominique après la prise du pouvoir par les royalistes en Martinique. En décembre 1792, Louis Delgrès rejoint les rangs des républicains et monte à bord de la Félicité, navire commandé par Lacrosse. Il est alors élu provisoirement lieutenant par ses concitoyens. Il sert sous les ordres de Rochambeau et est nommé capitaine à titre provisoire. En avril 1794 il est capturé par les Anglais à la suite de leur débarquement pour la prise de la Guadeloupe, emmené en Grande-Bretagne mais il est rapidement libéré et rejoint la France.Le 19 juin 1795 il hisse le drapeau tricolore au morne Rabot. Le 25 juin 1795 il est nommé capitaine par Goyrand. Le lendemain, il embarque pour Saint-Vincent, où il combat aux côtés des Garifunas (métis amérindiens Caraïbes noirs). Le 16 juin 1796 il est fait prisonnier par les Anglais et conduit dans les prisons britanniques. Le 21 septembre 1797 il fait l'objet d'un échange de prisonniers. Parti de Portchester il débarque au Havre. À son arrivée en Guadeloupe le 11 décembre 1799, Louis Delgrès est aide de camp de Baco.À partir du 10 mai 1802, dans la région de Basse-Terre, Louis Delgrès est le chef de la résistance contre les troupes consulaires du général Richepance, envoyées par Bonaparte pour rétablir l'esclavage. C'est alors qu'il fait afficher sur les murs de Basse-Terre la proclamation A l'Univers entier, le dernier cri de l'innocence et du désespoir « Le lendemain 10, dans la matinée, quelques instants avant que l'escadre française n'eût été signalée, Delgrès fit publier une proclamation qu'avait rédigée le jeune Monnereau, créole de la Martinique, adjudant de place. Le 20 mai 1802, Delgrès et ses troupes sont obligés de se replier au Fort de Basse-Terre qu’il doivent ensuite abandonner le 22 mai 1802 pour se réfugier au pied de la Soufrière à Matouba, vers Saint-Claude. Le 28 mai 1802, se voyant perdu, Delgrès et ses 300 compagnons se suicident à l'explosif dans leur refuge de l'Habitation Danglemont à Matouba, en vertu de la devise révolutionnaire « Vivre libre ou mourir ». En 2002, le sacrifice de Matouba a été commémoré par la création d’un timbre à l'effigie de Louis Delgrès, et par la mise en place d’une stèle au Fort de Basse-Terre qui porte dorénavant le nom de Fort Delgrès. Nous pouvons actuellement lire sa proclamation au Champ d’Arbaud à Basse-Terre. Par ailleurs, des rues et des établissements d'enseignement ont été nommés en mémoire de Louis Delgrès depuis 2002. Une inscription a également été placée dans la crypte du Panthéon à Paris, à la mémoire de Louis Delgrès : "Héros de la lutte contre le rétablissement de l'esclavage à la Guadeloupe, mort sans capituler avec trois cents combattants au Matouba en 1802. Pour que vive la liberté".

vendredi 29 juin 2012

lundi 25 juin 2012

Le Cameroun sous Mandat (1916-1945)

Lors de la guerre de 1914-1916 entre l’Allemagne et les alliés en Europe, le Cameroun était militairement occupé par les anglais et les Français. Le 06 Mars 1916, puisque l’Allemagne avait quitté le territoire Camerounais alors l’Angleterre et la France se le partagent. Le Général Dobell au nom de l’Angleterre et le géneral Aymerich au nom de la France, partagent le Cameroun en deux zones d’influence ; Les anglais occupent une zone de 60 à 80 km de large le long de la frontière du Nigéria de 750 000 km2 du New Komerin, l’Angleterre prend une bande de 85 000 km2. La France prend le reste. Le 14 Mars 1916, un télégramme du gouvernement français demande au général aymerich de restituer à l’AEF (Afrique Equatoriale Française) les territoires cédés en 1911 au Cameroun Allemand. A la fin de la guerre, toutes les puissances se réunissent à Versailles en 1912 pour la conférence de la paix ; toutes les anciennes colonies de l’Allemagne lui sont enlevés à savoir : le Cameroun, Le Togo, le Tanganyika, le Rwada-Burundi, le Sud- Ouest Africain ; et selon la conférence de Versailles, l’article 119 du traité de paix signé le 28 Juin 1919 disait ceci : « l’Allemagne renonce en faveur des principales puissances alliées et associées à tous ses droits et titres sur ses possessions d’outre-mer. » Maintenant il était question de voir à qui allaient véritablement revenir ces anciennes colonies ; c’est alors là que la formule du mandat fut proposée et adoptée, et selon cette formule les anciennes colonies allemandes dépendraient de la Société Des Nations (S.D.N) ; mais, elles seraient confiées à une puissance qui, en assurerait la gestion sous le contrôle de l’autorité internationale. C’est ainsi que le Cameroun sorti définitivement du régime colonial. Le mandat sur le Cameroun fut confié à la France et à l’Angleterre suivant l’accord intervenu entre elles le 04 mars 1916. Le découpage du Cameroun vu par la société des nations. En fait la SDN était l’autorité suprême sur le pays de mandat, les pays mandataires devaient lui adresser un rapport annuel pour lui rendre compte de leur gestion. Ces pays mandataires devaient assurer l’administration du territoire sous mandat, favoriser le bien-être et le développement des populations, il devait continuer de proscrire la traite des esclaves, le trafic des armes, de l’alcool et garantir la liberté de conscience et de religion. Le Cameroun pour son cas, se trouvait placé ainsi dans des conditions privilégiés des pays protégés dont la promotion, la sécurité, l’éducation relevaient d’une organisation internationale (la SDN) : cette position privilégiée devait permettre au Cameroun de poursuivre son chemin vers l’indépendance. Notons que la SDN n’imposait pas aux Français et aux Anglais la manière d’administrer le Cameroun. Non ! au contraire chaque pays était libre de faire comme cela lui semblait bon, c’est ainsi que le Cameroun Britannique fut administré comme une partie intégrale du Nigéria britannique, et le Cameroun Français comme une partie de l’empire colonial Français.

dimanche 24 juin 2012

dimanche 10 juin 2012

Pierre Savorgnan de Brazza

l’homme d'où vient l’origine du nom de la ville de Brazzaville au Congo, Pierre Savorgnan de Brazza né le 26 janvier 1852 à Rome est un explorateur français d'origine italienne qui a ouvert la voie à la colonisation française en Afrique centrale. Élevé à Rome, sous le nom de Pietro Paolo Savorgnan di Brazzà, le futur explorateur est le septième fils des treize enfants du comte Ascanio Savorgnan di Brazzà, un noble d’Udine, issu des Savorgnan, famille patricienne de la République de Venise. Cet homme cultivé et voyageur avait de nombreux amis françaiis. Il vient donc à Paris et suit les cours du collège Sainte-Geneviève pour préparer le concours d’entrée à l’École navale de Brest. Il y entre à 17 ans, et en sort enseigne de vaisseau et embarque sur la Jeanne d’Arc pour l’Algérie. Là-bas, il est horrifié par la violence de la répression de la révolte kabyle par les troupes françaises. La guerre de 1870 est alors déclarée : il veut être affecté dans une unité combattante. Il en profite pour demander la naturalisation française et se retrouve sur le cuirassé la Revanche, dans l’une des escadres de la mer du Nord. Avec l’avènement de la IIIe République, sa deuxième affectation est la frégate Vénus, qui faisait régulièrement escale au Gabon. En 1874, Brazza remonte deux fois le fleuve Gabon et l’Ogooué. Il propose ensuite au gouvernement d’explorer l’Ogooué jusqu’à sa source, afin de démontrer que ce fleuve et le Congo ne font qu’un. À la même époque il est naturalisé français et adopte la francisation de son nom. Pour cette expédition qui dure de 1875 à 1878, il se munit de toiles de coton et d’outils pour le troc. Il est seulement accompagné d’un docteur, d’un naturaliste et d’une douzaine de fantassins sénégalais. Brazza s’enfonce dans l’intérieur des terres et réussit à entretenir de bonnes relations avec la population locale, grâce à son charme et son bagout. Son expédition est toutefois un échec du point de vue de son but d'origine, mais une réussite d'exploration, car il a bien démontré que les deux fleuves sont différents. En tout état de cause, le 11 août 1878, Brazza et ses compagnons d’exploration, fatigués et malades, décident de faire demi-tour. Sous l’impulsion du ministre de l’Instruction publique Jules Ferry, le gouvernement français autorise alors une deuxième mission, 1879-1882 en collaboration avec Antoine Mizon pour faire pièce aux visées coloniales belges sur le continent africain. Parti le 27 décembre1879, Brazza atteint le fleuve Congo en 1880. Il propose à Illoy Ier, Makoko de Mbe, roi des Tékés, de placer son royaume sous la protection de la France. Le Roi Makoko, poussé par des intérêts commerciaux et par la possibilité d’affaiblir ses rivaux, signe le traité, permettant aussi un établissement français à Nkuna sur le Congo, endroit appelé plus tard Brazzaville. En tentant de rallier l’océan depuis Franceville, Brazza tombe par hasard sur le but premier de ses recherches : les sources de Ogooué. De retour en France, il popularise ses découvertes grâces à de multiples réunions publiques et articles de presse. Le 30 novembre 1882, la loi ratifiant le traité d’amitié, signé entre Illoy Ier et Brazza, est promulguée. Les régions découvertes sont de fait placées sous protectorat français. En 1897, Brazza s’oppose à la décision du ministre des Colonies, André Lebon, de soumettre les territoires qu’il a gagnés à la France au régime de la concession, déjà en vigueur au Congo belge, et qui livrerait les populations à la cupidité des sociétés capitalistes privées chargées de « mettre en valeur » ce territoire de 650 000 km² composé du Gabon, du Congo et de l’Oubangui-Chari. Il est envoyé à Alger. En 1905, sa santé se détériore il est régulièrement atteint de fortes fièvres, il est contraint de débarquer à Dakar. Il décède le 14 septembre 1905. Son corps est alors inhumé au Père Lachaise, puis déplacé, trois ans plus tard, à Alger, où vivent sa veuve et ses enfants.

samedi 9 juin 2012

Kaori Kobayashi

Kaori Kobayashi est une saxophoniste japonaise de jazz de 31 ans . Le premier album est sorti en 2005 depuis elle en a fait 9.

mercredi 30 mai 2012

l'indépendance du Cameroun

Au lendemain de la fête nationale du Cameroun le 20 mai, parlons un peu de l'indépendance en 1960. Le Cameroun acquiert son autonomie interne par un décret le 16 Avril 1957, on peut alors créer un Gouvernement Camerounais. Le premier Ministre est nommé par le Haut Commissaire qui lui-même est le Chef de l’Etat sous tutelle ; ce dernier est responsable de la défense, des relations avec la France et l’extérieur. André Marie MBIDA qui est originaire du centre-sud
El hadj Ahmadou Ahidjo qui est originaire du nord Le 10 Mai 1957 André Marie Mbida est investi par l’ALCAM comme premier Ministre du Cameroun et Monsieur Ahmadou Ahidjo Président de l’ALCAM, devient Vice Premier Ministre en Février 1958. Le Haut Commissaire Ramadien entre en conflit avec le premier Ministre Mbida. Ce dernier à la suite d’une motion de censure de l’ALCAM votée le 13 Février, doit démissionner. Monsieur Ahidjo lui succède comme Premier Ministre.
e 18 Février 1958, Ahmadou Ahidjo forme un nouveau Gouvernement, son programme demande une autonomie interne totale, la fixation de la date de l’indépendance et de la réunification des deux Cameroun, et enfin la coopération avec la France. Ce programme est agrée par de nombreuses personnes y compris l’ALCAM qui va aller dans le même sens en demandant, le 12 Juin 1958, l’autonomie interne complète ou encore l’indépendance le 1er Janvier 1960 et la réunification. Par l’ordonnance du 30 décembre 1958, le gouvernement Français accorde l’autonomie interne complète et ce sera ainsi la dernière étape de l’évolution des institutions avant la levée de la tutelle. Désormais, le Cameroun n’est plus représenté par les assemblées Françaises, il a tout le pouvoir pour faire ses lois administratives, le pays rend justice, la nationalité camerounaise est reconnue par le plan international le 1er janvier 1960, l’indépendance du Cameroun est solennellement proclamée par Monsieur Ahmadou Ahidjo premier Ministre. Le drapeau est choisi (Vert, rouge, jaune);
Une devise (paix-Travail-patrie); Un hymne National (Ô Cameroun berceau de nos ancêtres);

le rôle des Anglais pendant la traite des noirs au Cameroun

Dans cette période, les anglais ont beaucoup œuvré sur les côtes camerounaises. En 1849, le consul John Beecroft règle un problème entre les populations et les commerçants anglais. En 1850, il préside une importante conférence qui aboutit au traité du 17 Décembre 1850 ; ce traité est une véritable charte qui organise le commerce, le trafic du port, le péage, la police de la ville. Il achèvera son œuvre avec le traité de 1852. On peut ainsi résumer l’œuvre anglaise sur la côte camerounaise : abolition de la traite des esclaves par les traités et la lutte contre les bateaux négriers; abolition des coutumes barbares, notamment l’exécution des prisonniers de guerre; développement du commerce; intervention anglaise dans la politique locale ; c’est le consul John Beecroft qui préside l’élection du nouveau chef d’Akwa en 1852 ; le 14 Janvier1856, est crée la cour d’équité de Douala qui est un tribunal de commerce réglementant tous les cas possibles de conflits entre les navires anglais et la population de Douala. l’œuvre grandiose des missionnaires.

mercredi 23 mai 2012

un bac récifal hors norme

Un bac d'un thaïlandais dont la démesure n'a d'égal que la beauté.

mardi 22 mai 2012

la traite des noirs au Cameroun 2éme partie

La traite des noirs ,ce commerce honteux a commencé au XVe siècle en Afrique et a duré près de 400 ans. Il a pris une grande importance après la découverte de l’Amérique puisqu’il fallait les ouvriers pour travailler dans les plantations en Amérique ; et les espagnols, les portugais, les anglais, les français, et les hollandais venaient donc les chercher sur les côtes africaines. Des navires appelés négriers en provenance de l’Europe venaient transporter les esclaves achetés ou troqués sur les côtes africaines avec des choses de peu de valeur à l’exemple du sel, du cuivre, du vin etc. pour les transporter en Amérique, avant de revenir en Europe ; c’est ce qu’on a appelé le commerce triangulaire. Au Cameroun, la traite a eu lieu dans les villages de la côte actuelle de victoria, les villages de l’estuaire du Wouri, Douala et Bonabéri mais, s’est beaucoup pratiquée autour de l’estuaire du Wouri. Le prix d’achat d’un esclave n’était pas fixe ; pour 8 ou 10 bracelets de cuivre, on pouvait avoir un esclave ; on retrouve encore des spécimens de ces bracelets appelés « manilhas » au musée camerounais de Douala. Au XVIIe siècle, un esclave coûtait deux ou trois mesures de vin d’Espagne ou deux poignées de cauris. A la fin du XVIIIe siècle, on utilisait plus comme monnaie d’échange, les étoffes, le sel, l’alcool, les armes. En général, les esclaves de la rive camerounaise étaient achetés à bas prix parce qu’ils préféraient se donner eux même la mort au lieu d’accepter la servitude. Il est difficile de se faire une idée précise du nombre d’esclaves vendus sur les côtes camerounaises néanmoins, au XVIe siècle, on pense que les portugais prenaient environ 500 esclaves par ans. Tout laisse croire que notre cher pays a souffert terriblement de ce trafic honteux qui a ravagé toute l’Afrique. Même si ce trafic honteux n’échappait pas au contrôle des chefs camerounais, aucun document explicite ne nous montre leur implication personnelle en rapport avec les européens. Puisque ce commerce était pour ces derniers une source importante de revenus, cela n’a pas été facile de parler d’abolition ; il leur a fallu la promesse d’une indemnité pour qu’ils acceptent de l’interdire. C’est surtout l’Angleterre qui a organisé la lutte contre la traite des esclaves sur le Golfe de Guinée et en particulier sur la côte du Cameroun. En 1827, les anglais s’installent à Fernando-Poo où ils fondent une colonie sous la conduite du capitain Owens ; pour lutter efficacement contre la traite, ils vont imposer sa suppression aux chefs de la côte du Cameroun en signant avec eux des traités à savoir : le traité du 10 Juin 1840 ce traité stipule que les rois Akwa et Bell acceptent ne plus consentir ou permettre à leur peuple de faire la traite des esclaves ; et même s’ils voient un bateau négrier arriver dans le fleuve, ils en informeront un des croiseurs du gouvernement anglais se trouvant dans le voisinage à condition que ce gouvernement leur donne annuellement le « dash » ; le dash était constitué de 60 fusils, 100 pièces de toile, 2 barils de poudre, 2 tonneaux de rhum, 1 uniforme écarlate avec épaulette, 1 sabre. Ce traité fut signé par king Akwa, king Bell et les témoins anglais. le traité du 7 Mai 1841 Ce second traité est signé dans le même but entre William Simpson Blount qui commandait le vaisseau anglais « pluto » et le roi Bell de Bell’s Town ; malgré ces deux traités, la traite des esclaves continue clandestinement. Le traité du 29 Avril 1852 Ce traité reste le plus important de tous puisqu’il aborde plusieurs questions à la fois : abolition de la traite, interdiction des sacrifices humains, liberté religieuse, protection des missionnaires, création d’un cimetière chrétien ; ce traité est signé entre le consul anglais John Beecroft représentant du gouvernement britannique. Peu à peu, la traite des esclaves cesse mais non l’esclavage ; en effet, l’esclavage existait avant la traite des esclaves puisqu’on distinguait les hommes libres, les serviteurs au service des hommes libres, les esclaves qui n’avaient aucun droit ; malheureusement, la femme avait une condition inférieure, on la considérait comme un objet d’échange, une source ou un signe de richesse ; c’est sous la colonisation allemande et française, que des mesures ont été prises pour supprimer l’esclavage de l’homme et améliorer la condition de la femme.

dimanche 13 mai 2012

l'origine des Bamoun

Leur fondateur se nomme MSNARE, fils d’un chef Tikar établi sur la rive gauche du Mbam. Au 17ème siècle pour des raisons que nous ignorons, Nshare quitte sa tribu avec une poignée de personnes qui lui étaient soumis, il part à la recherche de nouvelles terres, il part vers le Sud franchit le Mbam et trouve les Bamiléké et les Tikar installés. Il les repousse il s’installe d’abord à Nji-Mom, au Pays des Pa-Mbam, à 20 km au Nord de Foumban. Il soumet 18 Chefs et se fait proclamer Roi de Pa-Mbam. De Pa-Mbam viendra le nom Bamoun donné à son peuple. Etant un homme de guerre, il continue ses conquêtes et se fixe définitivement à Mfom-Ben qui deviendra sa Capitale sous le nom de Foumban, sur le plan politique et Social ils sont très organisés comme chez les Bamiliké le pouvoir absolu est entre les mains du Roi appelé "Mfou" en Bamoun ; Après l’islamisation des Bamoun, sous le règne de Njoya. Ce dernier prendra le nom de sultan, le roi Bamoun jouit d’un prestige divin et représente la puissance des ancêtres, tout près de lui la reine mère joue le même rôle que chez les Bamiléké. Le Roi est entouré d’un conseil formé par les trois "Tita-Mfon" ou pères du Roi. C’est ce conseil qui prend avec lui les décisions importantes ; elles sont annoncés au peuple par le "Tita-Ngu" ou père du Pays ; par après, suivent les Dji, membres de la Famille royale et de Famille Nobles, ensuite les officiers de la cour. En dehors de ce pouvoir central, le roi a des représentants dans les villages qui lui sont soumis, ce sont les Mfo-Yome chargés d’assurer la liaison entre le Roi et le Chef qui dépendent de lui. La Capitale elle-même était divisée en 8 (huit) quartiers ; chaque quartier avait un chef assisté d’un adjoint. Les Bamouns sont un peuple d’artistes spécialisés dans la sculpture des masques, des statuettes de bronze, font des compositions d’une rare perfection ; le Palais Royal construit par le Sultan Njoya en est un témoignage vivant.
Ibrahim Njoya, roi des Bamouns (ouest du Cameroun), XVIIe de la dynastie de Nchare Yen, règne de 1875 à 1933. Le roi Njoya favorise l’essor des arts et des techniques et l’épanouissement culturel. Il a construit un remarquable palais à Foumban, classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Pendant sa minorité, sous la régence de sa mère Nzapdunke (1875-1883), une guerre civile ravage le pays et il ne garde son pouvoir que grâce à l’intervention d’un chef peul, le lamino Oumarou de Banyo. À son contact, Njoya et son peuple se convertissent à l’islam et se dotent d’une écriture, le shu-mom, qui permet la mise en place d’une véritable administration (état-civil, fiscalité, justice, archives). Sous son règne, les Bamouns entrent en contact avec la colonisation européenne (1885-1916). Les Européens introduisent le christianisme et engagent le démantèlement des structures politiques du royaume. Vers 1915, il crée une religion nationale inspirée par l’islam, le christianisme et les croyances traditionnelles, dont les fondement sont inscrits dans le Nkuet Kwate (Poursuis et atteints). Dès 1920, Njoya renoue avec l’islam qui connaît alors un rapide essor. Le roi Njoya meurt en 1933 à Yaoundé où il est placé en résidence surveillée par l'administration française.

samedi 28 avril 2012

Nat Turner une légende

Nat Turner, né le 2 octobre 1800 et mort le 11 novembre 1831, était un esclave afro-américain. En 1831, il conduit une révolte dans le comté de Southampton en Virginie. Vaincue, elle fut une démonstration de violence aveugle des esclaves noirs (55 blancs de tous âges tués en une journée) et une des justifications de la Guerre de Sécession. Nat Turner était le chef d'une insurrection des esclaves en Virginie, connue sous le nom "Insurrection Southampton", ou plus fréquemment, «La rébellion de Nat Turner. Nat Turner était un enfant précoce il avait appris à lire et impressionnait les autres esclaves par sa faculté à connaître ce qui s'était passé avant sa naissance. Aussi disaient-ils qu'il était un prophète. En effet il était très mystique, lisait la Bible avec ferveur, et c'est au nom de Dieu qu'il s'attaqua aux planteurs. Ses parents, sa famille pensaient qu'il avait un grand destin, quelque chose à accomplir. Nat observait tout ce qui se passait, enquêtait, priait avec ferveur, il connaissait beaucoup de choses en matière de stratégie et était très honnête. Comme il était lettré, il devint vite le leader des esclaves. Il méprisait son statut d'esclave, d'autant plus que son père s'était échappé.De son enfance, il a prétendu avoir des visions et entendre des voix, et il devint un prédicateur baptiste d'une grande influence parmi les esclaves noirs. Contrairement à la plupart des Noirs de l'époque, Turner était alphabétisée. En 1828, il confiait à quelques compagnons que d'une voix du ciel avait annoncé que «les derniers seront les premiers», qui a été interprété comme signifiant que les esclaves doivent contrôler. Une insurrection a été prévu, et une éclipse solaire en Février 1831 et les conditions atmosphériques particulières, le 13 Août il donna le signal pour commencer le travail. Le 13 août 1831, voyant en une éclipse annulaire de soleil le signe divin qu'il attendait, il décida de lancer son action et la révolte fut déclenchée une semaine plus tard.Dans la nuit du 21 Août 1831, avec sept compagnons, il entra dans la maison de son maître, Joseph Travis, et assassina tous les résidents. Après la sécurisation des fusils, des chevaux et de l'alcool, ils ont visité d'autres maisons, n'épargnant personne. Les recrues ont été ajoutés, dans certains cas, par la contrainte, jusqu'à ce que la bande comptait environ soixante esclaves. Vers midi, le 22 août 1831, ils ont été dispersés par une petite force de blancs, à la hâte recueillie. Troupes, Marines et les milices ont été expédiés sur place, et tous les participants ont été pourchassés. De fait tous les hommes, dix-huit femmes, et vingt-quatre enfants avaient été assassinés. Après s'être caché pendant six semaines Nat a été capturé le 30 Octobre et a été jugé le 05 novembre et pendu le 11 novembre 1831, après avoir fait une confession complète. Dix-neuf de ses collaborateurs ont été pendus et douze ont été envoyés de l'Etat. Les craintes d'une révolte des esclaves comme celle de St-Domingue s'exacerbèrent au sein de la slavocratie et les relations inter raciales se durcirent. L'insurrection, qui a été attribué à l'enseignement des abolitionnistes, conduit à l'adoption de codes d'esclaves plus strictes.

jeudi 19 avril 2012

12 juillet 1884: Signature du Traité germano-duala

Les péripéties de la colonisation Allemande au Cameroun. le 12 juillet 1884: Signature du Traité germano-duala. Le sort de nos peuples basculait dès lors de manière durable sous la domination étrangère.
Il y a 128 ans, les rois du " Cameroons " signaient des traités avec des commerçants allemands mandatés officiellement par le Chancelier Bismarck. Depuis, le Cameroun a basculé dans un régime politique qui a scellé la domination étrangère comme système politique devenu la norme au Cameroun. Depuis lors, il n’a pas été vraiment possible d’avoir des gouvernements ayant les mains libres pour la politique du pays, sans qu’ils se réfèrent à une métropole étrangère ou sans qu’ils acceptent de manière plus ou moins nuancée la tutelle d’une puissance étrangère, de multinationales ou d’organismes internationaux dont le contrôle nous échappe entièrement. Que s’est-il passé exactement en ce mois de juillet 1884? Qui a signé quel traité, et au nom de qui? Dans les livres d’école au Cameroun, on évoque le traité du 12 juillet 1884, même la plupart des historiens ne vont pas plus loin que ce traité. Certains écrivent avec insistance que ce traité a été signé par King Akwa, et que King Bell fut seulement témoin. C’est faux. D’autres pensent que le traité fut signé plutôt par King Bell. Où est la vérité ? D’autre part, que contenait ce traité ? Certains l’ont interprété comme étant un traité par lequel ces rois du " Cameroons " auraient vendu leur pays aux Européens. D’autres arguent que Duala Manga Bell, élevé au rang de héros national par le Cameroun indépendant, serait mort parce qu’il aurait revendiqué le respect du traité du 12 juillet. Alors, que faudrait-il retenir comme fait historique ? D’autre part, le " Cameroons " dont on parle se limitait à la côte, même si les territoires de dépendance et d’influence des rois en question s’étendaient dans des zones que l’on classifie aujourd’hui en partie dans le littoral et dans le sud-ouest. Comment se fait-il donc qu’un traité signé par ces rois à " Cameroons Town ", baptisé Douala depuis la colonisation allemande, ait pu engager tout le territoire camerounais que nous connaissons ? Il est urgent d’engager un vaste débat national sur cette question de traité de transfert de souveraineté, sur les termes de ce traité, sur les conditions et les préalables avant la signature, sur les circonstances qui ont permis la main-mise de l’Europe, par le biais de l’Allemagne sur les affaires de l'histoire du Cameroun, sur les mesures prises par l’occupant et qui ont permis une domination structurelle qui perdure jusqu’aujourd’hui. En effet il subsiste encore aujourd'hui un grand mystère sur la réelle motivation et les conséquences de la colonisation Allemande, autour de toutes les querelles tribales......Lancer ce débat, ce n’est pas seulement s’interroger sur ce qui s’est passé, mais c’est surtout aussi analyser les failles de nos systèmes politiques camerounais avant la colonisation et qui ont permis la domination européenne, c’est enfin lancer un vaste débat nous permettant de trouver les moyens pour une nouvelle souveraineté qui assurerait notre capacité d’agir en tant que nation ou Etat-multinations dans un système qui se veut mondialisé. Débat à suivre.

mercredi 4 avril 2012

Birago Diop

Birago Diop est né le 11 décembre 1906 à Ouakam, Dakar, Sénégal et décédé le 25 novembre 1989 à Dakar) est un écrivain et poète, connu notamment pour ses rapports avec la Négritude, et la mise par écrit de contes traditionnels de la littérature orale africaine, notamment Les Contes d'Amadou Koumba. Par ceux-ci, d'après les mots de Roland Colin, Birago Diop « a ouvert l'une des voies qui mènent à l'Esprit négro-africain1. » Léopold Sédar Senghor admirait également cette mise par écrit de contes que Birago Diop « rénove [...] en les traduisant en français, avec un art qui, respectueux du génie de la langue française — cette « langue de gentillesse et d'honnêteté » —, conserve, en même temps, toutes les vertus des langues négro-africaines. »
Birago Diop naît et grandit à Dakar où il suit à la fois l'enseignement coranique et l'école française. Séjournant en France à l'occasion de ses études de médecine vétérinaire à l'école nationale vétérinaire de Toulouse, dont il obtient le diplôme en 1934, il rencontre Léopold Sédar Senghor et s'associe au mouvement de la Négritude. Exerçant comme vétérinaire de brousse dans plusieurs pays africains (Soudan, Côte d'Ivoire, Haute-Volta, Mauritanie), Birago Diop s'intéresse aux contes qui ont cours dans les différentes parties de l'AOF. Il recueille alors des contes et fables du griot Amadou Koumba et les met par écrit pour son premier recueil, publié en 1947.
Il est également nommé par Senghor ambassadeur de la Fédération du Mali à Paris en 1958, puis ambassadeur du Sénégal à Tunis de 1960 à 1965.
Quelques oeuvres:
Les Contes d'Amadou Koumba, Paris, Fasquelle, coll. « Écrivains d'Outre-Mer », 1947
Rééd. Paris/Dakar, Présence Africaine, 1960
Les Nouveaux Contes d'Amadou Koumba, préface de Léopold Sédar Senghor, Présence Africaine, 1958
Contes et Lavanes, Présence Africaine, 1963 - Grand Prix littéraire de l'Afrique noire d'expression française (1964)
Contes d'Awa, Dakar, Les Nouvelles Éditions Africaines, 1977.

mercredi 21 mars 2012

les chutes d'Ekom

Le Cameroun recèle de nombreuses merveilles naturelles notamment les chutes d'EKOM dans le département du NKAM. Sur la route de l'ouest, entre Nkongsamba et Melong, on prend une piste de 11 kilomètres qui mène au village d'Ekom où l'on peut voir de très belles chutes.
Le Nkam qui fait la frontière entre les provinces du Littoral et de l'Ouest se jette d'une hauteur de 50m.


En allant un peu plus vers l'ouest entre Foumban et Bafoussam se trouvent plusieurs lacs. Le lac Nfou au pied du mont Mbapit. Les parois quasiment verticales de ce cratère plongent vers le lac 200m plus bas. Une légende veut qu'un caillou lancé ne parvient jamais au lac, en tout cas, on n'entend pas de bruit!

vendredi 9 mars 2012

dimanche 4 mars 2012

L'osmoseur inverse du groupe optima

J'ai décidé de faire progresser l'installation technique de mon aquarium et surtout arrêter les corvées de la compensation de l'eau évaporée naturellement. J'ai donc fait le choix de l'osmoseur du groupe Optima à 4 étapes. Voilà en quelques mots le principe. Je l'ai branché directement à une arrivée d'eau qui est près de mon aquarium que j'avais prévu il y a 8 ans. Tout l'ensemble est dans le meuble sous l'aquarium. Détail des 4 étapes de filtration.
(Étape 1) Filtre Sédiment de 5 Microns : Avec l'estimation de seulement cinq microns. Il capture les sédiments, la rouille et de sable présent dans l’eau de réseau. Il protègera efficacement votre membrane.
(Étape 2) Filtre charbon : Retire le chlore, les pesticides et produits chimiques pour augmenter la qualité de l'eau.
(Étape 3) Filtre Sédiment de 1 Micron : Avec l'estimation de seulement 1 micron, il fournit une filtration complémentaire au pré filtre sédiment 5 micron afin de prévenir l’encrassement de la membrane.
(Étape 3) Membrane d'osmose inversé : Une membrane composée du film membranaire (TFC) de très grande qualité .Ce processus fournira 50 gallons par jour soit environ 190 litres théorique. Elle retire les contaminants suivants qui peuvent être présents dans l'eau : fil, tonnelier, baryum, chrome, mercure, sodium, cadmium, fluorure, nitrite, nitrate, et sélénium.
(étape 4 )Filtre de déionisation réutilisable avec résines mixtes échangeuses d'ions : Production d'eau déminéralisée, suppression des phosphates et silicates, production d’une eau de très grande pureté. Obtention d'une eau dont la conductivité se situe< 0,1 μS/cm. Afin d'automatiser le tout, j'ai mis une électrovanne avec un flotteur dans la décantation et un autre de sécurité dans la cuve principale pour éviter le débordement. Je n'ai pas assez de recul pour vérifier l'avantage sur les coraux car mon volume est très grand ( 1000 l ) mais le confort est indéniable, désormais je pars en vacances sans aucun souci, sauf électrique bien sûr c'est là le côté aléatoire de cette passion. Néanmoins, je vois une nette coloration des coraux et tous les poissons ont de belles couleurs. Ci-dessous en photo

mardi 14 février 2012

hommage à Whitney Houston

Hommage à la grande diva que j'ai eu la chance de voir en concert à Paris en 1993. Elle est décédée le 11 février 2012

samedi 11 février 2012

Le parc de MEFOU

Lors de mon dernier séjour au Cameroun en décembre 2011, j'ai visité le parc de Méfou, incontournable qui a été crée en 1999 dans le cadre d’un partenariat entre le MINFOF (Ministère des Forêts et de la Faune) et l’ONG CWAF (Cameroon Wildlife Aid Foundation). Sur une superficie d’environ 1050 hectares, il accueille les primates de toutes espèces, gorilles, babouins, mandrills et autres chimpanzés, récupérés lors des saisies des douanes ou retrouvés mutilés au bord des routes ou des chantiers. Ce parc sert également comme transition avant de réintroduire un animal ayant séjourné en zoo. On retrouve principalement des gorilles et des chimpanzés.

Le parc on est accueilli par des guides qui vous accompagneront durant toute la visite. On retrouve également dans cette zone, la nursery et la quarantaine où sont placés les animaux récupérés. Il y a ensuite plusieurs enclos dont un pour les gorilles excentré par rapport aux autres.

Le parc de MEFOU est située à quelques dizaines de kilomètres de Yaoundé, en direction Mbalmayo, et près de la ville de Méfou. A partir de l’aéroport de Nsimalen, il faut compter environ 9 kilomètres. La route, si elle est magnifique, ne permet pas d'aller très vite. La piste fait à peine la largeur de la voiture, et il vaut mieux avoir un 4X4 parce que la chaussée n'est pas toujours à niveau, et les trous peuvent surprendre, néanmoins nous avions un petit véhicule mais j'avoue qu'il a souffert, car nous étions 6 dedans.... Mais c'est splendide. Ce qui est étonnant le long de la route c'est la verdure qui est en fait rouge à cause de la poussière soulevée sur la piste en roulant.Nous avons traversé un village avec une belle petite église très sobre.

Les animaux sont dans un immense parc juste avec une clôture électrifié. Quelques clichés.



Ce parc est une excellente initiative malgré les faibles moyens dont il dispose. Le Cameroun a des richesses incroyables qu'il faut préserver.