jeudi 29 avril 2010

LOU RAWLS

Louis Allen Rawls dit Lou Rawls (1er décembre 1933 à Chicago – 6 janvier 2006) était un chanteur de jazz, de blues et de soul américain.

mercredi 28 avril 2010

Buéa au pied du mont Cameroun

Buéa ou Buea est une ville du Cameroun qui se situe au pied du Mont Cameroun, un volcan en activité, à 1000 mètres d'altitude. c'est la capitale de la province Sud-Ouest du pays.
Son climat frais a amené les Allemands à en faire la capitale du Cameroun de 1901 à 1909. le Gouverneur Allemand Jesko von Puttkamer, y fit bâtir une somptueuse résidence, véritable château immense dont l’architecture plutôt bavaroise paraît saugrenue dans ce décor tropical. Le « Palais du Gouverneur », comme on l’appelle, est la véritable attraction de cette ville aux allures britanniques. L'éruption du Mont Cameroun qui eut lieu en 1908 mit prématurément fin au règne de Buéa au profit de Douala.
Buéa est située à 80 km de Douala soit 1h 30 de route en direction de l'Ouest vers Limbé.

Le palais du gouverneur Von Puttkamer, qui date de l'époque allemande.

La plupart des constructions sont contemporaines. On peut noter que c'est un bon point de départ pour l'escalade du Mont Cameroun (2 jours A/R, avec un guide local).
C'est une des villes qui a une pluviométrie parmi la plus élevée au monde.
Située à une altitude moyenne de 1 000 m, son climat est frais par rapport à celui du reste du pays.
Mais allez surtout découvrir la route du thé, avec ses plantations qui dépassent l'horizon et couvrent des hectares.
Vous pourrez aussi aller visiter le Jardin Botanique, qui est le deuxième d'Afrique, les coulées de lave de la dernière éruption de 1999, les plantations de palmiers à huile, le fumage du poisson à Idenau, ancien port de l'époque allemande.

lundi 26 avril 2010

Le Cameroun au 15 éme siècle

Au 15ème siècle, les navigateurs européens sont arrivés par l'atlantique. Fernando Pô était un navigateur portugais employé chez un riche bourgeois du nom de Ferñao Gomes. Celui-ci découvrit une côte (Wouri) remplit de langoustes ou Camaroes et la baptisa quelques années plus tard Rio Dos Camaroes, c'est-à-dire Rivière des Langoustes. Les européens qui sont venus au Cameroun furent des marchands et des missionnaires qui ne s'étaient pas éloignés de la côte. Ils s'étaient établis à Kribi, Victoria (Limbé), Bimbia, Douala. Depuis le 15ème siècle, la plupart des européens qui vinrent au Cameroun étaient des commerçants notamment les portugais, les espagnols, les hollandais, les français, les anglais et les allemands. Ils fondèrent des campagnes commerciales pour acheter de l’ivoire, du caoutchouc sans oublier les esclaves, et pour vendre de l’alcool, des produits manufacturés, de la poudre, … Au début du 19ème siècle les trois derniers comptoirs étaient des ports très actifs. Les habitants de la région côtière leur servaient d’intermédiaires et c’est eux qui achetaient les produits aux européens pour aller les vendre à l’intérieur aux populations du Cameroun à qui ils achetaient à bas pris les marchandises qu’ils revendaient sur la côte aux européens. Ceux-ci payaient alors des taxes aux chefs des pays côtiers en échange du droit d’utiliser leurs territoires comme comptoirs. Cette situation dura jusqu’à la colonisation du Cameroun par les allemands en 1884 et le marché se faisait par le troc.

jeudi 22 avril 2010

Cheik anta diop


Cheikh Anta Diop est né le 29 décembre 1923 à Thieytou, dans la région de Diourbel (Sénégal). À l'âge de 23 ans, il part pour Paris pour étudier la physique et la chimie mais se tourne aussi vers l'histoire et les sciences sociales. Il adopte un point de vue spécifiquement africain face à la vision de certains auteurs de l'époque, selon laquelle les Africains sont des peuples sans passé.
En 1951, Diop prépare une thèse de doctorat, dans laquelle il affirme que l'Égypte antique était peuplée d'Africains noir et que la langue et la culture égyptiennes se sont ensuite diffusées dans l'Afrique de l'Ouest. Il poursuit dans le même temps une spécialisation en physique nucléaire au laboratoire de chimie nucléaire du Collège de France.
Il s'appuie sur des citations d'auteurs anciens comme Hérodote et Strabon pour illustrer sa théorie selon laquelle les Égyptiens anciens présentaient les mêmes traits physiques que les Africains noirs d'aujourd'hui (couleur de la peau, aspect des cheveux, du nez et des lèvres). Son interprétation de données d'ordre anthropologique et archéologique l'amènent à conclure que la culture égyptienne est une culture nègre.
Dès 1966, il crée au sein de l’Université de Dakar le premier laboratoire africain de datation des fossiles archéologiques au radiocarbon en collaboration avec celui du Commissariat français à l'énergie atomique (CEA) de Gif-sur-Yvette. Il y effectue également des tests de mélanine sur des échantillons de peau de momies égyptiennes,.
Dans les années 1970, Diop participe au comité scientifique qui dirige, dans le cadre de l'UNESCO, la rédaction d'une Histoire générale de l'Afrique. Dans le cadre de la rédaction de cet ouvrage, il participe en 1974 au Colloque international du Caire et il lui est confié la rédaction du chapitre consacré à l'Origine des anciens Égyptiens.
Par ailleurs, dès 1947, Diop s'engage politiquement en faveur de l'indépendance des pays africains et de la constitution d'un État fédéral en Afrique.
Sa confrontation, au Sénégal, avec le chantre de la Négritude Léopold Sédar Senghor serait l'un des épisodes intellectuels et politiques les plus marquants de l'histoire contemporaine de l'Afrique Noire.
En 1966, lors du premier Festival mondial des Arts nègres de Dakar, Diop a été distingué comme « l'auteur africain qui a exercé le plus d'influence sur le XXe siècle».
Cheikh Anta Diop meurt dans son sommeil à Dakar, le 7 février 1986.

mardi 20 avril 2010

ROSA PASSOS do brazil

En plus d'être une bonne chanteuse c'est une excellente guitariste.

Bakassi quelque part dans le littoral du Cameroun


Découverte de la péninsule de Bakassi ce coin du littoral Cameroun. Celui qui se déplace pour la première fois en direction de cette partie du pays située dans le département du Ndian, province du Sud-Ouest, peut nourrir quelques fantasmes.
En effet à l’horizon le Mont Cameroun commence à percer le manteau de la nuit nous ne sommes pas loin de la frontière avec le pays voisin le NIGERIA.
Bakassi, c’est un ensemble de localités, Après avoir vogué sur l’océan, le Rio del Rey et le Ndian, vous voilà à bakassi qui est probablement la région reculée la plus célèbre du Cameroun.

On est tout de suite frappé par la quantité d’arbres, porteurs de fruits et dispensateurs d’un ombrage opportun en ces lieux fort ensoleillés. Les oiseaux, rarement absents des beaux tableaux de la Nature, gazouillent à cœur joie. l’armée et l’administration sont bien présentes dans cette partie du pays. Et qui encadrent-elles ? Une population qui semble calme et laborieuse. Accueillante aussi. Des dizaines de cases, de petits commerces, lieux de culte, etc. complètent le décor. " Le sol est très fertile ici.

" Les lundis et les vendredis, les populations d’Akwa et de localités voisines vont faire leur marché à Ikang [au Nigeria]. Les deux monnaies [Cfa et naira] circulent ". Depuis janvier 2007, des actions civilo-militaires sont menées dans la localité, portant notamment sur l’amélioration d’infrastructures (adductions d’eau, écoles, centre de santé). Ce qui profite évidemment aux habitants.

la localité compte quelque 300 habitants. Un bon nombre d’entre eux doit se consacrer au travail de la terre. A Mbenmong, les champs de manioc et autres arbres fruitiers se taillent une belle place dans le paysage. Peut-être une trop grosse place. l’école est là et ce n’est pas la seule structure dont bénéficie la population. Une population qui présente pratiquement toutes les tranches d’âge.

les villageois ont aussi des attentes. Au nombre des doléances adressées au gouvernement, figurent pêle-mêle les problèmes de route, d’électrification, mais aussi… la demande d’un hôtel de ville. Il y a sans doute plus urgent, comme la lutte contre la maladie, menée sur les lieux par l’armée camerounaise.

Des antennes paraboliques en version locale — en fait, un bambou avec un dispositif métallique au sommet — fusent de nombreuses cases faites en paille. Quelques postes crachent de la musique. Des enfants jouent sur le sable . Il y a même des poteaux électriques munis des fils qui vont avec (même si l’énergie électrique provient uniquement d’un groupe électrogène)., bref un coin sauvage de paradis.

dimanche 18 avril 2010

la flore du Cameroun

L'arbre le plus grand du Botanic Garden de Limbe. Un fromager.


Le baobab est présent dans le nord du Cameroun.

La silhouette de cet arbre signale souvent l'approche d'un village ou d'une concession.
Les feuilles sont utilisées pour faire une sauce, les fruits sont consommés comme une douceur.

Le palmier raphia.

Le nombre d'utilisations de ce palmier est infini, structures en bois, couverture du toit, canne à pêche, claies, paniers, sacs et même du vin dans certaines région (Foumban notamment).
Parasolier. Arbre très grand qui étale ses feuilles pour former la voute de la forêt.

Orchidée dans le massif du Mont Cameroun.

Il y a encore plein de merveilles, pour la prochaine édition.

jeudi 15 avril 2010

Teddy Pendergrass for ever

Quatre mois après sa mort, encore un hommage un an avant l'accident de voiture qui l'a paralysé à vie.

mercredi 14 avril 2010

Barry White & Isaac Hayes

Des deux je n'ai vu que Barry White en concert mais 3 fois. Hommage à deux grands de la soul qui nous ont hélas quitté aujourd'hui mais sont toujours là.

mardi 13 avril 2010

Francis Bebey le génie troubadour



Chanteur, musicien, musicologue, conteur, poète, romancier... le Camerounais Francis Bebey voulait être avant tout un Africain fier de ses racines.
Créateur original, il s'est offert toutes les libertés : de la guitare classique à la flûte pygmée, de la chanson d'humour aux sonorités ancestrales de la forêt. Sa musique et ses textes l'ont mené durant une quarantaine d'années à la rencontre de publics très variés dans plus de soixante-dix pays
D’abord journaliste de radio en Afrique et en France (Radiodiffusion Outre-Mer devenue Radio-France Internationale), puis rattaché à l'UNESCO comme directeur du Programme de la Musique pour l'ensemble des États membres de l'organisation, Francis Bebey décide en 1974 de se consacrer uniquement à la composition musicale et à l'écriture.

C'est d'abord par des chansons humoristiques comme "Agatha", "La condition masculine", "Divorce pygmée", "Si les Gaulois avaient su...", etc... que Francis Bebey a attiré sur lui l'attention du public francophone à travers le monde (Prix SACEM de la chanson française en 1977). La Maison de Radio-France à Paris, le Carnegie Hall à New York, Radio Deutschland à Berlin, le musée Edvard Munch à Oslo ou le Masonic Auditorium à San Francisco, sont à citer parmi les lieux prestigieux qui l'ont accueilli. Sa musique est peut être la plus variée de toute l'Afrique. Par le jeu d'instruments divers - sanza, flûte Pygmée, guitare, percussions, voix humaine - elle présente la tradition la plus pure aussi bien que divers aspects de l'art musical africain contemporain.
il s'est intéressé au 7ème art soit en tant que réalisateur, soit comme compositeur de musiques de films.
Film et documentaire réalisés
Sonate en bien majeur
Fiction - court métrage (41 mn) - 1974, 16 mm (Français).
"Traitée avec légèreté, une fable morale teintée d'ironie, qui n'en peint que mieux la condition et la solitude d'un travailleur africain à Paris. Malgré son désarroi, le héros, un balayeur des rues, résistera à la tentation de s'approprier une forte somme d'argent."

Musique africaine
Documentaire - Super 8 sonore.
Documentaire sur divers aspect de la musique traditionnelle en Afrique noire.

Une nouvelle de Francis Bebey a été adaptée par un réalisateur camerounais.
Boubou cravate de Daniel Kamwa (Cameroun)
Fiction - court métrage (29 mn) - 1972, 16 mm (Français).
" Un jeune diplomate africain est en butte aux sarcasmes de son boy qui voit en lui un de ces Européens à peau noire dénué d'authenticité et égaré entre deux cultures. Le boy présidera en personne à une réafricanisation de son maître. "
Au cours de sa carrière, Francis Bebey a publié une quinzaine d'ouvrages qu'il s'agisse de littérature, de poésie, de théâtre ou encore d'essais. La plupart d'entre eux ont été traduits dans plusieurs langues. l'écriture journaliste a aussi fait partie de son quotidien. Il rédigera régulièrement articles, études et reportages autour de la musique et des arts africains.

quelques romans
Le fils d'Agatha Moudio (roman)
Editions Clé, Yaoundé, 1967.
Grand prix littéraire de l'Afrique noire 1968.

Embarras et Cie (nouvelles)
Editions Clé, Yaoundé, 1968.

Le petit fumeur (fiction jeunesse)
Editions Rencontres, Lausanne, 1969.
Avril tout au long (poésie)
Editions Rencontres, Lausanne 1969.
Des essais
La radiodiffusion en Afrique Noire (essai)
Saint Paul, Paris, 1963.
Musique de l'Afrique (Essai)
Horizons de France, Paris, 1969.
Aussi des articles et reportages.

"Accra", reportage sur la ville d'Accra au Ghana,
Inédit 1959
Les négro Spirituals (reportage)
Gallimard - Preuves-Informations, Reportages internationaux, Paris 1965.

La musique africaine moderne (article )
Revue Présence Africaine, Paris, 1967.

Vivante et ancestrale musique de l'Afrique (article )
Le Courrier de l'UNESCO Paris, 1972.
Afrique noire : musique ancestrale pour un monde à venir (article)
La Baconnière, Paris, 1974.

Le cinéma en Afrique. Décoloniser l'image. (article )
Le Courrier de l'UNESCO, Paris, 1977.
La tradition musicale africaine face aux influences étrangères (article)
La Baconnière, Paris 1979.
Instruments de la musique africaine traditionnelle (article)
Filipacchi, Paris, 1982.
Guitare Magazine n° hors série.
Art et musique en Afrique noire (conférence)
Université de Francfort. Historique de la "découverte" de l'art africain par l'occident. 1983
Francis Bebey est une des grandes figures du monde culturel Camerounais qu’il a quitté le 28 mai 2001, à l'âge de 71 ans

Djavan

Djavan Caetano Viana (Maceió, 27 janvier 1949) est un chanteur-compositeur et guitariste brésilien. Djavan est le fils d'une mère d'origine africaine et d'un père d'origine néerlandaise. Il est le père de la chanteuse Flávia Virgínia, du chanteur Max Viana et du musicien João Viana que nous découvrirons plus tard.

une vue sur la faille du récif

Stenopus hispidus



J'ai tenté un couple, mais je n'ai pas réussi, j'avais probablement deux mâles, et la nouvelle introduite a été tuée par celle déjà en place.

dimanche 11 avril 2010

Smokey Robinson l'icône de la motown

Gustav NACHTIGAL le négociateur de la colonie Cameroun


Gustav Nachtigal est un explorateur allemand, né le 23 février 1834 à Eichstedt et mort en mer le 20 avril 1885.
Après des études de médecine dans les universités de Halle, Würzburg et Greifswald, il s'engage comme chirurgien dans l'armée. Trouvant le climat allemand préjudiciable à sa santé, il part pour Alger et Tunis et participe en tant que chirurgien à de nombreuses expéditions d'exploration.
Sa carrière de médecin le conduit d’abord en Algérie (1861), puis en Tunisie (1863). Partant d'Afrique du Nord en 1869 pour une grande expédition de reconnaissance vers l'Afrique centrale, Gustav Nachtigal traverse le Fezzan, puis le Tibesti, où les Européens n'avaient encore jamais pénétré.
En 1870, il atteint Kouka, capitale du Bornou. Il apporte au sultan (maï) du Bornou de nombreux présents offerts par le roi de Prusse pour le récompenser de sa bienveillance envers les Allemands. Après un séjour d'une année, continuant son exploration vers le sud, Parti de Tripoli en 1869, il traverse la région saharienne du Tibesti et atteint Bornou en 1871. Il parcourt le Baguirmi en 1872, le Ouaddaï en 1873. En 1874, il est 0 Khartoum et au Darfour, d'où il revient, l'année suivante, en Allemagne, en passant par Le Caire.
En 1884, il est nommé par le chancelier Otto von Bismarck en Afrique centrale et occidentale comme envoyé spécial pour négocier les annexions territoriales et asseoir la colonisation allemande au Togo et au Cameroun. C'est à ce titre qu'il proclame à Luderitz le protectorat allemand sur le Sud-Ouest Africain. Tombé malade au Cameroun, il meurt en mer, sur le chemin du retour , au large du cap Palmas au Libéria. Il est inhumé à Grand-Bassam en Côte d'Ivoire.

samedi 10 avril 2010

Donny Hathaway le père

Né à Chicago, le 1er octobre 1945, Donny Hathaway est élevé par sa grand-mère, chanteuse de gospel qui l'initia très tôt à la musique, le poussant à chanter dès l'âge de 3 ans. C'est en 1967 qu'il arrive à Chicago, il y fait ses premières expériences professionnelles, d'abord producteur, ingénieur son, compositeur ou pianiste accompagnateur. Ce n'est qu'en 1969 qu'il débute une carrière de chanteur, et il commence sa longue collaboration avec la chanteuse Roberta Flack et ils engrengent les succès. Paradoxalement, c'est lorsque le talent du chanteur éclate au plus grand nombre que la vie de celui-ci prend un tournant tragique. En effet, c'est à partir de 1972 que Donny Hathaway se met à souffrir de dépressions. Il est retrouvé mort, le 13 janvier 1979, en contrebas de sa chambre au 15e étage de l'hôtel Essex, à New York.

Lalah Hathaway la fille

J'adore cette chanteuse qui a longtemps été inspirée par Luther Vandross. En plus d'être chanteuse elle est styliste. Comme vous l'avez deviné elle est la fille de l'icône Donny Hathaway mort prématurément à 34 ans.

vendredi 9 avril 2010

Les colonies allemandes en Afrique

L'Allemagne s'établit dans le Sud-Ouest africain (actuelle Namibie) en 1883, avant de coloniser le Kamerun (Cameroun) et le Togoland (Togo) en 1884, puis l'Afrique orientale allemande (devenu Tanganyika et aujourd'hui partie continentale de la Tanzanie) et le Ruanda-Urundi en 1885. Cette même année verra la fondation de la D.O.A.G. (Deutsch-Ostafrikanische Gesellschaft, « Société allemande d'Afrique de l'Est ») qui s'implante en Afrique de l'Est, grâce notamment à Carl Peters qui signe des traités avec différents chefs de tribus.
En quelques mois, l'Allemagne se retrouva ainsi à la tête d'un empire colonial cinq fois plus grand que son territoire métropolitain, mais très peu peuplé.
Côte occidentale de l'Afrique : Togoland et Kamerun
Débuts de la colonisation allemande
Même s'il y eut bien quelques implantations de colonies allemandes de peuplement au XVIIe siècle, notamment en Afrique, la véritable naissance de l'Empire colonial allemand se situe après l'unification de 1871. Elle fut avant tout le fruit d'initiatives privées qui reçurent l'appui officiel du chancelier Otto von Bismarck. Aussitôt après la victoire sur la France en 1871, quelques journaux réclamèrent l'annexion de certaines colonies françaises, mais Bismarck jugea alors prématuré de se lancer dans une politique coloniale qui eût éveillé la méfiance du Royaume-Uni. L'Empire naissant qui manquait d'ailleurs des moyens navals nécessaires à une telle entreprise avait besoin de se renforcer et de se consolider à l'intérieur avant de se jeter dans l'aventure outre-mer. Ce n'est donc qu'après la création de la Kaiserliche Marine que l'Empire allemand amorça véritablement une politique coloniale d'État, arrivant par ailleurs tardivement sur le « marché » colonial, l'Afrique étant déjà pratiquement partagée entre Français et Britanniques.
Cependant, dès 1878 furent créés le Zentralverein für Handelsgeographie und Förderung deutscher Interessen im Auslande à Berlin et le Westdeutscher Verein fur Kolonisation und Export à Düsseldorf. Ces groupements lobbyistes s'occupaient de questions économiques et de l'émigration. En 1882, le Reichstag repoussa cependant un premier projet de loi devant apporter une garantie étatique pour une Société d'exploitation des Samoas. Ce vote négatif provoqua une vive réaction dans le petit monde des chantres du colonialisme et le 6 décembre 1882, le prince Hermann zu Hohenlohe-Langenburg fonda l'Union coloniale allemande (Deutscher Kolonialverein). Ce groupe d'intérêts remettait en question l'organisation du commerce des denrées coloniales et les frais d'intermédiaires et droits douaniers exorbitants qui grevaient ce commerce, presque exclusivement entre les mains de monopoles britanniques et français
Lorsque le Reich impérial se lance dans l'aventure coloniale au début des années 1880, l'Afrique subsaharienne débouchant sur le Golfe de Guinée est encore en grande partie une terre en friche. En 1884, Bismarck y délègue le Dr Gustav Nachtigal, célèbre explorateur du centre africain, qui y proclame officiellement le protectorat les territoires qui deviendront le Togoland et le Kamerun.
De nombreux comptoirs s'étaient établis sur la côte atlantique de l'Afrique à l'initiative de sociétés hanséatiques de Brême et de Hambourg dès le début de la seconde moitié du XIXème siècle - un premier comptoir allemand s'était déjà installé au Cameroun dès 1858. En 1883, le gouvernement impérial avaient pris langue avec ces compagnies en vue de définir une véritable politique coloniale d'état et c'est à l'issue de ces discussions que le Dr Nachtigale avait reçu son mandat de chargé de mission dans la région - où l'Allemagne entrait en concurrence directe avec la France et surtout le Royaume Uni. Le 5 juillet 1884, le docteur Nachtigal y établit très officiellement le protectorat impérial en présence des commerçants allemands et des chefs indigènes pour couper court aux manœuvres souterraines britanniques. Un premier accord entre les deux États au sujet des limites de leurs terres contigües fut signé en 1885 après la Conférence de Berlin et sera suivi de plusieurs autres au fil des remaniements territoriaux.
Le 13 octobre 1884, ce fut au tour du Cameroun de passer sous protectorat impérial, différents traités bilatéraux avec la France et la Grande-Bretagne en définissant là aussi les frontières par la suite. En 1901, l'Espagne accorda par ailleurs à l'Empire allemand un droit de préemption sur l'île de Fernando-Po, située dans le golfe de Douala.
Le Cameroun, dont le territoire est recouvert d'importantes forêts, produira essentiellement du caoutchouc, de l'huile et des noix de palme et du cacao auquel viendra s'ajouter l'ivoire - objet d'un vaste trafic en Afrique centrale. l'Allemagne y maintint par ailleurs ses plus importants effectifs militaires dans cette partie de son empire, en raison notamment de sa position stratégique au débouché des régions centre africaines il commandait l'accès aux possessions françaises du Moyen-Congo, de l'Oubangui-Chari et du Tchad et au Congo belge.

mardi 6 avril 2010

La traite des noirs au Cameroun

Au Cameroun il y a aussi un mémorial qui rend un hommage respectueux aux ancêtres esclaves qui se sont battus pour préserver leur dignité.

Ce mémorial est un peu le Gorée Camerounais méconnu.
Le village camerounais de Bimbia au bord de l´Atlantique conserve des vestiges de la traite négrière. Depuis sa découverte il y a quelques années, ce site, où les esclaves séjournaient avant d´embarquer, commence timidement à attirer les touristes.

Au Cameroun, la province anglophone du Sud-Ouest conserve encore dans la forêt de Bimbia Bonadikombo, au bord de l´océan Atlantique, des vestiges de la traite négrière.
À 45 minutes en voiture de Douala, on quitte la route bitumée pour une piste en latérite qui se perd dans la forêt. Seuls les véhicules tout terrain peuvent s´y aventurer. Il faut ensuite gravir une falaise escarpée, bordée en contrebas de bambous. L´eau, qui dévale de la montagne, ruisselle parfois au milieu de la piste. Douze kilomètres encore et quelques cases en planches s´offrent à la vue.
Première visite : le Camp Saker, construit en mémoire du missionnaire anglais Alfred Saker, qui s´installa ici en 1845. Dans une pièce, négligemment entassés dans un coin, on peut voir trois petits pots, un cadenas, six bracelets, six clochettes, deux chaînes, une boucle de ceinture et deux pointes pour les scarifications. "Ces objets sont des vestiges de l´esclavage .
Bimbia a en effet été pendant la traite négrière, l´une des stations d´embarquement d´esclaves de la côte ouest-africaine. Ces vestiges ont été découverts en 1987 lors des travaux de terrassement du site sur lequel est implantée l´église dédiée à la mémoire d´Alfred Saker.

Vestiges

On y trouve des vieux ustensiles dont se servaient les marchands d´esclaves. Les clochettes et les bracelets sont encore solides tandis que le cadenas n´est plus qu´une coque vide toute rouillée. Bien qu´en mauvais état et ébréchés, les pots ont résisté au temps. Mais la plus grande curiosité ce sont les lourdes chaînes de quelque deux mètres de long. Le visiteur peut aisément imaginer les atroces souffrances qu´enduraient les personnes enchaînées. On peut alors imaginer le chemin emprunté par les esclaves ainsi entravés. Il mène à la plage. Sur un rocher noir, pointe un canon allemand. Vestige, lui, d´une autre époque, celle de colonisation allemande, avant la Première Guerre mondiale.

Avant le grand voyage

À 200 m dans l´océan, on aperçoit Nicholls Island, une île envahie par la forêt. "C´est là qu´on parquait les esclaves transportés en pirogue, C´était une sorte d´antichambre avant le grand voyage vers l´inconnu. Les esclaves y restaient jusqu´à ce que le bateau qui devait les transporter arrive. Si on y fouille bien, on retrouvera sûrement d´autres objets que les esclaves et leurs maîtres utilisaient." Les esclaves embarqués sur l´île Nicholls étaient ensuite acheminés vers les Amériques. Mais, précise Prince Oscar Etute, actuel chef de la localité, si le bateau n´était pas plein, il faisait escale à Fernando Po (l´actuelle île de Bioko en Guinée-Équatoriale,) ou sur les côtes du Sénégal pour collecter d´autres esclaves.
Seize ans après la découverte de cette nouvelle "route de l´esclave", Bimbia demeure très peu connue. Seuls quelques guides indépendants et agences font la promotion de ce site qui est au Cameroun ce que l´île de Gorée est au Sénégal.
L´Unesco et l´Organisation mondiale du tourisme ont lancé en 1995 à Accra, au Ghana, le programme "Tourisme culturel sur la route de l´esclave" en vue de faire l´inventaire des sites et lieux de mémoire liés à la traite et d´étudier leur réhabilitation et leur valorisation touristique.
Au total, 118 sites ont été inventoriés dans 11 pays africains, dont 10 francophones. Le projet s´attache également à la formation des acteurs du tourisme culturel.

lundi 5 avril 2010

Ahmad Jamal

Ahmad Jamal, né Frederick Russell Jones, est un pianiste et un compositeur de jazz américain né le 2 juillet 1930 à Pittsburgh en Pennsylvanie. Ahmad Jamal met fréquemment en parallèle sa découverte du piano avec sa découverte des classiques. De fait, son phrasé et sa légèreté dans l'harmonie évoquent l'impressionnisme d'un Ravel, d'un Debussy ou d'un Gershwin. J'ai eu l'occasion de le voir trois fois en concert ce fut toujourtds un régal.

dimanche 4 avril 2010

léopold Sedar Senghor un défendeur de la négritude.


Léopold Sédar Senghor naquit le 9 octobre 1906 au Sénégal.
Il était un poète, écrivain et homme politique sénégalais. Il a été le premier président du Sénégal (1960-1980) et il fut aussi le premier Africain à siéger à l'Académie française.
Senghor arrive en France en 1928 et quelques années après il prépare le concours d'entrée à l'École normale supérieure
Il obtient l'agrégation de grammaire en 1935,. Senghor fut donc le premier Africain agrégé de grammaire, mais pas, comme on le lit parfois, le premier normalien africain.
Il débute sa carrière de professeur de lettres classiques au lycée Descartes à Tours, puis est muté, en octobre 1938, au lycée Marcelin-Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés, dans la région parisienne.
En 1939, Senghor est enrôlé comme fantassin de 2e classe dans un régiment d'infanterie coloniale. Le 20 juin 1940, il est arrêté et fait prisonnier par les Allemands à La Charité-sur-Loire.
Les Allemands voulaient le fusiller le jour même de son incarcération ainsi que les autres soldats noirs présents. Ils échapperont à ce massacre .
Réélu député en 1951 comme indépendant d'Outre-mer, il est secrétaire d'État à la présidence du Conseil dans le gouvernement Edgar Faure du 1er mars 1955 au 1er février 1956, devient maire de Thiès au Sénégal en novembre 1956 puis ministre conseiller du gouvernement Michel Debré, du 23 juillet 1959 au 19 mai 1961.
Élu le 5 septembre 1960, Senghor préside la toute nouvelle République du Sénégal. Il est l'auteur de l'hymne national sénégalais, le Lion rouge.
Alors qu'il était étudiant, il créa en compagnie du martiniquais Aimé Césaire et du guyanais Léon Gontran Damas la revue contestataire « L'Étudiant noir » en 1934. C'est dans ces pages qu'il exprimera pour la première fois sa conception de la négritude, notion introduite par Aimé Césaire, dans un texte intitulé « Négrerie ». Césaire la définit ainsi : « La Négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture ».
Senghor explique en ces termes le concept de Négritude « la Négritude, c’est l’ensemble des valeurs culturelles du monde noir, telles qu’elles s’expriment dans la vie, les institutions et les œuvres des Noirs. Je dis que c’est là une réalité : un nœud de réalités ».
il est élu à l'Académie française le 2 juin 1983, au 16e fauteuil, où il succède au duc de Lévis-Mirepoix. Il est le premier Africain à siéger à l'Académie française, celle-ci poursuivant ainsi son processus d'ouverture après l'entrée de Marguerite Yourcenar. La cérémonie par laquelle Senghor entre dans le cercle des académiciens a lieu le 29 mars 1984, en présence de François Mitterrand.
Il est considéré, comme l'un des pères fondateurs de la Francophonie.
En 1971, Sedar senghor devient le parrain de la Maison des droits de l'homme et de la négritude à Champagney. Musée d'une ville qui fut la seule à écrire un cahier de doléance pour l'abolition de l'esclavage. Il est décédé le 20 décembre 2001.

vendredi 2 avril 2010

Le Cameroun se mobilise pour son café

Le pays d’Afrique centrale veut tripler sa production de cerises à l’horizon 2015.

En 1996, le Cameroun, alors douzième producteur mondial, récoltait 132 000 tonnes de café par an. La chute drastique des prix enregistrée par la suite a poussé les planteurs à se détourner vers les cultures alimentaires plus rémunératrices. En 2009, la production n’atteignait plus que 43 000 tonnes.

Afin de retrouver son rang, le gouvernement camerounais a investie 26 milliards de francs CFA (38 millions d’euros) dans la filière en vue de tripler sa production à 125 000 tonnes d’ici à 2015. Près de 6 milliards de francs CFA viendront de la Banque mondiale, de l’International Trade Center, de la Food and Agriculture Organization et du Common Fund for Commodities. « Nous espérons transformer un système de subsistance en un système professionnel et durable, économiquement bénéficiaire pour tous, et qui replace le Cameroun sur le marché international », indique Luc Magloire Mbarga, le ministre camerounais du Commerce. L’investissement portera sur la réhabilitation des anciennes plantations et la création de nouvelles, le développement des routes et la création d’un système d’information du marché. D’autre part, de meilleures variétés de caféiers et des intrants à bas coût seront distribués aux planteurs.

La production se fera à hauteur de 80 % en robusta et 20 % en arabica. Le Cameroun espère exporter 80 000 tonnes de café par an.

Aretha Franklin une grande dame de la soul et du jazz

Aretha Franklin est née à Memphis. Sa mère, Barbara, chanteuse de gospel, quitta très tôt la famille et décéda peu après. Aretha et ses sœurs chantaient à l’église de Détroit, dans la chorale de leur père, Clarence L. Franklin, célèbre pasteur baptiste et militant des droits civiques. Avec vingt numéros 1 dans les Charts de l’Amérique noire, Aretha cumule les honneurs. Première femme intronisée dans le Rock & Roll Hall of Fame dès 1987, pour ses trente ans de carrière, récompensée par 15 Grammys, plus qu’aucune autre chanteuse dans l’histoire du prix et honorée par un Lifetime Achievement Award en 1991.

Sa technique vocale exceptionnelle, avec une voix couvrant quatre octaves et son aptitude à apporter une densité dramatique à ses interprétations, en font une figure majeure de la musique populaire américaine et lui valent le surnom de "QUEEN OF SOUL". A plus de soixante ans, elle conserve son statut de figure emblématique de la Soul féminine, tout en ayant su s’adapter depuis plus de quarante ans aux modes et aux changements.