lundi 25 juin 2012

Le Cameroun sous Mandat (1916-1945)

Lors de la guerre de 1914-1916 entre l’Allemagne et les alliés en Europe, le Cameroun était militairement occupé par les anglais et les Français. Le 06 Mars 1916, puisque l’Allemagne avait quitté le territoire Camerounais alors l’Angleterre et la France se le partagent. Le Général Dobell au nom de l’Angleterre et le géneral Aymerich au nom de la France, partagent le Cameroun en deux zones d’influence ; Les anglais occupent une zone de 60 à 80 km de large le long de la frontière du Nigéria de 750 000 km2 du New Komerin, l’Angleterre prend une bande de 85 000 km2. La France prend le reste. Le 14 Mars 1916, un télégramme du gouvernement français demande au général aymerich de restituer à l’AEF (Afrique Equatoriale Française) les territoires cédés en 1911 au Cameroun Allemand. A la fin de la guerre, toutes les puissances se réunissent à Versailles en 1912 pour la conférence de la paix ; toutes les anciennes colonies de l’Allemagne lui sont enlevés à savoir : le Cameroun, Le Togo, le Tanganyika, le Rwada-Burundi, le Sud- Ouest Africain ; et selon la conférence de Versailles, l’article 119 du traité de paix signé le 28 Juin 1919 disait ceci : « l’Allemagne renonce en faveur des principales puissances alliées et associées à tous ses droits et titres sur ses possessions d’outre-mer. » Maintenant il était question de voir à qui allaient véritablement revenir ces anciennes colonies ; c’est alors là que la formule du mandat fut proposée et adoptée, et selon cette formule les anciennes colonies allemandes dépendraient de la Société Des Nations (S.D.N) ; mais, elles seraient confiées à une puissance qui, en assurerait la gestion sous le contrôle de l’autorité internationale. C’est ainsi que le Cameroun sorti définitivement du régime colonial. Le mandat sur le Cameroun fut confié à la France et à l’Angleterre suivant l’accord intervenu entre elles le 04 mars 1916. Le découpage du Cameroun vu par la société des nations. En fait la SDN était l’autorité suprême sur le pays de mandat, les pays mandataires devaient lui adresser un rapport annuel pour lui rendre compte de leur gestion. Ces pays mandataires devaient assurer l’administration du territoire sous mandat, favoriser le bien-être et le développement des populations, il devait continuer de proscrire la traite des esclaves, le trafic des armes, de l’alcool et garantir la liberté de conscience et de religion. Le Cameroun pour son cas, se trouvait placé ainsi dans des conditions privilégiés des pays protégés dont la promotion, la sécurité, l’éducation relevaient d’une organisation internationale (la SDN) : cette position privilégiée devait permettre au Cameroun de poursuivre son chemin vers l’indépendance. Notons que la SDN n’imposait pas aux Français et aux Anglais la manière d’administrer le Cameroun. Non ! au contraire chaque pays était libre de faire comme cela lui semblait bon, c’est ainsi que le Cameroun Britannique fut administré comme une partie intégrale du Nigéria britannique, et le Cameroun Français comme une partie de l’empire colonial Français.

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