vendredi 30 septembre 2011

lundi 26 septembre 2011

Adamou Ndam Njoya


Adamou Ndam Njoya (né le 8 mai 1942 à Foumban, Cameroun) est un universitaire, un écrivain et un homme politique camerounais. Il est le président de l'Union démocratique du Cameroun (UDC).
Son éducation primaire se fit à Foumban et Nkongsamba, puis il étudia au collège Général Leclerc à Yaoundé. Après les études primaires et secondaires au Came­roun, il a poursuivi les études supérieures en France, qui furent couronnées par l'obtention du doctorat de 3e Cycle et du doctorat d'État en droit public interna­tional et en sciences politiques.

Étudiant à l'Institut international d'administration publique (IIAP), il suivit tour à tour des stages au ministère des Affaires étrangères, à l'ambassade de France à Londres et aux organisations internationales à l'Office de l'Europe à Genève, avant de retourner au Cameroun en 1969.
Ndam Njoya fut brièvement membre du ministère des Affaires étrangères (1960-1970), avant de rejoindre la faculté de droit à l'Université de Yaoundé, poste qu'il occupe toujours actuellement.

Ndam Njoya a également travaillé pour la Fondation Carnegie pour la Paix Internationale au Cameroun en tant que directeur du programme de formation diplomatique. Dans le même temps, il collabora à la création et devint le premier directeur, de 1972 à 1975, de l'Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC). En 1975, il fut nommé vice-ministre des Affaires étrangères.

En 1977, Ndam Njoya fut nommé au minsitère de l'Éducation nationale. Son projet d'introduire sévérité et moralité dans le système éducatif rencontra une forte résistance, notamment de la part des riches familles francophones, dont les enfants réussissaient dans le primaire et le secondaire grâce à l'argent, et qui faisaient quelques dons aux écoles.

Face à de telles pressions, le président Ahmadou Ahidjo renvoya Ndam Njoya de son poste, en 1980, et le fit ministre délégué à la présidence en charge de l'inspection générale de l'État et des réformes administratives, un poste relativement ingrat. En janvier 1982, Ahidjo le renvoie du gouvernement.
De 1982 à 1990, Ndam Njoya consacre aussi bien son temps à l'écriture et à l'enseignement qu'à des efforts philantropiques (membre du bureau exécutif de l'UNESCO de 1985 à 1989). Il écrit tant à propos de la loi, des sciences politique, de l'histoire, des relations internationales et des idées politiques que des pièces de théâtre, des poèmes et des fictions.
En décembre 1990, le président Paul Biya permet le retour de partis politiques d'opposition au Cameroun et Ndam Njoya commence le rassemblement de politiciens potentiellement réformistes. Ndam Njoya est brièvement arrêté avec d'autres opposants politiques, mais ils seront rapidement relaxés.

En septembre 1991, il annonce la formation du l'Union Démocratique du Cameroun. Dans la déclaration de son parti, Ndam Njoya a insisté sur la décentralisation du gouvernement et le respect des droits des minorités.

Pendant les élections présidentielles de 2004, tous les partis de l'opposition acceptèrent de supporter un seul candidat contre Biya. Après que Ndam Njoya fût choisi par le consensus de la coalition, John Fru Ndi tira le front Social Démocratique en dehors de la coalition, qui dut faire cavalier seul. Les résultats: Ndam Njoya en tant que représentant de la coalition reçut 4,5% des voix, John Fru Ndi 17,4% et le président Biya 70,9%. Comme c'est devenu une habitude dans les élections camerounaises, la fraude massive a été alléguée.

Depuis 2004, Ndam Njoya a remanié le char de l'Union Démocratique du Cameroun, parlant désormais de lutte contre la corruption, et toujours de travail pour la décentralisation.
Actuellement il est maire de Foumban , membre du Conseil d'Administration du Réseau parlementaire sur la Banque mondiale, fondateur et directeur de publication des revues culturelles: A1 Houda.

samedi 24 septembre 2011

jeudi 15 septembre 2011

Les Dogons grand peuple d'Afrique

Les Dogon constituent un peuple renommé par leur cosmogonie, leur ésotérisme, leurs mythes et légendes intéressés, jusqu’à l’agression par le monde extérieur à la recherche de la culture ou du tourisme.
La population est estimée à environ 300 000 âmes vivant au sud-ouest de la boucle du Niger dans la région de Mopti au Mali (Bandiagara, Koro, Banka), près de Douentza et une partie du Nord du Burkina (nord-ouest de Ouahigouya).
Les villages sont souvent perchés, au sommet des éboulis au flan des collines, selon une architecture unique où l’homme étranger dans les escarpements est la proie des vertiges.
L’histoire des migrations et des installations des Dogon (une dizaine de groupes principaux, une quinzaine de langues différentes), porte sur plusieurs hypothèses.
Pour certains historiens, les Dogon auraient fui d’une zone située à l’ouest de leur emplacement actuel, suite à une agression ; la zone serait le Mandé ; ils se seraient dirigés vers l’est en traversant le fleuve Niger.
Dans les légendes Dogons, revient toujours le thème de fuite devant un ennemi à cheval et en grand nombre.

Vers le XIè ou le XIIè siècle, cette thèse semble rejoindre celle des Mossé, voisins du sud actuel des Dogon ; l’ancêtre des Mossé est " OUEDRAOGO " ou " Cheval mâle " ou " Etalon " (voir l’ouvrage " Ainsi on a assassiné tous les Mossé ") ; son armée était composée en grande partie de cavalerie ; selon leur version, le plateau central de l’actuel Burkina Faso était occupé par les Younyonsé, les Samo, les Gourounsi, les Ninissi, les Dogon, les Kibissi ; la chevauchée des " Ouédraogo " poussa vers le nord jusqu’à la falaise de l’actuel Bandiagara, les Dogon et les Kibissi qui ne contitueraient qu’un seul peuple.
De même les Kurumba de la région du Yatenga constitueraient une branche mère des Dogon.Les Dogon sont ainsi repartis entre le Mali et le Burkina Faso, avec une très grande partie au Mali.
L’art Dogon est marqué du sceau permanent de l’histoire, surtout de la période de leurs émigrations ; pour beaucoup de chercheurs, il faudrait accepter, privilégier toutes les thèses des émigrations et des implantations surtout que les Dogon relèvent en fait de plusieurs groupes ne parlant pas la même langue ; chaque étape des migrations est figée dans l’art.

Le serpent est au centre de la mythologie Dogon qui les précède ou les guide dans leurs conquêtes ou qui rappelle l’empire du Ghana à l’ancêtre des Cissé de cette région ancienne de l’Afrique profonde de l’époque.
Après la traversée du fleuve, ils durent affronter une zone de sécheresse et de pénurie d’eau ; c’est un chien qui leur fit découvrir la source d’eau du Kani Bonzou.
Un dignitaire Ambaroubou partit à la chasse, suivit un phacochère qui le conduisit à une mare cachée sous les branchages.
Un autre, Nangabourou qui avait soif suivit un crocodile et découvrit une rivière ; il fonda en cet endroit Bandiagara ; les crocodiles sont sacrés en pays Dogon et figurent sur leurs sculptures ; l’art est illustré également par l’eau, les rivières, les chiens, les phacochères, les branchages et les feuilles.

Originellement, ils sont animistes. Bien qu’ayant fui pour éviter l’islamisation (les guerriers peuls les appelaient les « Habés » — païens), la majorité des Dogons sont aujourd’hui musulmans même si les pratiques animistes sont encore bien présentes. Une minorité est chrétienne.

Les Dogons croient en un dieu unique, Amma. Il créa la terre et en fit son épouse qui lui donna un fils, Yurugu ou le « Renard pâle »6. C’était un être imparfait qui ne connaissait que la première parole, la langue secrète sigi so. La terre donna ensuite à Amma un couple d'enfant jumeaux appelés Nommo. Ceux-ci étaient à la fois mâle et femelle. Maîtres de la parole, ils l’enseignèrent aux huit premiers ancêtres des hommes, quatre couples de jumeaux, nés d'un couple façonné dans l'argile par Amma.
L'architecture dogon est spécifique. La plupart des villages sont implantés dans la falaise, et accessibles par des chemins escarpés qui empruntent les failles du plateau ou par des chemins tout à fait accessibles.

lundi 5 septembre 2011

Eboa Lotin en chanson

Je l'écoutais souvent au Cameroun même si je ne comprenais pas toujours les paroles mais je comprenais la mélodie qui me transportait c'était là l'essentiel

Eboa Lotin un artiste illustre au Cameroun

Emmanuel Eboa Lotin est né le 6 août 1942 à Bonamuti Douala(Cameroun) et décédé le 6 octobre 1997 à Douala.
D'une mère ménagère et d'un père pasteur. Le révérend Adolphe LOTIN SAME était un pasteur religieux qui a rénover l'église Baptiste Camerounaise, Il est l'auteur de plus de 400 cantiques. Ses parents meurs alors qu'il n'a que 3ans. Une atrophie due à l’injection de quinine lui paralyse la jambe gauche à un très jeune âge. Très jeune EBOA LOTIN a connu des moments de découragement et de désespoir, il se lance dans la musique à l’âge de huit ans. En 1962 il n’a alors que 20 ans quand il compose sa première chanson Mulema mam (mon cœur). Il raconte dans cette chanson l’histoire d’un jeune couple sans expérience dans lequel le mari accorde le divorce à sa femme car il n’a pas assez d'argent pour satisfaire les ambitions démesurées de sa femme. Il enregistra ce chef - d'œuvre dans les studios de RADIO-DOUALA, connut beaucoup de succès mais ne lui rapportant que très peu de satisfaction matérielle.
Il reste confiant et cultive son amour pour le don qu’il possède de naissance, il continue à travailler jour et nuit jusqu'à ce qu'il eut rencontrer le succès. Il compose ensuite cinq autres chansons, dont le fameux Mbemb’a mot’a sawa, titre grace auquel il remporte le 1er prix du Concours Vick’s Vedette (avec Duke Ellington, président du jury et Myriam Makeba membre du jury) titre qui lui permet pour la première fois de découvrir la ville de Paris FRANCE. Il en profite pour enregistrer ses plus grands succès (aux éditions Philips). Matumba Matumba et Bésombe remporte un succès panafricain et international.
Il est ensuite inviter au 1er festival panafricain d’Alger en juillet 1969 où il représente le Cameroun .
Il garde ses meilleurs souvenirs de Kinshasa (Février 1970) et du feu Président EL HADJ AMADOU AHIDJO, CAMEROUN, qui le soutenait tant sur le plan moral que matériel. Demandez à un Ivoirien, un Béninois, un Congolais, un Gabonais ou à un Centrafricain, la réponse est toujours la même : « Plus de Dix Ans après, sa musique est toujours la même, vous n’avez pas besoin de comprendre ce qu’il dit, ça vous pénètre ». Emmanuel EBOA LOTIN etait un croyant réaliste : Dans sa voiture, au chevet de son lit ou sur la table de son salon, Dans son sac de voyage. un livre : la Bible.
Autodidacte au talent insolent, sa musique a quelque chose de mystique ; on peut parler sans le moindre risque de se tromper d’héritage spirituel, de complicité génétique.
EBOA LOTIN est un génie dans son art car il ne déchiffre pas de partition. Il confie ceci : « je ne connais pas la différence entre la clé de Sol et la clé de Fa, les bémols, les dièses, les majeurs et les mineurs, je ne sais pas ce que c’est ».

Il est décédé le lundi 6 octobre 1997, autour de 17 heures. A l’hôpital Laquintinie, sans que son “album religieux” ne fût sur le marché, pour pouvoir meubler ses obsèques. Mais sa dernière oeuvre sortira quelque temps plus tard, à titre posthume, intitulé “ Forever ”, qui veut dire “ A jamais ”. Dans cette oeuvre qui conclut une carrière de maestro, on retrouve sept chansons dont Ave Maria Cameroun qui ne put être interprétée par son auteur avant son décès.
Il restera à tout jamais une légende au Cameroun.