mardi 20 novembre 2012
la Société Des Nations
La Société des Nations (SDN) fut fondée immédiatement après la première guerre mondiale. A l’origine elle comprenait 42 pays dont 26 non européens; par la suite, le nombre des pays membres est passé à 57. La SDN fut créée parce qu’un certain nombre de personnes en France, en Afrique du Sud, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis espéraient qu’une organisation mondiale pourrait veiller au maintien de la paix et éviter que les horreurs de la guerre de 1914-1918 ne se reproduisent.
La SDN avait deux buts fondamentaux : premièrement, le maintien de la paix par une action collective; les différends devaient être soumis au Conseil pour arbitrage et conciliation et, si nécessaire, des sanctions économiques puis militaires pouvaient être prises. En d’autres termes, les pays membres s’engageaient à se défendre mutuellement contre toute agression. Deuxièmement, la SDN se donna comme objectif de promouvoir la coopération internationale dans les domaines économique et social.
Réunie à Paris, la Conférence de la paix avant de travailler à l'élaboration des traités de paix s'est d'abord attachée à rédiger, en janvier-février 1919, le Covenant ou Pacte qui a donné naissance à la Société des nations ( SDN ), dont la création correspondait au 14ème point du président Wilson.
Adopté le 28 avril 1919, ce Pacte a été ensuite annexé aux différents traités.
La Société des nations était donc fondée sur un pacte librement conclu entre des Etats souverains qui n'aliénaient en y adhérant aucune parcelle de leur souveraineté.
Son siège était fixé à Genève, en Suisse, pays traditionnellement neutre situé au coeur de l'Europe.
En fait la SDN était l’autorité suprême sur le pays de mandat, les pays mandataires devaient lui adresser un rapport annuel pour lui rendre compte de leur gestion. Ces pays mandataires devaient assurer l’administration du territoire sous mandat, favoriser le bien-être et le développement des populations, il devait continuer de proscrire la traite des esclaves, le trafic des armes, de l’alcool et garantir la liberté de conscience et de religion.
Le Cameroun pour son cas, se trouvait placé ainsi dans des conditions privilégiées des pays protégés dont la promotion, la sécurité, l’éducation relevaient d’une organisation internationale (la SDN) : cette position privilégiée devait permettre au Cameroun de poursuivre son chemin vers l’indépendance.
Notons que la SDN n’imposait pas aux Français et aux Anglais la manière d’administrer le Cameroun. Non ! au contraire chaque pays était libre de faire comme cela lui semblait bon, c’est ainsi que le Cameroun Britannique fut administré comme une partie intégrale du Nigéria britannique, et le Cameroun Français comme une partie de l’empire colonial Français.
Durant la seconde guerre mondiale, il était évident que la SDN avait échoué dans son rôle principal de gardien de la paix. Plusieurs grandes puissances n’appuyèrent pas la SDN : les Etats-Unis n’adhérèrent jamais; l’Allemagne devint membre en 1926 pour seulement 7 ans et l’URSS en 1934 pour 5 ans; le Japon et l’Italie se retirèrent dans les années 30. La SDN reposait alors principalement sur la Grande-Bretagne et la France, qui bien évidemment hésitaient à recourir à la force.La SDN n’avait aucune puissance militaire propre; elle dépendait des contributions de ses membres, qui refusèrent d’appliquer des sanctions économiques ou militaires. L’autorité morale s’avéra insuffisante.Dès la fin de la guerre en 1945 la SDN s'essouffle de plus en plus et est remplacée par L'ONU.Finalement la SDN n'a pas été d'un rôle déterminant en Afrique et au Cameroun, ça été plutôt un moyen de gérance des colonies, plus ou moins avec succès.
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