lundi 30 mai 2011

Nathalie Cole

Birago Diop défenseur de la négritude


Birago Diop (11 décembre 1906 à Ouakam, Dakar, Sénégal - 25 novembre 1989 à Dakar) est un écrivain et poète, connu notamment pour ses rapports avec la Négritude, et la mise par écrit de contes traditionnels de la littérature orale africaine, notamment Les Contes d'Amadou Koumba. Par ceux-ci, d'après les mots de Roland Colin, Birago Diop « a ouvert l'une des voies qui mènent à l'Esprit négro-africain. » Léopold Sédar Senghor admirait également cette mise par écrit de contes que Birago Diop « en les traduisant en français, avec un art qui est respectueux du génie de la langue française — cette « langue de gentillesse et d'honnêteté » —, conserve, en même temps, toutes les vertus des langues négro-africaines.
Birago Diop naît et grandit à Dakar où il suit à la fois l'enseignement coranique et l'école française. Séjournant en France à l'occasion de ses études de médecine vétérinaire à l'école nationale vétérinaire de Toulouse, dont il obtient le diplôme en 1933, il rencontre Léopold Sédar Senghor et s'associe au mouvement de la Négritude. Exerçant comme vétérinaire de brousse dans plusieurs pays africains (Soudan, Côte d'Ivoire, Haute-Volta, Mauritanie), Birago Diop s'intéresse aux contes qui ont cours dans les différentes parties de l'AOF. Il recueille alors des contes et fables du griot Amadou Koumba et les met par écrit pour son premier recueil, publié en 1947.
Il est également nommé par Senghor ambassadeur de la Fédération du Mali à Paris en 1958, puis ambassadeur du Sénégal à Tunis de 1960 à 1965.

Il fréquenta tour à tour l'école Coranique et l'école française dans son pays, jusqu'au baccalauréat. Il poursuivit ses études supérieures à la faculté des Sciences de Toulouse, et ensuite à Paris. Là, il participa à l'aventure de L'Étudiant noir, la revue littéraire que l'on considère comme l'acte de naissance du mouvement de la Négritude, et se lia d'amitié avec ses fondateurs, Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Alioune Diop, Léon Gontran-Damas, Bernard Dadié...

Il écrivit ses premiers poèmes lyriques, sensiblement influencés par Verlaine, dès 1925, mais ce n'est qu'en 1960 qu'il publia ces poèmes de jeunesse, sous le titre Leurres et lueurs. Sa plus grande réussite littéraire demeure sans doute ses trois volumes de contes: les Contes d'Amadou Koumba (1947), suivis des Nouveaux Contes d'Amadou Koumba (1958) et des Contes et Lavanes (1963), peinture de la société traditionnelle de l'Afrique de l'Ouest, qui lui valut le grand prix littéraire d'Afrique noire en 1964. La force de son œuvre réside dans la verve et l'humour du conteur, mais aussi dans la puissance poétique d'un langage riche et imagé, qui ravive des thèmes aussi ancestraux qu'universels. Avec ces récits, dont la sagesse véhicule une subtile morale, Diop s'inscrivait dans la tradition des griots.

Nommé ambassadeur du Sénégal à Tunis, au lendemain de l'indépendance, il affirma vouloir renoncer à la littérature. Il présida alors, pendant plus de vingt ans, l'Association des écrivains du Sénégal, et dirigea également le comité de lecture des Nouvelles Éditions africaines. Mais il revint à l'écriture et consacra la dernière partie de sa vie à la rédaction de ses Mémoires, parues en cinq volumes (la Plume raboutée, 1978; À rebrousse-temps, 1982; À rebrousse-gens, 1985; Sénégal, du temps de..., 1986; Et les yeux pour me dire, 1989). Elles constituent un précieux témoignage pour comprendre aussi bien l'homme que son époque

dimanche 15 mai 2011

Bertoua ville forestière de l'est

Bertoua est située dans le Lom-et-Djérem dans la province de l'Est au Cameroun. La ville de se trouve à 350 km de Yaoundé.

Bertoua est la capitale provinciale de la plus grande région forestière du Cameroun. Sa situation géographique fait d'elle le principal pôle de développement de la région. Sa superficie actuelle est estimée à 100 km². Cette localité occupe une partie du plateau sud camerounais, vaste pénéplaine dont l'attitude varie entre 400 - 900 m. Elle est drainée du nord au sud par le cours d'eau dénommé Djadombe. Son climat est de type subtropical à quatre saisons : une grande saison sèche qui va de décembre à mimars; une petite saison de pluies de mi-mars à mi-mai, une grande saison de pluies de mi-septembre à novembre. La température y est élevée tout au long de l'année, avec un maximum de 30° c. La moyenne oscille entre 23°c et 25°c. Les précipitations y sont relativement abondantes (1500 à 2000mm de pluies par an).

La croissance démographique est surtout le fait d'une migration importante des populations des autres unités administratives de l'Est, des autres provinces du Cameroun et des pays voisins (Tchad, RCA, Congo-Brazzaville, Nigeria).

La population active de Bertoua est constituée en majeure partie de jeunes qui travaillent dans le secteur informel où le transport occupe une place prédominante. Le niveau de revenu bas ne favorise l'accès à l'éducation et à la santé dont l'offre est par ailleurs faible.

Une universté a été ouverte à Bertoua par l'archevéché et dont le parrain est Mgr Roger Pirenne. Bertoua possède un aéroport.
La ville de Bertoua aurait été créée vers 1927 par les chasseurs Mbaya venus de la République centrafricaine. Trois périodes ont été identifiées dans le développement de Bertoua :
La première période, correspond à la période coloniale. Elle va de la création de la ville en 1927 à l'indépendance du pays en janvier 1960. Le développement urbain est influencé par la situation de ville carrefour : c'est le lieu de transit pour les Européens faisant le commerce de l'or ou en partance pour la RCA, le Congo-Brazzaville et même le Tchad. Elle est également un gîte d'étape pour les militaires allant à Bouar pour leur formation.
La deuxième période va de 1960 à 1988/89. Elle est marquée par une forte emprise de l'État sur le développement de la ville. Bertoua devient Chef-lieu de l'Inspection Fédérale de l'Est (actuellement Province de l'Est). Cette période est marquée aussi par des investissements importants de l'État dans l'aménagement et l'équipement de la ville
La 3e période va de 1989 à nos jours. Elle est marquée par forte récession économique, qui réduit fortement les ressources financière de l'État.
Il existe plusieurs sites naturels, tels que: la grotte de Mbartoua où se réfugiait le chef des Baya au Gite d'Etafe de Nika.

La grotte de Mvanda est aussi un lieu à découvrir. Selon les responsables traditionnels, ce site fut symbolique par les danses de ressourcement qui s'y déroulaient dans la nuit. Le peuple Bertoua colle à ce lieu un site de méditation et de rites traditionnels au cours desquels des messages étaient adressés aux ancêtres.