mardi 14 décembre 2010

maysa spend some time

le mémorial de l'esclavage à BIMBIA





"De plus en plus, des gens venant de partout nous demandent de les conduire ici", indique Johnson Janvier Mondoa, guide de la communauté forestière de Bimbia Bonadikombo. "Ce sont ces choses-ci qui les attirent", ajoute l'un des pensionnaires du Camp Saker, en montrant du doigt les vieux ustensiles dont se servaient les marchands d'esclaves.
Nous sommes au village camerounais de Bimbia au bord de l'Atlantique dans la province anglophone du Sud-Ouest qui conserve des vestiges de la traite négrière.
Les clochettes et les bracelets sont encore solides tandis que le cadenas n'est plus qu'une coque vide toute rouillée. Bien qu'en mauvais état et ébréchés, les pots ont résisté au temps. Mais la plus grande curiosité ce sont les lourdes chaînes de quelque deux mètres de long. Le visiteur peut aisément imaginer les atroces souffrances qu'enduraient les personnes enchaînées. Le guide nous montre ensuite le chemin emprunté par les esclaves ainsi entravés. Il mène à la plage où stationnent aujourd'hui 4 pirogues de pêche fouettées de temps en temps par de petites vagues. Sur un rocher noir, pointe un canon allemand. Vestige, lui, d'une autre époque, celle de colonisation allemande, avant la Première Guerre mondiale.

À 200 m dans l'océan, on aperçoit Nicholls Island, une île envahie par la forêt. "C'est là qu'on parquait les esclaves transportés en pirogue, indique Teta Likanjo, un habitant de la localité. C'était une sorte d'antichambre avant le grand voyage vers l'inconnu. Les esclaves y restaient jusqu'à ce que le bateau qui devait les transporter arrive. Si on y fouille bien, on retrouvera sûrement d'autres objets que les esclaves et leurs maîtres utilisaient." Les esclaves embarqués sur l'île Nicholls étaient ensuite acheminés vers les Amériques. Mais, précise Prince Oscar Etute, actuel chef de la localité, si le bateau n'était pas plein, il faisait escale à Fernando Po (l'actuelle île de Bioko en Guinée-Équatoriale, Ndlr) ou sur les côtes du Sénégal pour collecter d'autres esclaves. Seize ans après la découverte de cette nouvelle "route de l'esclave", Bimbia demeure très peu connue. Seuls quelques guides indépendants et agences font la promotion de ce site qui est au Cameroun ce que l'île de Gorée est au Sénégal. L'Unesco et l'Organisation mondiale du tourisme ont lancé en 1995 à Accra, au Ghana, le programme "Tourisme culturel sur la route de l'esclave" en vue de faire l'inventaire des sites et lieux de mémoire liés à la traite et d'étudier leur réhabilitation et leur valorisation touristique. Au total, 118 sites ont été inventoriés dans 11 pays africains, dont 10 francophones. Le projet s'attache également à la formation des acteurs du tourisme culturel. La mise en œuvre complète de ce projet fera-t-elle de Bimbia un nouveau haut lieu de pèlerinage en Afrique ?

lundi 13 décembre 2010

babyface

Victor Schœlcher

L'auteur du décret de l'abolition de l'esclavage du 27 avril 1848, Victor Schœlcher, homme politique français, Républicain, est célébré partout à la Martinique. Il a donné son nom à de nombreuses rues, à une grande bibliothèque, et même à une ville de l'île! Il n'a pas, à lui seul, rendu la liberté aux esclaves, mais a consacré sa vie à la dénonciation de l'esclavage et au combat pour son abolition, ainsi qu'à diverses luttes sociales et politiques, telles que celles qui visaient à supprimer la peine de mort, à améliorer le sort des femmes et des enfants ou à instaurer l'école laïque.
Victor Schœlcher est né en 1804 à Paris. Son père, originaire de Fessenheim en Alsace, est fabriquant de porcelaines. Victor quitte le lycée Louis-le-Grand en 1819, à l'âge de 15 ans, puis travaille dans la fabrique de son père. Après sa mort en 1832, il prend en charge la direction de la fabrique, mais il est passionné de politique, mal à l'aise dans son rôle de marchand, et finit par liquider l'entreprise en 1834. Il hérite en 1839 d'un patrimoine immobilier appartenant à sa mère et peut alors vivre de ses rentes.


Il se fait d'abord connaître comme critique d'art et fait ainsi la connaissance de peintres (Eugène Delacroix, Xavier Sigalon...), d'écrivains (Eugène Sue, Georges Sand...), de musiciens (Hector Berlioz, Frédéric Liszt, Frédéric Chopin...), et surtout d'Ernest Legouvé, écrivain, qui le conseillera tout au long de sa vie sur la forme de ses écrits et ses orientations politiques. Il voyage en Europe, visite l'Allemagne, l'Autriche, la Hollande, l'Espagne, l'Italie et la Grande-Bretagne.


Il se joint aux opposants à la monarchie, soutient les prisonniers politiques républicains, lutte pour l'amélioration de leurs conditions de détention, s'oppose aux bagnes et à la peine de mort, entre autres, mais l'histoire a surtout retenu son action pour l'abolition de la traite et et de l'esclavage.


Victor Schœlcher n'est pas le premier à s'insurger contre les pratiques esclavagistes. Bien que loin d'aboutir, la lutte pour l'abolition de l'esclavage a déjà commencé depuis longtemps lorsqu'il arrive en Amérique en 1829, en théorie pour représenter l'entreprise de son père. Rapidement, il « oublie » la mission commerciale qui lui a été confiée et s'intéresse de près aux conditions de vie des esclaves, qu'il dénonce dans des articles envoyés pour publication à la « Revue de Paris » et dans un ouvrage intitulé « De l'esclavage des Noirs et de la législation coloniale », rédigé à son retour et publié en 1833. Au cours de son voyage, il a visité le sud des Etats-Unis, le Mexique et Cuba. En 1840, il publie « Abolition de l'esclavage. Examen critique du préjugé contre la couleur des Africains et des sang-mêlés » dans lequel il réfute l'argument selon lequel il existerait une hiérarchie entre les hommes.
Il quitte à nouveau la métropole en 1840 à destination des Caraïbes pour se consacrer à l'étude de l'esclavage. Après un périple de plus d'une année dans les Caraïbes (il se rend à Haïti, à Puerto Rico, en Jamaïque, à Antigua, à la Dominique, à Saint-Thomas, en Guadeloupe et en Martinique), au cours duquel il a pu évaluer les conséquences de l'émancipation progressive en cours dans les colonies britanniques, il rentre persuadé qu'il est nécessaire d'abolir l'esclavage immédiatement, et non progressivement, comme cela avait jusqu'alors été proposé en France. Il ramène de son voyage des quantités d'objets témoignant en particulier des conditions de vie des esclaves, dénonce par écrit les exactions commises par les colons ainsi que l'indulgence de la justice à leur égard et élabore un projet de réforme sociale qui vise à abolir l'esclavage dans les colonies sans risquer leur faillite. De retour en métropole fin 1841, il publie « Des colonies françaises. Abolition immédiate de l'esclavage », qu'il dédie aux planteurs de Guadeloupe et de Martinique, en 1842, ainsi que « Colonies étrangères et Haïti », en 1843.
eE 1844 il embarque pour l'Egypte avec l'intention d'y poursuivre ses investigations sur l'esclavage. Il le trouve plus « doux » dans ce pays que dans les Caraïbes et en Amérique et parle d'une « sorte d'adoption par achat ». Il se rend aussi en Grèce et en Turquie. A son retour, il publie « L'Egypte en 1845 ». Dans « Histoire de l'esclavage pendant les deux dernières années », paru en 1847, il dénonce la corruption de certains élus, fonctionnaires et journalistes, rémunérés par les colons pour vanter les bienfaits de l'esclavage. En 1847, il part pour le Sénégal et la Gambie, pays de la traite, où ses déplacements sont étroitement surveillés.
De retour du Sénégal le 3 mars 1848, il persuade Arago, le ministre de la marine du gouvernement provisoire mis en place après les journées révolutionnaires de février 1848, qu'il est nécessaire de prendre la décision d'abolir l'esclavage sous peine d'avoir à faire face à un mouvement de révolte semblable à celui qui avait été à l'origine de l'abolition à Saint-Domingue en 1793. Le gouvernement provisoire adopte le principe de l'abolition de l'esclavage le 4 mars 1848. Schœlcher est nommé sous-secrétaire d'Etat aux colonies et président de la commission d'abolition de l'esclavage, fonctions qu'il occupera respectivement jusqu'aux 17 mai et 21 juillet 1848. Il prépare le décret d'abolition du 27 avril 1848, qui donne aux « nouveaux libres » des droits de citoyens, ainsi que des mesures d'accompagnement, telles que la création d'une commission d'indemnisation des propriétaires d'esclaves. Il fait nommer Perrinon, polytechnicien et officier originaire de Saint-Pierre, à la tête de l'administration coloniale de la Martinique, fait appel au clergé pour ouvrir des écoles gratuites pour les enfants des anciens esclaves et des cours du soir pour les adultes, et nomme à la tête des autorités religieuses des ecclésiastiques favorables à l'abolition de l'esclavage. Il impulse ainsi une dynamique de transformations socio-économiques qui constituera une ligne directrice pour l'évolution sur le long terme de la Martinique.

Au scrutin de 1848, il est élu représentant du peuple en Martinique. La tendance schœlcheriste, qui se base sur le respect des principes républicains d'égalité et de liberté, est à cette époque révolutionnaire dans les Caraïbes, où l'esclavage survit et où les esclaves libérés n'ont pas pour autant acquis des droits civiques. Cette tendance schœlcheriste prend cependant vite des dimensions mythiques. En 1849, il apporte son soutien financier à un journal d'opinion, « Le Progrès », qui reflète bien ses idées sur la politique coloniale à mettre en œuvre au lendemain de l'abolition.

En août 1870, Schœlcher, âgé de 66 ans, rentre à Paris après avoir passé près de 19 ans en Grande-Bretagne. Il prend part à la guerre qui oppose la France aux Prussiens, puis joue un rôle de conciliateur pendant les événements de la commune en 1871. Cette même année, il est à nouveau élu représentant de la Martinique. A cette époque, les séquelles de l'esclavage sont encore très sensibles dans les colonies, et dans ce contexte, le principe de l'assimilation coloniale, prôné par Schœlcher, prend une allure de mythe. En 1875, il est élu sénateur inamovible. Depuis son retour d'exil, il joue en quelque sorte un rôle de conseiller permanent auprès du gouvernement pour les questions coloniales, ce que les planteurs et usiniers de l'île acceptent mal. Au cours du dernier quart du XIXème siècle, il s'indigne contre l'application partielle et laborieuse du principe de l'assimilation coloniale et contre la politique d'expansion coloniale irrespectueuse des droits de l'homme, et lutte pour que les colonies continuent à être représentées au Parlement. Il fait également partie de nombreux comités, sociétés et commissions voués à abolir toutes les formes de servitude et à promouvoir diverses luttes sociales comme l'amélioration du sort des femmes. Les derniers articles qu'il écrit sont réunis en deux volumes intitulés « Polémique coloniale » et publiés en 1882 et 1886. En 1882, il fonde avec Gaston Gerville-Réache le journal « Le moniteur des colonies ». En tant que membre de la commission du travail colonial créée par le ministère de la marine et des colonies, il s'intéresse à l'immigration qui fait suite à l'abolition de l'esclavage dans les colonies et publie en 1883 « L'Immigration aux colonies ». Le dernier ouvrage qu'il écrit, publié en 1889, à l'occasion du centenaire de la Révolution, est consacré à la vie de Toussaint Louverture.

En 1892, Schœlcher se retire définitivement dans sa maison de Houilles, en région parisienne, où il s'était installé en 1876. Il y meurt le 25 décembre 1893. Il est inhumé au cimetière du père Lachaise puis transféré au Panthéon en mai 1949.

samedi 11 décembre 2010

mon bac

quelques photos de mon bac, une vue d'ensemble et un chromis veridis dans un acropora.


Kurt Elling

Jean-Godefroy Bidima philosophe Camerounais




Jean-Godefroy Bidima est un philosophe d'origine camerounaise et vivant aux États-Unis. Directeur de Programmes au Collège international de philosophie et chercheur associé au Centre d'Etudes Africaines de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales à Paris, il est également titulaire de la Yvonne Aroult Ryann Chair de l'Université de Tulane aux Etats-Unis d'Amérique.
Né en 1934, Eboussi Boulaga a fait ses études secondaires au Petit Séminaire d'Akono dans le sud du Cameroun, avant d'entrer dans la compagnie de Jésus (les Jésuites) en 1955. Il sera ordonné prêtre en 1969 et sera définitivement incorporé dans la compagnie de Jésus en 1973. Il se fait remarquer par ses prises de positions notamment dans la publication du "bantou problématique" en 1968, et par ses prises de position théologiques, notamment dans "la démission" en 1974 qui provoqua un tollé dans les milieux ecclésiastiques; en effet, le document appelait au départ organisé des missionnaires.
Trois ans plus-tard, il publie "La Crise du Muntu" qui se penche sur les questions d'authenticité et de tradition très en vogue dans les années 1970. En 1980, il décide de quitter les Jésuites et se fait laïciser; ce départ de la vie sacerdotale et religieuse vient à la suite d'une réflexion bien murie et nourrie : en effet Eboussi affirme avoir "perdu la foi" dès 1969. Il publie une année plus tard "Christianisme sans fétiche" qui marque la fin de "l'ère métaphysique" chez Eboussi. Titulaire d'une licence de théologie obtenue à l'Université de Lyon, docteur en philosophie puis en lettres, il fut enseignant à Abidjan puis professeur à l'Université de Yaoundé.
Il s'engage dans les années 1980 dans des associations de défense des droits de l'homme. Il publie des ouvrages, d'abord sur la théologie, puis sur la politique. Depuis 1994, il est professeur de l’Institut catholique de Yaoundé.

caetano veloso

jeudi 9 décembre 2010

Kwame Krumah grand penseur Africain

Statue en l'honneur de Kwame Nkrumah, père de l'indépendance du Ghana



Hommage au père de l'indépendance ghanéenne mais aussi à un leader qui a donné tout son sens au panafricanisme.Voici quelques éléments à retenir sur Nkrumah.
Le 21 Septembre 1909 naissait à Nkroful, en Côte D'Or (actuel Ghana) un garçon intelligent. Sa mère Nyaniba ne pouvait pas imaginer alors que ce garçon deviendrait un authentique penseur, un révolutionnaire légendaire, tout un modèle pour une génération!
Il y a quarante ans, les ghanéens célébraient leur indépendance, tout un symbole dans cette Afrique sous le joug colonial. Le 6 Mars 1957 précisément, un élément déterminant pour la décolonisation de plein de pays africains. Nkrumah:"Aujourd'hui, il y a un nouvel Africain dans le monde, et ce nouvel Africain est prêt à combattre sa propre bataille et à prouver qu'après tout l'homme Noir est capable de la gestion de son destin. Nous allons démontrer au monde, aux autres nations, que tout jeunes que nous sommes, nous sommes prêts pour créer nos propres bases."
En 1957, la Côte-de-l'Or est la première colonie a obtenir son indépendance. En 1960, N'Krummah devient le premier président du Ghana. Président, il est à l'origine de la première conférence des Etats Indépendants d'Afrique puis il participe à la rédaction de la charte de l'OUA (mars 1963) Il veut être à la tête du mouvement panafricain : il plaide pour une Afrique unie transcendant les Etats et il s'efforce de rester fidèle à l'esprit de Bandoung mais son charisme panafricain est discrédité quand il choisit de fermer ses frontières avec tous les Etats voisins.
Ainsi, comme l'a dit Julius Nyerere(ancien président tanzanien) : "Nous avons identifié l'indépendance du Ghana comme le premier triomphe dans la lutte de l'Afrique pour la liberté et la dignité". Nkrumah n'était pas seulement un penseur, un visionnaire et orateur, mais également un homme d'action. Il savait que la prospérité de l'Afrique passait par une rapide industrialisation; il savait qu'il fallait créer de l'emploi , de la marchandise qui économiquement rendrait puissants les africains. En 9 ans il a ainsi fait créer 68 usines d'Etat. Il aurait dû entrer dans le Guiness des records! Une distillerie, une usine d'huile de noix de coco, une brasserie, une usine de traitement du lait, usine de bicyclette, etc. En 9 ans! Des présidents comme ça en Afrique y'en a plus...
Sous la présidence de Nkrumah, le Ghana disposait d'une radio continentale (The External Service of Radio Ghana), écoutée dans tout le continent!
Nkrumah était vraiment un élément gênant pour les puissances coloniales. Même sa vie sentimentale était observée. Pas étonnant que son mariage avec la belle Egyptienne Fathia Halen Ritzk ait fait paniqué les autorités britanniques et américaines de l'époque. En ce temps, les mariages mixtes de ce genre étaient perçus pour autre chose que de l'amour. Fathia avait 26 ans et étudiait l'arabe à l'université du Caire. Mais ce n'était pas la 1ère fois que ses affaires romantiques interessent ces gens. Avant cette Egyptienne en effet, il avait déjà une relation avec une Anglaise. Le scandale! Une femme divorcée avec un enfant, Florence Manley, qui vivait à Londres.Les autorités coloniales voyaient en ce mariage un osbtacle socio-politique, mais en étaient également très préoccupés, surtout pour cette femme en tant que femme blanche...
Autant de choses encore étaient en cours mais le 24 Février 1966, un évènement crucial interrompt la marche du Ghana, et par extension, celle de l'Afrique. En effet, 3 jours plus tôt, le leader du Convention People's Party(CPP), Kwame Nkrumah, s'envolait pour une mission de paix au Vietnam. Alors les choses se mettent en place pour une junte militaire (aidée de puissances étrangères) s'empare du pouvoir. Le 24 Février, c'est officiel, Nkrumah est renversé. Il apprend la nouvelle du coup d'Etat alors qu'il se trouve encore à Beijing en Chine, il s'apprêtait à se rendre à Hanoi avec l'intention de faire arrêter la guerre des Etats-Unis avec le Vietnam. Il était trop loin du Ghana pour envisager un rapide retour afin de stopper l'action militaire de cette junte. Les leaders africains d'alors l'envoient tout de suite des messages de support et des invitations: l'Egyptien Gamal Abdel Nasser, le Malien Modibo Keita, le Guinéen Sekou Touré et le Tanzanien Julius Nyerere. C'est celle de Sekou Touré qu'il accepte car la Guinée partageait sa vision du panafricanisme et était décidé aussi à en finir avec l'exploitation économique de l'Afrique. Le rôle de Sekou Touré à ce moment a été grand, même si les médias ne nous ont presque jamais montré l'importance du geste de ce président.

En effet, jamais dans l'histoire du continent un président n'a été aussi courageux que Touré, car à l'arrivée de Nkrumah le 2 Mars 1966 à Conakry, Sekou Touré déclare Nkrumah co-président de la Guinée, à ses côtés!!! ...
***
Nkrumah décède le 27 avril 1972 à Bucarest en Roumanie. Le 9 Juillet 1972 il est enterré dans sa ville natale, Nkroful.

mardi 7 décembre 2010

Nikki Yanofski une perle

A 16 ans la petite merveille du Canada sort son 1er album, elle a pour modèle la grande Ella Fritzgerald et à l'entendre on le comprend.

samedi 4 décembre 2010

Boy's II men ne sont plus que III

On se croirait à la grande époque de la motown.

jeudi 2 décembre 2010

le village de rhumsiki

Le mont Rhumsiki situé dans l' extrême-nord du pays




Rhumsiki est un village pittoresque de moins de 5 000 habitants niché au coeur des Kapsikis, un haut plateau où se dressent à perte de vue, parfois à plus de 1 000 mètres au-dessus du sol, d'immenses pics de lave provenant de cheminées de volcans qui font saillir à la surface du sol, tout ceci dans un décor lunaire. La plus célèbre de ces aiguilles rocheuses est l'aiguille de Mchirgué (1 224 m), appelée aussi pic Rhumsiki, que l'on peut admirer à l'entrée du village en venant de Mokolo. Ce paysage lunaire unique fait de ce village l'un des hauts lieux du tourisme camerounais et une étape obligée de tous les circuits dans l'Extrême- Nord.
C'est une des grandes curiosités touristiques du Cameroun. En venant de Mokolo situé à 48 kilomètres, la découverte de la région Kapsiki se fait progressivement, l'insolite allant croissant vous prépare en quelque sorte à l'apothéose de Rhumsiki. La région est vraiment particulière, ce ne sont plus les massifs d'éboulis rocheux des monts Mandara, ce sont plutôt des collines dénudées couvertes d'herbes jaunies en saison sèche d'où émergent d'étonnants monolithes d'origine volcanique qui dépassent parfois cent mètres de hauteur. Les cases et villages ne ressemblent plus à ceux rencontrés dans le Nord. On se croirait dans un autre monde. En fin de journée, au moment où le soleil se couche, les pitons rocheux et la savane environnante prennent des couleurs ocre et rougeoyantes, rendant le paysage encore plus fascinant.
Selon la légende, Rhumsiki aurait été fondé par un chasseur kapokier dénommé Siki, natif de ce haut plateau. Son village étant en proie à la surpopulation et à la famine, il choisit de s'exiler. A la recherche de nouvelles terres pour chasser, il découvrit un site accueillant et choisit de s'y installer. Peu de temps après son départ, il fut rejoint par trois chasseurs et leurs familles. En effet, ils fuyaient les conquérants musulmans venus du Nord pour convertir de force les Kapsiki animistes. Ils trouvèrent tous refuge dans une grotte naturelle creusée dans l'une des protubérances rocheuses dominant encore aujourd'hui Rhumsiki. Mais les envahisseurs ne tardèrent pas à arriver jusqu'à eux.
De leur nid d'aigle, ils résistèrent aux assauts répétés des cavaliers musulmans, en lançant par exemple des pierres arrachées à la montagne sur leurs chevaux. La menace musulmane se faisant peu à peu moins pressante, d'autres habitants du village natal de Siki, attirés par la fumée du feu de camp qui s'élevait de la montagne, rejoignirent Siki et son groupe. Très vite, la montagne ne put accueillir les nouveaux arrivants. Ils décidèrent de s'établir sur l'emplacement actuel de Rhumsiki, qui veut dire en Kapsiki la "montagne de Siki ". Autre curiosité : le "sorcier aux crabes". Ce sorcier, également croque-mort, est sans doute l'une des grandes curiosités et attractions touristiques de Rhumsiki.

mercredi 24 novembre 2010

La grande liane

Nous sommes dans les années 72 mes copains me donne un sobriquet « la grande liane » mais pourquoi ?
J’ai eu une éducation au Cameroun par mon père, très stricte qui par ses méthodes a toujours cru qu’il maîtrisait parfaitement mes mouvements surtout ceux nocturnes.
Je resitue le contexte. Nous vivions dans une ville aux portes du centre ville de Yaoundé, dans un quartier qu’on appelait Elig sono. Ce quartier était situé près de la gare et non loin du quartier mvog ada. Entre les deux il y avait un stade de foot, plutôt un grand terrain vague avec des poteaux en bois en guise de but. La largeur des buts était calculée en faisant des pas. Sauf que si celui qui mettait le 2éme poteau était plus grand que celui qui avait mis le 1er poteau, il faisait donc des pas plus grands. Résultat les deux buts n’étaient pas toujours de dimension exacte, mais ce n’était pas important. Ce qui l’était c’est que sur ce terrain de foot jouait l’équipe de tonnerre de Yaoundé, avec ??? Le grand Roger Milla et j’avais donc le bonheur de le voir jouer tous les soirs, mais il n’était pas encore la star en devenir. Bien évidemment je me suis lié d’amitié avec lui, plutôt j’étais très collant et à la fin j’ai réussi à assister gratuitement et sur le banc de touche à quelques matchs de l’équipe.
Revenons à mon père. Nous vivions dans une grande villa et il y avait une petite dépendance au fond, traditionnellement elle est réservée aux domestiques qui vivent sur place en guise de salaire, une chambre de 10 m2 environ, dans laquelle je vivais dès l’âge de 12 ans jusqu’à 18 ans. Et mon père pour m’empêcher de sortir le vendredi et le samedi soir, il n’avait pas trouvé mieux que de m’enfermer à clef et aller se coucher avec la clé et il ouvrait la chambre le matin au réveil. Avec le recul je mesure aujourd’hui à quel point mon père était inconscient des dangers potentiels « le feu par exemple, dieu merci çà ne s’est jamais produit »
Donc il fallait que je trouve une solution pour sortir comme les copains. Mon père était persuadé que je ne pouvais pas passer par la fenêtre qui donnait sur l’arrière dans un champs. Pour cause la fenêtre faisait 40 cm de large sur 40 de haut. Il faut dire qu’à 12 ans je mesurais 1 m 70 pour …..38 kg. Oui je faisais plus pitié qu’envie mais j’étais en pleine forme et déjà très sportif, mais c’était ma nature.
Je me suis mis à jouer les contorsionnistes jusqu’au jour où j’ai réussi à passer au grand étonnement de mes copains qui m’ont alors surnommé « la grande liane » car aucun d’eux n’avait réussi à passer par cette fenêtre. C’était folklo, je retirais mes chaussures et mes chaussettes, je passais d’abord les jambes, arrivé au niveau du bassin je pivotais pour pouvoir poser à tâtons les pieds sur l’herbe que je ne pouvais pas voir. Pour remonter c’était l’inverse je passais d’abord la tête et j’atterrissais sur le lit que j’avais pris le soin de mettre au ras de la fenêtre. Le problème quelque fois c’était avec la chèvre qui broutait derrière ( à cette époque c’était une tradition d’acheter une petite chèvre qui se débrouillait pour manger dans la nature et on la mangeait pour les grandes occasions, anniversaire, noël etc..) Donc quand elle m’entendait, elle venait me faire la fête et j’atterrissais sur ses cornes, sans chaussures çà fait mal. Arrivé au sol je lui faisais aussi la fête mais c’était moins chaleureux.
Le matin mon père venait ouvrir la porte et allait jusqu’au lit et j’étais toujours là et je dormais profondément, au besoin je ronflais. Après plusieurs mois, il ne venait plus me voir jusqu’au lit ( il y avait un grand rideau pour un semblant d’intimité), çà ne servait à rien de toutes les façons je ne pouvais passer nulle part que par la porte.
Il n’a jamais découvert mon passage secret qui m’a rendu de très grands services et du bonheur. J’en rigole encore qu’en j’y pense.

samedi 20 novembre 2010

le tourisme au Cameroun

Le tourisme n'est encore que très peu développé au Cameroun. En 2002, le tourisme représentait 2,5 % du PIB, en 2005, il n'en représente que 1.8 %, soit 25 USD par habitant. Toutefois, le gouvernement a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de développer ce secteur.
Récemment, pour pallier la faiblesse du tourisme au Cameroun, le gouvernement a lancé un plan d'aménagement à long terme, susceptible de porter la masse de visiteurs au Cameroun de 200 000 personnes actuellement à 500 000 en 2009/2010. Pour cela, le gouvernement a noué des liens de coopération en ouvrant des bureaux touristiques dans les grandes villes européennes telles que Paris, Londres et Madrid. Ces derniers ont pour but de vanter le "produit" Cameroun à l'étranger afin d'inciter des voyageurs à venir.
Ces programmes passent également par la recherche de nouveaux investisseurs. C'est notamment le cas avec la Chine, qui a signé un contrat spécial avec le gouvernement Camerounais afin d'envoyer, et ce dès l'année 2008 quelques 50 000 Chinois par an au Cameroun. La recherche de nouveaux partenaires vise aussi les États-Unis, via un partenariat culturel et des échanges entre les deux pays.
Les Camerounais adorent le football. Le Cameroun possède peu d'infrastructures sportives. La plupart des stades de football ont été construits à la veille de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) de 1972, dont le Cameroun était l'organisateur. Pourtant l'équipe de football du Cameroun, surnommée les « Lions Indomptables », possède un honorable palmarès puisqu'elle a été quatre fois vainqueur de la CAN, une fois vainqueur de la Coupe Intercontinentale et une fois champion olympique en 2000 à Sydney. Le Cameroun a aussi remporté la première édition de la Coupe d'Afrique de Beach Soccer en Afrique du Sud en 2007.
Le Cameroun a aussi obtenu d'excellents résultats en boxe (les 2 premières médailles olympiques du pays sont venu de ce sport, en 1968 et 1984), en handball (compétitions nationales comme en club, avec de nombreux trophées), en volley-ball (plusieurs fois champions d'Afrique), en basketball (vice-champion d'Afrique en 2007), en haltérophilie. En athlétisme, la triple sauteuse Françoise Mbango Etone est double championne olympique de sa discipline (2004 et 2008) et bien sûr le tennis avec Yannick NOAH qui a gagné Rolland Garros.
En 2008, des projets de constructions d'infrastructures sportives ont été lancés par le gouvernement pour pallier ce manque relatif. Il est prévu la construction sur la période 2008-2018 de plusieurs stades, piscines ou palais omnisports à Yaoundé, à Douala, à Bafoussam, Limbé ainsi que dans d'autres villes du pays. Ces travaux sont financés par la république populaire de Chine et construits par des entreprises chinoises.
Le Cameroun compte une douzaine de journaux quotidiens. Les plus connus sont : Cameroon Tribune (quotidien gouvernemental bilingue), La Nouvelle Expression, Mutations, Le Jour, Le Messager,La voix du Nkam The Herald, Le Popoli (journal humouristique). On dénombre aussi des hebdomadaires comme Repères, l'ouragan Indépendant, Nyanga, Situation. Plusieurs mensuels panafricains ont à leur tête des camerounais, comme Jeune Afrique Économie, Africa International ou Ici Les Gens du Cameroun. Des sites internet comme Grioo.com,cameroon-info.net,lemessager.net, bandjoun.net...
Le paysage audiovisuel s'est diversifié depuis l'ouverture à des médias privés au début des années 2000. La principale chaîne de télévision publique, la Cameroon Radio Television (CRTV), a vu le jour en 1985 et est basée à Yaoundé, avec un station dans chacune des dix regions du pays. Les principales chaines de télévision privées sont basées à Douala et Yaoundé. Les plus regardées sont : Canal 2 International, STV 1 & 2, Equinoxe TV, Ariane TV, New TV.
De nombreuses radios locales émettent sur l'ensemble du territoire. Quelques grands réseaux radiophoniques internationaux sont captés comme RFI, BBC, Africa No1 ou Radio Vatican. radio yabassi,radio douala.

le son velouté de Stan Getz

Un son feutré unique comme une caresse qui nous effleure.

jeudi 18 novembre 2010

Histoire de la maladie du sommeil 1921/ 1931

2éme partie: AU DÉBUT DE L'OCCUPATION FRANÇAISE

La maladie fut signalée par les médecins de Yaoundé et de Doumé dès 1916.
En 1917-1918, le Docteur Jullemier visita les rives du Nyong et de la Sanaga, de même qu'une partie de la région comprise entre ces deux fleuves. Il constata que tous les villages situés sur la rive droite du Nyong, entre l'Ayong et Akonolinga, étaient contaminés. Une exploration rapide en 1919 confirma ces faits, et révéla que la maladie, épidémique à Akonolinga, se propageait nettement vers Yaoundé, jusqu'à 20 Km. environ de la ville.
Le Docteur Jojot fut chargé d'organiser le secteur du HautNyong au début de 1920. Ce secteur groupait alors les 3 subdivisions d'Akonolinga, d'Abong-Mbang et de Doumé.
Jojot établit le centre de ses activités Ayos. En collaboration avec le Docteur Huot, il visita, en l'espace de 26 mois, la plupart des villages du secteur, examina 70.000 habitants, parmi lesquels il dépista 8.548 trypanosomés
En mars 1922, le Docteur Jamot fut appelé à poursuivre la lutte commencée par le Docteur Jojot.
Jamot et ses collaborateurs entreprirent la prospection des 3 subdivisions formant le secteur du Haut-Nyong.
Voici quelle était la situation de ce secteur à cette époque-là, telle que le Docteur Jamot la présente lui-même:

"Le cours du Nyong est l'axe d'un foyer épidémique extrêmement violent. Dans les agglomérations situées au voisinage du fleuve, entre Abong-Mbang et Kolmaka, la maladie existe presque partout à l'état épidémique et dans 46 villages dont la population totale est de 20.351 habitants, nous avons recensé 14.374 trypanosomés sur 17.797 personnes visitées. Dans 59 groupements de cette région, les taux d'infection atteignent ou dépassent 40 %; dans 36, ils sont supérieurs à 60 % et dans 11 ils varient de 80 à 97 %."

Enfin, dans l'ensemble des régions visitées, les médecins avaient pu constater que la trypanosomiase tuait, à elle seule, à peu près autant d'individus que toutes les autres maladies réunies, et que la mortalité générale était deux fois plus élevée que la natalité.
Mais le Docteur Jamot ne tarda pas à se rendre compte que la maladie avait nettement débordé le secteur pour envahir les groupements voisins. Les taux d'infection y étaient variables, mais généralement fort élevés.
De plus, le foyer se révélait intense au Nord, au Nord-Ouest et à l'Est de Doumé. Sa progression se faisait activement sur les rives du Nyong, dans la direction de Yaoundé.
La seule limite compatible avec une véritable prophylaxie est celle du 0 absolu: Jamot venait de toucher du doigt cette vérité capitale.
C'est ainsi qu'en 1923, au cours d'une de ses prospections, il pénétra dans la subdivision de Yaoundé où il dépista plusieurs cas de trypanosomiase jusqu'aux portes mêmes de la ville.
Or, a cette époque-là, les autorités administratives du Cameroun ne voulaient pas entendre parler de la maladie du sommeil ailleurs que dans le Haut-Nyong. Indépendamment du scepticisme qui ne régnait encore que trop chez bien des profanes, la construction du chemin de fer Eseka-Yaoundé nécessitait une main d'œuvre importante. Il ne pouvait être question de compromettre de quelque façon le recrutement, fût-ce au nom d'un péril menaçant des populations entières!
Aussi, d'avoir révélé que le mal était plus répandu qu'on ne pensait dans le pays, le Docteur Jamot venait de commettre une sorte de crime d'Etat.
Le chef de circonscription de Yaoundé le chassa de son territoire. Le Haut-lieu lui donna l'ordre formel de rejoindre Ayos et de cesser tout travail.
Enfin, un Inspecteur des affaires administratives fut envoyé pour enquêter sur les activités du Docteur Jamot...
Dégoûté et quelque peu découragé par la façon dont ses efforts étaient compris et jugés, Jamot décida alors d'aller prospecter le Nord-Cameroun .

samedi 6 novembre 2010

mercredi 3 novembre 2010

lundi 25 octobre 2010

HIistoire de la maladie du sommeil au Cameroun 1921/1931

1ére partie: sous l'occupation Allemande

On ne sait ni quand, ni comment la maladie du sommeil fit son apparition au Cameroun Cette maladie a été un grand fléau qui a décimé une grande partie de la population.

D'après les documents allemands trouvés à Ayos, et dont la traduction est due au Docteur Menetrier, c'est en 1901 qu'un officier allemand, le Capitaine Von Stein, signala pour la première fois un foyer de trypanosomiase( nom scientifique de la maladie) à l'Est du pays. En 1910, les médecins allemands installèrent à Akonolinga, à 100 Km environ en aval d'Atok, un premier camp de ségrégation de sommeilleux. Six mois à peine après sa création, 416 malades y étaient déjà en traitement.
Ce fait, et les investigations qui, à partir de ce moment, furent effectuées dans la région, prouvent que le fléau sévissait déjà avec une grande intensité sur les rives du Haut-Nyong. Du reste, dès cette époque, les médecins ne cessèrent d'appeler l'attention des pouvoirs publics sur la situation menaçante.
En janvier 1913, une Commission sanitaire présidée par le Docteur Kuhn, médecin référendaire, se réunit à Ayos, point intermédiaire entre Atok et Akonolinga, proche de la capitale Yaoundé. Cette Commission étudia et mit sur pied les moyens pratiques d'organiser la lutte dans tout le Cameroun avec intensification dans le Haut-Nyong.
Le Gouverneur du territoire approuva les mesures proposées par cette commission : une circulaire du 17 mai 1913 les rendit exécutoires. La traduction des documents allemands a révélé qu'un plan de campagne avait été magistralement conçu.
Un second camp de ségrégation fut installé à Ayos. Tout le pays situé au Sud de la Sanaga fut divisé en secteurs délimitant les champs d'action des médecins. Un personnel important avait été recruté pour ce nouveau service, comprenant des médecins, des religieuses, des aides sanitaires européens et des infirmiers camerounais.
De très importants crédits furent délégués: 600.000 marks en 1914; un million de marks prévu pour 1915, soit six millions de francs (au taux de 1929).
L'action médicale poursuivait, non pas la guérison des malades, mais leur blanchiment. Les malades les plus avancés étaient traités dans les camps installés au centre de chaque secteur; les autres étaient soignés dans leurs villages, au cours de tournées dirigées par des aides sanitaires européens.
Parallèlement à l'action médicale, des travaux de débroussaillement, d'assainissement, de création de grosses agglomérations près des centres administratifs, se poursuivaient activement.
On ignore le nombre exact des malades qui furent dépistés et traités par les médecins allemands. Voici néanmoins quelques éléments. En 1912, le Docteur Stechele prospecta minutieusement la région de Doumé,
En 1913, le Docteur Schachtmeier fit une tournée chez les Makas du Nord, à l'ouest de Bertoua. Sur 3878 habitants visités, il trouva 844 malades, soit 22 %.
Par ailleurs, les tribus riveraines du Haut-Nyong étaient fortement contaminées: 1127 malades avaient été traités an camp d'Ayos, et la maladie tendait à gagner la région de Lomié et le bassin du Dja.
Ce sont là des indications qui démontrent que, contrairement à ce qui a été écrit, le fléau n'était pas strictement localisé sur les rives du Nyong avant la première guerre mondiale. En 1914, la maladie avait fait tache d'huile et, au moment où le conflit éclata, une lutte engagée contre elle, avec des moyens très importants, battait son plein dans le pays.

lundi 18 octobre 2010

le combat de la mûlatresse solitude


La mulâtresse Solitude (vers 1772 - 1802) est une figure historique de la résistance des esclaves noirs en Guadeloupe.
En 1999, une statue est dressée à sa mémoire au carrefour de Lacroix, sur le boulevard des Héros aux Abymes en Guadeloupe.
En 2007, une statue a été érigée à Bagneux (Hauts-de-Seine) à l'occasion de la commémoration de l'abolition de l'esclavage et de la traite négrière .
le 29 novembre 1802 sur l’île de la Guadeloupe, une femme, condamnée à la pendaison par ordre de la France de Bonaparte redevenue esclavagiste, est conduite à l’échafaud. Elle a trente ans. On la surnomme la Mulâtresse Solitude à cause de sa peau claire, fruit du viol d’une captive africaine sur le bateau qui l’entraînait vers les Antilles.

1) Contexte historique
Huit ans plus tôt, dans l’euphorie de l’après Révolution, la France avait décrété l’abolition de l’esclavage dans ses colonies malgré l’opposition des planteurs Blancs qui en contrôlaient l’économie. Libérés de leurs chaînes, les Noirs vont tenter de se reconstruire une vie loin de la tyrannie des anciens maîtres.

Certes il a fallu cinq ans de débats houleux aux parlementaires parisiens pour savoir si les Droits de l’Homme et du citoyen, proclamés en 1789, devaient aussi s’appliquer aux Nègres, considérés comme inférieurs. En France le lobbying esclavagiste est puissant. Les grands planteurs sauront se faire entendre et l’Assemblée placera les colonies sous un statut d’exception pour maintenir l’esclavage.
Or sur place, certaines catégories de la population ont bien retenu cette proclamation qu’ils ont gravé dans leur tête : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. » Ils ne doutent pas qu’elle ne puisse pas s’appliquer à eux. Ce sont en majorité des métis ainsi que des Noirs libres et affranchis, tenus en marge de la société par la discrimination blanche. Ils vivent de petit commerce, d’artisanat ou de leurs propres plantations et certains d’entre eux ont même commencé à faire fortune, à force de travail. Parmi eux se trouvent des personnes instruites qui lisent les journaux et savent ce qui se passe ailleurs.

A l’époque de la Révolution française, la population de la Guadeloupe compte près de 100.000 esclaves, 14.000 Blancs et plus de 3000 métis et Noirs libres ou affranchis. Les Français, arrivés sur l’île en 1635 en avaient massacré les tribus amérindiennes qui les avaient pourtant accueillis avec hospitalité, et s’étaient mis à importer des Africains du Ghana, du Togo, du Dahomey, de la Côte-d’Ivoire, du Nigeria et aussi du Cameroun, du Gabon, du Congo, d’Angola, comme main d’œuvre pour leur production de canne à sucre, tabac, café, coton et cacao, destinée aux besoins de la métropole.

En 1685, Colbert édicta un Code Noir destiné à réglementer le statut des esclaves. Les relations interraciales y étaient réprouvées et le fait d’être père d’un mulâtre, jugé infamant. Les Blancs coupables de mésalliances s’exposaient à être déchus de leurs droits et ne pouvaient transmettre de titres à leurs descendants colorés.

2) le combat de solitude
En 1794, sa liberté acquise, Solitude rejoint une communauté de Marrons retranchés dans les mornes.

L'euphorie de l’abolition fut de courte durée. Comment en effet redémarrer la production agricole paralysée par le refus des Noirs de travailler dans les mêmes conditions après 160 ans d’une féroce oppression ? Un système de travail forcé est institué pour ramener la main d’œuvre sur les habitations.

En France pendant ce temps, un jeune général de vingt-cinq ans auréolé de victoires militaires, s’emparait du pouvoir. Accueilli en sauveur de la République en 1799, Napoléon Bonaparte s’attelle à réorganiser le pays. Mais pour lui, restaurer l’ordre dans les colonies, c’est y rétablir l’esclavage. Son épouse, Marie Josèphe (dite Joséphine) Rose Tasher de la Pagerie, veuve Beauharnais, est une fille de colons de la Martinique et elle l’a sensibilisé aux problèmes de l'économie sucrière.

Dès son arrivée à Pointe à Pitre en mai 1801, le contre-amiral Lacrosse décide de briser les élites antillaises et notamment celles de l’armée coloniale. L’exemple du général haïtien noir Toussaint Louverture prenant, en1800, le contrôle de Saint-Domingue, a traumatisé la France.

Le 10 mai 1802, une proclamation de Delgrès intitulée : « A l’univers entier, le dernier cri de l'innocence et du désespoir » , est placardée sur les arbres et les murs de plusieurs bourgs de la Basse Terre.
Son plaidoyer résonne comme un cri de ralliement. Des campagnes et des plantations environnantes, les esclaves arrivent par petits groupes armés de gourdins, de piques et de coutelas. Parmi les femmes qui, aux côtés des hommes, luttent dans cette guérilla inégale, Solitude est là, un pistolet à la main pour rejoindre les maigres forces de Delgrès. Elle est enceinte de son compagnon, un Nègre marron qui se bat comme elle et sera bientôt atteint par un obus.

Après quinze jours d’un siège ensanglanté, les combattants de la liberté décident de quitter la forteresse où ils sont retranchés. Ces pauvres Nègres se battent pour une cause qu’ils savent perdue. Juste pour leur dignité d’hommes et de femmes libres. Une dernière clameur : « La mort plutôt que l’esclavage ! », puis c’est le silence. Lorsque ce 28 mai 1802 à 15h30, l’avant-garde française franchit enfin la demeure, baïonnettes en joue, une effroyable explosion retentit.

Dans la même semaine en effet, les citoyens noirs de la Guadeloupe redevenaient esclaves et étaient réincorporés dans les biens de leurs anciens maîtres .

Le 19 novembre1802 la Mulâtresse Solitude est livrée au bourreau. Elle qui s’était battue pour la liberté, laisse un enfant à l’esclavage : le nouveau-né dont elle a accouché la veille. La foule qui l’accompagne vers la potence est immense et silencieuse. Mais elle comprend tout dans leurs regards. Ne pas montrer même une larme furtive, de crainte d’être taxé de rebelle. Courber l’échine. Juste pour rester en vie et voir un jour la fin de tout ça. Ce sera en 1848. La deuxième abolition de l’esclavage qu’elle ne verra jamais.

samedi 16 octobre 2010

annekei la diva venue de norvège

Il y a 1 m 23 de présentation il faut aller jusqu'au bout çà en vaut la peine

dimanche 10 octobre 2010

Toussaint Louverture général ennemi de bonaparte





Toussaint Louverture (né François-Dominique Toussaint le 20 mai 1746 dans une habitation près de Cap-Français ; mort le 7 avril 1803 au Fort de Joux, à La Cluse-et-Mijoux en France) est le plus grand dirigeant de la Révolution haïtienne, devenu par la suite gouverneur de Saint-Domingue (le nom d'Haïti à l'époque).
Il est reconnu pour avoir été le premier leader Noir à avoir vaincu les forces d'un empire colonial européen dans son propre pays. Né esclave, s'étant démarqué en armes et ayant mené une lutte victorieuse pour la libération des esclaves haïtiens, il est devenu une figure historique d'importance dans le mouvement d'émancipation des Noirs en Amérique.
Son grand-père, Gaou-Guinou, serait un Africain né au Dahomey (actuel Bénin), issu d'une famille royale d'Allada. Déporté à Saint-Domingue, son père Hippolyte Gaou est vendu comme esclave au gérant de l'habitation du Comte de Bréda, dans la province du Nord, près du Cap-Français. Dans la plantation de ce domaine naît Toussaint, recevant alors le nom de son propriétaire, Bréda, selon l'usage. Son maître, M. Baillon de Libertat, relativement humain, encourage Toussaint à apprendre à lire et à écrire, et en fait son cocher, puis le commandeur (c’est-à-dire le contremaître) de l'habitation.
Toussaint, gagne une réputation d'excellent cavalier et de docteur feuille, maîtrisant la médecine par les plantes. La Révolution française provoque d'énormes répercussions dans l'île. Dans un premier temps, les grands Blancs (riches propriétaires, administrateurs et aristocrates locaux) envisagent l'indépendance, les petits Blancs (paysans, artisans et employés) revendiquent l'égalité avec les premiers et les gens de couleur libres.
En août 1791, les esclaves de la plaine du Nord se révoltent suite à la cérémonie de Bois-Caïman. Toussaint Bréda devient aide-de-camp de Georges Biassou, commandant des esclaves qui, réfugiés dans la partie orientale de l'île, s'allient en 1793 aux Espagnols, qui l'occupent pour renverser les Français esclavagistes. Toussaint est initié à l'art de la guerre par les militaires espagnols. À la tête d'une troupe de plus de trois mille hommes, il remporte en quelques mois plusieurs victoires. On le surnomme dès lors Louverture. Il devient général des armées du roi d'Espagne.
Le 29 août 1793, Toussaint lance sa proclamation où il se présente comme le leader noir :
« Frères et amis. Je suis Toussaint Louverture ; mon nom s'est peut-être fait connaître jusqu'à vous. J'ai entrepris la vengeance de ma race. je veux que la liberté et l'égalité règnent à Saint-Domingue. Je travaille à les faire exister. Unissez-vous, frères, et combattez avec moi pour la même cause. Déracinez avec moi l'arbre de l'esclavage. »

Mais il excite la jalousie de ses chefs, Jean-François et Biassou, qui fomentent un complot auquel il échappe, mais où il perd son jeune frère Jean-Pierre. Le peu d'attention que lui montrent les Espagnols achève de le convaincre que ceux-ci ne vont pas abolir l'esclavage.
La situation est différente avec les autorités françaises. Les commissaires de la République française, Léger-Félicité Sonthonax et Etienne Polverel, sont en effet arrivés à Saint-Domingue en septembre 1792 pour garantir les droits des gens de couleur. L'île est envahie par la marine britannique et les troupes espagnoles, auxquelles se sont ralliés de nombreux Blancs royalistes. Le 29 août 1793, le même jour que la proclamation de Toussaint, Sonthonax émancipe l'ensemble des esclaves, pour que ceux-ci se joignent à la Révolution. Le 16 pluviôse an II (4 février 1794), la Convention ratifie cette décision en abolissant l'esclavage dans tous les territoires de la République française.
Par l'intermédiaire du général en chef Étienne Laveaux, les commissaires tentent de convaincre Toussaint de rejoindre la République. Ce n'est que le 5 mai 1794, que Toussaint effectue une volte-face. L'armée sous son commandement — qui compte des soldats noirs, mulâtres et même quelques blancs — défait en quinze jours ses anciens alliés espagnols et enlève une dizaine de villes.
En un an, il refoule les Espagnols à la frontière orientale de l'île, et bat les troupes de ses anciens chefs qui leur sont restés fidèles. En juillet 1795, la Convention l'élève au grade de général de brigade.
En mars 1796, il sauve Laveaux, malmené pour sa rigueur lors d'une révolte de mulâtres au Cap Français. En récompense, celui-ci le nomme lieutenant général de la colonie de Saint-Domingue. Le Directoire l'élève au grade de général de division en août 1796. Cependant, le flot des réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique grossit.
Son talent n'est pas seulement militaire. Partout où il passe, il confirme l'émancipation des esclaves.
Grâce aux armes arrivées avec la commission de 1796, Toussaint dispose d'une armée de 51 000 hommes (dont 3 000 blancs). Il reprend la lutte contre les Britanniques, et connaît quelques succès. Le 31 août 1798, les Britanniques abandonnent Saint-Domingue.
Le 9 mai 1801 il proclame une constitution autonomiste qui lui donne les pleins pouvoirs à vie.
Malgré les assurances de loyauté de Toussaint Louverture, Bonaparte, qui a été outré par la proclamation d'une constitution autonomiste par Toussaint et il se rallie à ses alliés les grands colons qui veulent rétablir l'esclavage sur toutes les colonies françaises.
Le 20 janvier 1802, l'expédition de Saint-Domingue se présente dans les ports de la colonie, ostensiblement pour punir le seul Louverture. Le 7 mai 1802, Louverture signe au Cap-Français avec Leclerc un accord qui lui permet de prendre sa retraite sur ses terres d'Ennery en conservant son grade. Cet accord stipule notamment que l'esclavage ne sera pas rétabli sur l'île.
Trois semaines plus tard, Leclerc arrête Toussaint Louverture, accusé de complot et de rébellion, ainsi que sa famille. Ils sont conduit alors en France. Le 25 août 1802, Toussaint est emprisonné au Fort de Joux, dans le Doubs, où il sera maintenu isolé . Il y mourra d'une pneumonie le 7 avril 1803. Sa famille fut exilée à Bayonne, puis à Agen.
Dessalines proclame l'indépendance d'Haïti le 1er janvier 1804.
Aujourd'hui encore il est possible de visiter sa cellule au château de Joux. Tous les ans de nombreux Haitiens font d'ailleurs ce pèlerinage dans le Doubs afin de perpétuer la mémoire de ce grand homme fondateur de la première République Noire dans le monde.

mardi 28 septembre 2010

La république fédérale

Développement économique et social
Ce fut la construction de la route de Tiko à Douala, l’ouverture du chemin de fer Yaoundé- Ngaoundéré et Mbanga-Kumba mais aussi la construction de nombreux ponts. A Yaoundé une université fut crée dès 1961 et la demande très importante en hydroélectricité qui conduisit à la construction des barrages de Mbakaou et de Bamendjin.
Développement politique
Les dirigeants des deux Cameroun se mirent d’accord. Ahidjo fut le 1er président et John Ngu Foncha le vice président. L’association des deux Cameroun devint la «République Fédérale du Cameroun» et sa capitale Yaoundé. Le drapeau de la république du Cameroun fut conservé pour la république fédérale mais avec deux étoiles pour montrer qu’il avait deux états fédérés. Le français et l’anglais furent reconnus comme les deux langues officielles. Dès Avril 1962, le franc CFA devint la monnaie officielle de l’ensemble du cameroun. Ahidjo rassembla les partis du Cameroun fédérale en un seul parti, l’Union Camerounaise (UC). En 1965, Augustin Ngomjua succéda à Foncha et le 1er Septembre 1966 fut formé l’Union Nationale Camerounaise (UNC). En 1970, Salomon Tandeng Muna remplaça A.N.Jua comme 1er ministre du Cameroun britannique puis fut élu vice président de la république fédérale.

lundi 20 septembre 2010

Le Cameroun sous tutelle britannique

Le Cameroun britannique resta sous l’administration du Nigeria oriental jusqu’en 1954 où il se donna sa propre capitale : Buea
Changements économiques et sociales
En 1947 fut achevée la 1ère route reliant Kumba à Manfé ; cette dernière devint un important port fluvial sur le fleuve Manyo et un carrefour où se joignaient les routes du Nigeria, de Bamenda, de Kumba et de Victoria (Limbé). Toutes les anciennes plantations allemandes furent rassemblées en une seule société : la Compagnie pour le Développement du Cameroun (CDC ). L’exploitation du bois était l’affaire de grosses sociétés du sud-ouest. Il y eut quelques bourses pour étudier au Nigeria et en Angleterre.

Changements politiques
Cette période vit de nombreux changements politiques : En 1944, PM Kole fut l’un des membres fondateurs du conseil National du Nigeria et du Cameroun (NCNC) avec le Dr Endeley comme député. En 1946, le chef Manga Williams de Victoria et le Fon Galega de Bali représentaient le territoire du Cameroun britannique. Les années 1950, virent l’apparition du Congrès National du Kamerun (KNC) dirigé par le Dr Endeley qui devint en 1958 premier ministre pendant le «self gorvernment».Ce dernier s’orienta vers l’intégration au Nigeria au lieu de la réunification, ce qui irrita les hommes comme John Ngu Foncha qui quittèrent le KNC pour fonder le Parti DémocrAtique National du Kamerun (KNDP). En 1959, Foncha devint 2nd premier ministre du Cameroun Sud.
Le Parti Populaire du Kamerun (KPP) s’allia au KNC pour former l’opposition dont le Congrès National du Peuple camerounais (CPNC) et qui voulait l’intégration au Nigeria tandis que le KNDP voulait la réunification. L’ONU permis à la population de choisir par voie de plébiscité entre les deux partis. Le 1er juin 1961, le Kamerun nord était indépendant en devenant une province du Nigeria. Le 1er octobre 1961, le Cameroun du sud a son indépendance en joignant la république du Cameroun.

mardi 14 septembre 2010

une petite vue du récif

Une petite valse entre le zebrazoma flavescens et le centropyge acanthops

Le Cameroun sous la tutelle de la France

Changements économiques
De nombreuses routes furent construites reliant les divers centres administratifs de multiples améliorations des équipements de chemins de fer, des aéroports furent construits à Douala, Yaoundé, et à Garoua. Un pont très important fut construit au-dessus du fleuve Wouri, reliant Bonabéri et Douala. Le gouvernement encouragea une plus grande variété dans les productions agricoles et si le cacao, les bananes et le palmier à huile restaient les principales productions de la région forestière d’autres firent leur apparition : le café dans l’Ouest, le coton dans le Nord. L’élevage et l’exploitation du bois prit une dimension nouvelle. Cette période vit aussi l’ouverture de nouvelles écoles tant publiques que privées mais surtout plusieurs écoles secondaires apparurent dont le lycée Leclerc qui fut le premier avec 18 élèves de 1945–1946. On commença à envoyer les étudiants à Dakar et en France pour suivre des études supérieures. Les grandes villes virent apparaître des adductions d’eau et d’électricité fournit par l’Enelcam (SONEL) à Edéa.
..
Changements politiques
La période de tutelle marqua aussi le Cameroun au point de vue politique. C’est ainsi que furent élus comme députés au parlement français Paul Ajoulat et Alexandre Douala Manga Bell tandis que Soppo Priso devenait membre de l’union française. En 1946, fut mis en place la première Assemblée Représentative du Cameroun (ARCAM ) et en 1952 elle changea de nom soit ATCAM Assemblée Territoriale du Cameroun. En 1956, la France accorda l’autonomie interne et l’assemblée devint Assemblée Législative du Cameroun (ALCM ). L’UPC, parti nationaliste, qui voulait l’unification du Cameroun Britannique et du Cameroun Français mais aussi l’indépendance immédiate, se trouva entraîné dans des mouvements de violence qui valut son interdiction en 1955. En 1957, André Marie Mbida fut choisit pour être le 1er ministre avec Ahmadou Ahidjo comme adjoint.

Ruben Um Nyobé écrivit au 1er ministre pour lever l’interdiction mais celui-ci refusa ; l’UPC se lança alors dans des activités terroristes. En1958, Mbida dut démissionner et Ahidjo le remplaça. Um Nyobé fut tué au cours d’un combat mais aussitôt remplacé par le Dr Moumié et Ouandie Ernest. Le 1er janvier 1960, le Cameroun sous tutelle française devenait indépendant et prenait le nom de République du Cameroun.

lundi 13 septembre 2010

mercredi 8 septembre 2010

L'arrivée de l'évangile au Cameroun

Au mois de juin 1845: Alfred Saker rejoint la mission. Il s'installe à Douala. A son arrivée, l'évangélisation prend un nouvel essor. Au-delà de l'instruction religieuse et la création des lieux de culte, Saker crée les oeuvres de témoignage : école biblique, centre d'alphabétisation, atelier de formation d'artisanat, imprimerie. Il se met à la traduction des Saintes Ecritures en langue Duala.
théologique et ecclésiastique, car tous les nouveaux convertis sont baptistes. Ils se déploient sur le terrain en ouvrant leurs propres champs d'activités. Les Baptistes londoniens, ainsi affaiblis font appel à la Mission Baptiste Allemande et quittent définitivement le Cameroun en 1888. La mission s'étend et se développe, surtout dans le Littoral: les stations missionnaires (neuf au total), les centre de formation (alphabétisation et artisanat), deux centres de formation de maîtres et de catéchistes, les séminaires (Bonabéri, Buéa). Ces séminaires forment les premiers intellectuels camerounais et les premiers ouvriers ecclésiastiques. Ce sont John DEBOL (1901), joseph KOUO ISSEDOU, joseph EKOLLO et Jacob MODI DIN (1912). 1903 : Evangélisation vers l'Ouest (Grassfield) qui en réalité couvre le Nord-Ouest (anglophone), l'Ouest et le Pays Bamoun.
Le départ des Bâlois est tumultueux. Elle coïncide avec la défaite Allemande à la Le 12 juillet1884, signature du protectorat entre l'Allemagne et le Kamerun (Douala).
La Mission-Baptiste de Londres cesse ses activités au Cameroun en 1884.
La mission de Bâle (1886 -1917)
Sa présence au Cameroun se justifie par la présence Allemande, désormais protectrice du Cameroun depuis 1884. Les missionnaires Bâlois, dès leur arrivée, entreprennent la réorganisation L'existence de l'EgliseEvangélique du Cameroun (E.E.C) est liée à l'arrivée de l'Evangile au Cameroun. L'Evangile a atteint les côtes camerounaises dès le XlXè siècle, retombées de l'émancipation des anciens esclaves Noirs. Ces derniers nent en force dans le continent où leurs arrières-grands-parents ont été arrachés auparavant, des siècles durant. De 1841 à 1844, plusieurs équipes missionnaires abordent le fond du Golfe de Guinée. Trois sociétés de missions vont marquer son histoire : la Mission Baptiste de Londres (MBL), la Mission de Bâle (MB) et la Société des Missions Evangéliques de Paris (SMEP).

La mission baptiste de Londres (1843 -1886)
Le 1er février 1841: première visite au Cameroun a Douala exactement, du Dr Prince et du Pasteur John Clarke, tous deux Afro-Américains de la Jamaïque. En novembre 1843, : joseph Merrick, aussi Afro-Américain de la Paroisse de Jéricho, Kingston/Jamaïque, arrive au Cameroun (Douala). Il se met immédiatement au travail (reconnaissance des lieux et contacts). Il s'installe à Bimbia, près de Limbe, après un bref séjour à Douala. Merrick fit de Bimbia un grand centre missionnaire. Alors âgé de 29 ans Merrick est le tout premier missionnaire à s'installer au Cameroun. Très vite, il étudie et se met à écriraguerre de 1914 - 1918 et la première insurrection nationaliste au Cameroun. Les Dualas sont contre les Allemands sur le projet d'expropriation du Plateau du centre du pays.
Rudolf DOUALLA MANGA BELL est arrêté et exécuté ; le Pasteur Jacob MODI DIN est déporté. La Mission de Bâle quitte le Cameroun en 1917.

mardi 7 septembre 2010

dimanche 5 septembre 2010

mardi 31 août 2010

Méthodes d’évangélisation des Allemands au Cameroun (1912-1915)

Les Allemands ont évangélisé de 1912 à 1915, la partie ouest du Cameroun . Forcés de quitter le Cameroun par les anglais en pleine première guerre mondiale (1915), les deux puissances coloniales adversaires des Allemands, France et Angleterre (étant devenus les nouveaux maîtres du Cameroun), ne leur permettront plus d’y retourner. Mais à quelque chose, malheur est bon, dit le proverbe. Comme aux premiers temps de l’Eglise, l’expulsion de nos missionnaires loin de freiner l’élan missionnaire des allemands, fécondera plutôt le désir de multiplier les missions. C’est ainsi que nos « fugitifs » du Cameroun iront prêcher la réparation en Espagne, aux Etats-Unis et en Afrique du Sud.
Nous nous sommes rendu compte que l’activité missionnaire de ces Pères allemands est peu connue dans l’historiographie de l’évangélisation du Cameroun. Les raisons sont simples. Cette mission des pionniers avait eu une courte durée et s’était finie presque tragiquement. Les Pères Franco-Belges, venus les remplacer, ont rencontré un contexte tendu du fait de la division du Cameroun entre deux puissances coloniales (France et Grande Bretagne) par la SDN (Société des Nations, ancêtre de l’ONU) après la première guerre mondiale et de la persécution de leurs chrétiens de la zone anglaise. Ils ne feront dans le Cameroun anglophone que trois ans comme leurs confrères allemands.

1. Evangélisation et « civilisation » : deux buts jumeaux poursuivis par nos missionnaires.
Comme tous les missionnaires de l’époque, les Prêtres du Sacré-Cœur Allemands avaient deux visées intimement liées : l’évangélisation et la « civilisation ». A leurs yeux, c’était en amenant les indigènes à se cultiver aux habitudes occidentales que ceux-ci pouvaient mieux assimiler la Bonne Nouvelle. La première approche étaient de rencontrer les chefs et de leur obtenir les terrains. Le terrain acquis, avec l’aide de la population, ils bâtissaient la chapelle, l’école et la case d’habitation si le missionnaire devait y résider.
1.1- L’école.
Les missionnaires voyaient en l’école un moyen incontournable pour l’évangélisation. Pouvait-il en être autrement puisque c’est là qu’on pouvait s’initier à l’allemand et pouvoir communiquer avec eux .
1. 2- Le problème de la femme.
Les missionnaires ont été très tôt frappés par le problème de la femme et la polygamie. S’attaquer à la polygamie était l’une de leurs préoccupations. Ils ont sans doute critiqué le système dans leurs prédications ce qui progressivement dressera les chefs et les notables contre eux. Toutefois, la prédication ne pouvait à elle seule éradiquer un système social millénaire qui n’avait pas tellement de problème avec ceux qui en vivaient. C’est ainsi qu’ils ont songé que l’éducation des filles rendrait ces dernières plus conscientes de leur situation et elles-mêmes pourraient contribuer à améliorer leur sort. Les Pères feront donc venir les Sœurs de la Divine Providence de Münster en mai 1914 pour s’occuper de cette tâche.
2- La catéchèse des adultes.
Ce qui frappe c’est que les missionnaires allemands prenaient la catéchèse très au sérieux. Ils ne se sont pas précipités à distribuer le baptême comme certains missionnaires, ce que d’aucuns appelleraient « baptême par décret ». E janvier 1913, les premiers baptêmes ne seront administrés qu’à la fête-Dieu 1914 à 16 personnes.

3. Célébration eucharistique et le marché du dimanche.
Les célébrations eucharistiques dominicales exerçaient un attrait chez les adultes. La messe se disait en latin et les chants grégoriens fascinaient par leur mélodie. Le Père Zicke témoigne :
Là (à la célébration eucharistique),se retrouvaient les anciens du peuple qui ,en entendant chanter les enfants de leur tribu les mélodies de notre grégorien, la messe des anges et quelques simples chants dans leur langue natale, cela leur paraissait chose d’un autre monde… Tant il est ainsi que même les plus invétérés de leurs coutumes païennes, viennent avec plaisir pour être présents aux offices de notre Sainte Mère l’Eglise. Il fallait voir avec quel orgueil les anciens admiraient les enfants de leur peuplade en les écoutant chanter des choses si étranges qu’ils n’avaient pas encore entendues jusque là .

Conclusion
Forcés de quitter précipitamment le Cameroun en 1915, leur pays, l’Allemagne, ayant déclanché la guerre contre leurs « délogeurs », les anglais (présents au Nigeria), nos missionnaires allemands laissaient derrière eux 26 écoles avec 1585 élèves, deux centres de santé, trois stations résidentielles et 22 postes secondaires. Malgré la courte durée, le travail qu’ils avaient abattu laissera des marques bien perceptibles et durables.

dimanche 22 août 2010

jeudi 19 août 2010

L’administration avant la colonisation

Dans la région qui allait devenir le Cameroun, les gens vivaient dans de petites sociétés bien organisées; elles étaient sous l’autorité de chefs, de rois, de Fons, de Lamibé… L’autorité de chef de village était surtout respectée en temps de guerre et à sa mort, les gens ne reconnaissaient pas forcément son fils comme chef à moins qu’il n’ai aussi les qualités requises de force et de bravoure à la guerre.
Les peuples de côte et de la forêt
Certains rois : William, Akwa ou Bell s’enrichirent grâce à leur main mise sur le commerce avec des Européens. Toutefois, leurs royaumes ne furent jamais très étendu. Les chefs des peuples de la côte et de la forêt étaient très différents de ceux des GrassFields car ils n’avaient pas autant d’épouses, de domestiques et d’enfants. Chez les peuples de la forêt du littoral et du Centre-sud, comme les Bassa et les Beti, le pouvoir politique était organisé dans le cadre de ce qu’on a appelé la «démocratie villageoise», système contrôlé par les aînés des lignages et des familles et par des responsables de confréries.

Les peuples du Nord
Depuis des siècles, le Nord avait disposé de gouvernements bien organisés. La majorité vivant sous l’autorité de chefs et de leur substitut. Dans cette société, le chef commandait l’armée, passait des traités de commerce, de paix et si nécessaire décidait d’engager ou non son armée dans la guerre. Il avait plusieurs femmes et nombreux serviteurs. Chaque adulte de son territoire devait lui payer l’impôt. Lorsque les peuls (musulmans) arrivèrent au 18ème siècle, ils transformèrent les chefferies en Lamidat. Le Lamido était en même temps chef religieux et politique. Ils faisaient la guerre à leurs voisins pour les convertir à l’Islam. Ils avaient de nombreuses épouses et beaucoup d’enfants qui recevaient à l’âge adulte un terrain non loin du palais pour construire leur demeure.

Les Habitants des GrassFields de l’Ouest
Ce sont les Bamilékés, les Bamenda, les Bamoun. Ils étaient organisés en puissantes chefferies sous l’autorité des Fon, de Fonte, de Fais. Le Fon était le titre le plus élevé. Celui ci était chargé de la protection de la terre et de son peuple. Ils avait plusieurs épouses qui avaient chacune sa maison dans le palais. Ensuite venait les Fonte qui avaient sous leur autorité de vastes groupes de gens mais devaient régulièrement rendre hommage au Fon. Enfin, venaient les conseillers et les Ntchinda.
Les Bamoun avaient des croyances traditionnelles puis devinrent chrétiens avec l’arrivée des Européens, mais sous l’influence du puissant Lamido de Banyo, une bonne partie se converti à l’Islam. Le plus connu des souverains Bamoun est le roi NJOYA qui inventa un moulin à broyer le maïs et mis au point un système d’écriture.

dimanche 15 août 2010

ken navarro

Washington Carver génial inventeur africain américain



Peu d’esprits connus au 20ème siècle ont démontré le génie de George Washington Carver, ancien esclave devenu chimiste, inventeur surdoué, dévoué à la cause des Africains d’Amérique et au progrès du genre humain, il laissa à la postérité une impressionnante somme de découvertes en agriculture et botanique notamment.

Il n’est pas banal de voir un ancien esclave non pas affranchi mais rendu à la liberté par l’abolition de l’esclavage se hisser aux plus hautes marches de la science et des découvertes, forçant la reconnaissance de l’élite américaine blanche aux âges rudes de la discrimination faciale.

C’est un jeune homme profondément marqué par la foi chrétienne, qui gagne ses premières batailles par la conquête de l’écriture, de la lecture, de la culture. Visiblement précoce Carver présente un brillant parcours scolaire dans le Missouri, l’Arkansas, obtenant un baccalauréat en 1894 au collège agricole de l’Iowa, décrochant deux ans plus tard une maîtrise en sciences.

Cette ascension jusqu’à la distinction de maîtrise en sciences agronomiques ne se sera pas faite sans heurts raciaux, puisqu’une bourse avait été refusée à Carver lorsque les responsables du Highland college se rendaient compte de visu de la couleur rédhibitoire de sa peau, après en avoir attribué dans un premier temps l’allocation au brillant Africain Américain.

Très attiré par la botanique et l’agronomie, l’intérêt du jeune Carver débordait ses frontières disciplinaires pour embrasser la musique et la peinture. Il allait se dévouer à une vie d’enseignement et de recherche, par l’identification de nouvelles espèces de champignons, les progrès dans la lutte contre les maladies des plantes, les plantes qui attaquent d’autres plantes. Des arachides il réussit à extraire plus de 250 produits, shampooing, vinaigre, savon…Il tira plus d’une centaine de produits à partir de la pomme de terre, parmi lesquels la farine, la tapioca, l’encre, le caoutchouc synthétique. Lors de la surproduction de coton aux Etats-Unis, il proposa un moyen d’écouler la matière première surabondante en inventant un procédé d’utilisation de cette matière pour la fabrication des planches d’isolation, du papier, du cordage etc.

Le génial Carver créa une matière plastique à partir du soja, Henry Ford l’utiliserait d’ailleurs pour certaines pièces d’automobiles. Ces recherches sur les engrais, au bénéfice des Africains Américains travaillant dans les champs, contribuèrent à régénérer les cultures traditionnelles du sud esclavagiste, le coton et le tabac, vieillies par des siècles de surexploitation.

Carver resta très attaché à sa communauté et accepta le poste de directeur de recherche au Tuskegee Normal and Industrial Institute -Alabama- que lui proposa le leader africain américain Booker T. Washington. Malgré les sollicitations richement dotées provenant notamment de Henry Ford pionnier de l’automobile et de Thomas Edison, Carver déclina ces offres pour se consacrer à la recherche au profit de sa communauté et de la société américaine.

L’ancien esclave devenu inventeur de génie, en prenant une revanche sans commune mesure contre l’histoire fut élu membre de la Société Royale des Arts, de l’Industrie et du Commerce de Grande Bretagne en 1916, plusieurs distinctions telles que celle de docteur honoris causa décernée par le Collège Simpson en 1928. En 1940 il fut proclamé homme de l’année et en 1948 un timbre-poste à son effigie fut émis.

Ce grand homme et exceptionnel esprit qui s’éteint en 1943 aura marqué le monde par ses découvertes.

mercredi 11 août 2010

mercredi 4 août 2010

Le mont Cameroun "le char des dieux "


Situation géographique
Le Mont Cameroun est la plus haute montagne d’Afrique Centrale et de l’Ouest. Cet immense massif volcanique de 4095 m d’altitude est situé au fond de la baie du Biafra dans le golfe de Guinée, avec un grand axe qui s’étend du Sud-ouest au Nord-est sur près de 45 km de long et 30 km de largeur. Le site situé dans la province du Sud-Ouest,
Limites et étendue
Le complexe Mont Cameroun couvre une zone d’environ 2500 km², dont quelques 750 km² sous couvert forestier. Il est constitué de plusieurs sous sites parmi lesquels on compte trois réserves forestières déjà classées et délimitées, et quatre sous sites en voie de classement. Ces trois réserves forestières sont:
• La réserve forestière de Bambuko créée en 1939 avec une superficie de 267 km².
• La réserve forestière de la rivière Mokoko (créée en 1952 couvre une superficie de 91 km².
• La réserve forestière du Sud Bakundu est située au Nord-est couvre une superficie de 194km².

Les autres sous sites en voie de classement sont les suivants:
• Le sous-site de la région côtière ou «West Coast» est situé sur le versant Sud-ouest du Mont Cameroun. avec une superficie de 360 km². Ce sous site est probablement la partie la plus riche et la plus diversifiée du Mont Cameroun Il possède l’un des points les plus humides du monde à savoir le Cap Debundscha qui reçoit 10 à 15 m de pluies par an. En plus, c’est l’unique partie du Mont Cameroun où la végétation s’étale du niveau de la mer jusqu’au sommet situé à 1750 m.
• La région côtière de Mabeta-Moliwe a une superficie de 36 km². Elle est située au pied du Mont Cameroun au versant Sud-est à l’Est de Limbe et s’élève jusqu´à 300 m d’altitude.
• La région côtière de la rivière Onge est située au Sud de la réserve forestière de la rivière Mokoko et couvre une surface de 180 km².
• Les villages d’altitude dénommés «Upper Villages» situés au Sud et au Sud-est du Mont Cameroun, s’étalent de Lower Boando au Sud à Bonakanda au Sud-est.

Relief et réseau hydrographique
Le site s’étale du niveau de la mer à 4095 m d’altitude au sommet du Mont Cameroun. C’est l’un des volcans les plus actifs d´Afrique, et le plus haut sommet de l´Afrique centro-occidentale. Il possède de nombreux petits cônes secondaires parmi lesquels le Mont Etinde qui culmine vers 1715 m, sur le flanc Sud au-dessus de Bakote. Malgré une pluviométrie abondante, on trouve peu de cours d´eau permanents sur le massif principal. Par contre le site est parcouru par de nombreux ruisseaux, sources, rivières et lacs, surtout en basse altitude .
Climat
La région du mont Cameroun a un climat subéquatorial sous régime de mousson à une saison sèche (novembre à mai) et une saison humide (juin à octobre). Le flanc Sudouest, face au flux de la mousson est excessivement pluvieux et humide avec plus de 12 m de pluie par an .
De plus, il y règne un climat à faibles précipitations et à forte humidité. L’humidité relative est très forte dans la zone côtière Ouest (moyenne annuelle 85%), elle diminue à moins de 75% pour les autres zones.
Végétation
Le Mont Cameroun a une richesse biologique unique avec un couvert végétal riche, dense et diversifié. C’est la seule zone en Afrique où la végétation s’étale du niveau de la mer jusqu’à son altitude maximale. Entre 500 m et 1800 m d’altitude sur les versants Nord-ouest et Ouest du Mont Cameroun. Il y a la «Brousses à éléphants» parce qu’il est le domaine favori des éléphants qui y trouvent une nourriture abondante. Cette végétation est formée de hautes plantes herbacées.


Faune
Le Mont Cameroun a une faune unique dont la répartition est régie par les conditions écologiques, l’hydrographie qui servent à l’alimentation d’une forte concentration des mammifères dans les forêts de basse altitude. On y rencontre des grands mammifères comme les éléphants, les chimpanzés, les phacochères, les babouins, les drills, et les guibs harnachés.
On rencontrait autrefois beaucoup d´éléphants de forêt sur toute la région de basse altitude autour du Mont Cameroun, mais actuellement ils ont été décimés et les derniers rescapés ne constituent qu’une population de 40 à 200 individus .

L´avifaune de haute et de basse altitude est abondante et diversifiée avec près de 210 espèces d’oiseaux. De plus, 20 des 28 espèces d´oiseaux endémiques des montagnes ont été recensées sur le Mont Cameroun. Le site possède également trois espèces endémiques de papillons, deux espèces endémiques de caméléons, une espèce endémique de lézard, et une espèce endémique d’écureuil.
Malheureusement le braconnage a largement contribué à la destruction de la faune sauvage et des équilibres naturels.
Peuplement humain
Plusieurs peuplements humains vivent autour du Mont Cameroun. La population est estimée à plus de 200 000 personnes réparties dans plus de 40 villages et 20 campements des plantations industrielles

Généralement, plusieurs plantes médicinales sont récoltées par les populations .

lundi 2 août 2010

Maysa leak

Aimé Césaire le défenseur de la négritude.



Aimé Césaire, de son nom complet Aimé Fernand David Césaire, né le 26 juin 1913 est un poète et homme politique français de Martinique. Il est l'un des fondateurs du mouvement littéraire de la négritude et un anticolonialiste résolu.
Son grand-père fut le premier enseignant noir en Martinique et sa grand-mère, contrairement à beaucoup de femmes de sa génération, savait lire et écrire ; elle enseigna très tôt à ses petits-enfants la lecture et l'écriture.
En septembre 1931, il arrive à Paris en tant que boursier du gouvernement français pour entrer en classe d'hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand où, dès le premier jour, il rencontre Léopold Sédar Senghor, avec qui il noue une amitié qui durera jusqu'à la mort de ce dernier.

Émergence du concept de négritude
Au contact des jeunes africains étudiant à Paris, notamment lors des rencontres au salon littéraire de Paulette Nardal, Aimé Césaire et son ami guyanais Léon Gontran Damas, qu’il connaît depuis la Martinique, découvrent progressivement une part refoulée de leur identité, la composante africaine, victime de l'aliénation culturelle caractérisant les sociétés coloniales de Martinique et de Guyane.
En septembre 1934, Césaire fonde, avec d’autres étudiants antillo-guyanais et africains (parmi lesquels Léon Gontran Damas, le Guadeloupéen Guy Tirolien, les Sénégalais Léopold Sédar Senghor et Birago Diop), le journal L'Étudiant noir. C’est dans les pages de cette revue qu’apparaîtra pour la première fois le terme de « Négritude ». Ce concept, forgé par Aimé Césaire en réaction à l’oppression culturelle du système colonial français, vise à rejeter d’une part le projet français d’assimilation culturelle et à promouvoir l’Afrique et sa culture, dévalorisées par le racisme issu de l'idéologie colonialiste.

Construit contre l'idéologie coloniale française de l'époque, le projet de la Négritude est plus culturel que politique. Il s’agit, au-delà d’une vision partisane et raciale du monde, d’un humanisme actif et concret, à destination de tous les opprimés de la planète. Césaire déclare en effet : « Je suis de la race de ceux qu’on opprime ».
En 1935 il commence à y écrire le Cahier d'un retour au pays natal, qu'il achèvera en 1938.

Le combat culturel sous le régime de Vichy
La situation martiniquaise à la fin des années 1930 est celle d'un pays en proie à une aliénation culturelle profonde, les élites privilégiant avant tout les références arrivant de la France, métropole coloniale. En matière de littérature, les rares ouvrages martiniquais de l'époque vont jusqu'à revêtir un exotisme de bon aloi, pastichant le regard extérieur manifeste dans les quelques livres français mentionnant la Martinique. Le couple Césaire, épaulé par d'autres intellectuels martiniquais comme René Ménil, Georges Gratiant et Aristide Maugée, fonde en 1941 la revue Tropiques. Alors que la Seconde Guerre mondiale provoque le blocus de la Martinique par les États-Unis (qui ne font pas confiance au régime de collaboration de Vichy), les conditions de vie sur place se dégradent. Le régime instauré par l’Amiral Robert, envoyé spécial du gouvernement de Vichy, est répressif. Dans ce contexte, la censure vise directement la revue Tropiques, qui paraîtra, avec difficulté, jusqu’en 1943.
Sa pensée et sa poésie ont également nettement marqué les intellectuels africains et noirs américains en lutte contre la colonisation et l'acculturation.
Après guerre, le combat politique.

En 1945, Aimé Césaire, coopté par les élites communistes qui voient en lui le symbole d'un renouveau, est élu maire de Fort-de-France. Dans la foulée, il est également élu député, mandat qu'il conservera sans interruption jusqu'en 1993. Son mandat, compte tenu de la situation économique et sociale d'une Martinique exsangue après des années de blocus et l'effondrement de l'industrie sucrière, est d'obtenir la départementalisation de la Martinique en 1946.

Il s'agit là d'une revendication qui remonte aux dernières années du XIXe siècle et qui avait pris corps en 1935, année du tricentenaire du rattachement de la Martinique à la France par Belain d'Esnambuc. Peu comprise par de nombreux mouvements de gauche en Martinique déjà proches de l'indépendantisme, à contre-courant des mouvements de libération survenant déjà en Indochine, en Inde ou au Maghreb, cette mesure vise, selon Césaire, à lutter contre l'emprise béké sur la politique martiniquaise, son clientélisme, sa corruption et le conservatisme structurel qui s'y attache. C'est, selon Césaire, par mesure d'assainissement, de modernisation, et pour permettre le développement économique et social de la Martinique, que le jeune député prend cette décision.
En 1947 Césaire crée avec Alioune Diop la revue Présence africaine. En 1948 paraît l'Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache, préfacée par Jean-Paul Sartre, qui consacre le mouvement de la « négritude ».

Aimé Césaire restera maire de Fort-de-France jusqu'en 2001. Le développement de la capitale de la Martinique depuis la Seconde Guerre mondiale est caractérisé par un exode rural massif, provoqué par le déclin de l'industrie sucrière et l'explosion démographique créée par l'amélioration des conditions sanitaires de la population.
La politique culturelle d'Aimé Césaire est incarnée par sa volonté de mettre la culture à la portée du peuple et de valoriser les artistes du terroir. Son Discours du colonialisme fut pour la première fois au programme du baccalauréat littéraire français en 1994, avec le Cahier d'un retour au pays natal.
Aimé Césaire s'est retiré de la vie politique (et notamment de la mairie de Fort-de-France en 2001 mais reste un personnage incontournable de l'histoire martiniquaise jusqu'à sa mort. Après le décès de son camarade Senghor, il est resté l'un des derniers fondateurs de la pensée négritudiste.

Jusqu'à sa mort, Aimé Césaire a toujours été sollicité et influent.
Rétrospectivement, il restera sans doute dans les mémoires comme le "nègre fondamental" et comme l'un des plus grands poètes en langue française du XXe siècle, peut-être le plus grand, mais non comme un chef politique ayant véritablement influencé son époque.
il décède le 17 avril 2008 au matin