vendredi 30 janvier 2015

René caillié grand explorateur à tombouctou

Le 20 avril 1828, le jeune René Caillié à 28 ans découvre Tombouctou, une cité interdite aux chrétiens, sur les bords du Niger.
Elle était seulement connue d'après la description d'un voyageur du XVIe siècle, Léon l'Africain.Fils d'un boulanger misérable des Deux-Sèvres, René Caillié a grandi en rêvant aux noms mystérieux inscrits sur les cartes d'Afrique. Il se fait enrôler comme moussaillon sur une escadrille qui quitte Bordeaux pour le Sénégal le 27 avril 1816.René Caillié arrive à Saint-Louis-du-Sénégal. Là, il a connaissance d'une expédition anglaise partie sur les traces d'un célèbre explorateur écossais, Mungo Park, disparu depuis plus de dix ans dans l'Afrique intérieure. Démuni de tout, il tente de rejoindre l'expédition en question mais, trop épuisé, doit renoncer et retourne à Bordeaux.En 1824, il revient au Sénégal pour réaliser son rêve de jeunesse. Le gouverneur, le baron Roger, tente de le dissuader. Il lui fait valoir qu'un grand nombre d'Européens ont déjà perdu la vie en tentant de rejoindre Tombouctou.L'inconscient jeune homme ne veut rien entendre et s'obstine dans son rêve d'atteindre Tombouctou.Il rejoint un groupe de Maures et, en un an, apprend leurs coutumes ainsi que quelques rudiments de langue arabe. Il s'applique à déchiffrer le Coran. Enfin, le 19 avril 1827, il quitte Saint-Louis avec une petite caravane, se faisant passer pour un égyptien enlevé par les troupes de Bonaparte et désireux de revenir chez lui. Un an après son départ du Sénégal, il a le bonheur de toucher au but. Bonheur immédiatement terni par la réalité.Voilà Tombouctou, une ville Africaine assoupie entre le fleuve et le désert. Aucune trace des richesses espérées (toits en or, dallages...) ni d'une quelconque effervescence intellectuelle et religieuse. Après deux semaines durant lesquelles il accumule des notes entre les pages de son Coran, il prend le chemin du retour avec une caravane d'esclaves qui remonte vers le Maroc, dans des conditions plus dures que jamais. Le 5 décembre 1828, à Paris, en présence de l'illustre paléontologue Georges Cuvier, la Société de Géographie lui fait fête et lui remet la somme de 10.000 francs promise au premier Européen qui ramènerait une description de Tombouctou.
René Caillié publie son Journal d'un voyage à Tombouctou. C'est aussitôt un grand succès de librairie. Il revient dans sa région natale où il meurt le 17 mai 1838, à 38 ans, marié et père de quatre enfants.

mardi 13 janvier 2015

Christ Brown

la chefferie de bamendjou

Au sud-ouest de Bafoussam dans le département des Hauts-Plateaux se trouve la chefferie de Bamendjou crée vers le 17ème siècle par le Fo’o Nleuc Mbah. Celui-ci, originaire de Bansoa dont il critique le régime politique, quitte le village et s’installe à Kouockeuh, un des quartiers de Bamendjou. Bamenjou (Mundzwo) signifie « les gens de petit malheur », nom donné par un prince Baham souvent ennuyé par Nleuc Mbah en traversant Kouockeuh. Au bout de la grande allée boisée qui mène à la chefferie on découvre une architecture toute traditionnelle. Deux cases de part et d’autre de l’entrée, la grande case Nemmoh décorée de piliers sculptés, celles des femmes en bambous croisés et un palais construit par Oumbé Massah au début du 20ème siècle. Sa majesté Rameau Jean-Philippe Tchendjou II Sokoudjou est sur le trône de Bamendjou depuis le 6 février 1953. Il succède à Nleuc Mbah, Tselà, Mba’a Koum, Takaà, Ta’ tedeu, Djon’ veu, Nédoum, Fgoum, Nzogatcha’, Takemtè, Fotsing, Takem, Tchendjou, et Tchideu. La chefferie comme telle dans la province de l’ouest est un état en miniature avec toute une constitution traditionnelle. Donc le Fô est au sommet, il est chef de l’état sur le plan traditionnel c’est-à-dire celui qui assure la sécurité, la santé des populations.Il y a 30 000 résidents et s'il faut parler même de la diaspora, Bamendjou renferme 60 00 habitants.à la veille de l’indépendance (1960) j’ai été beaucoup malmené a cause de mes opinions de ma manière de prendre position face à l’administration coloniale ce qui m’a valu 2 ans de résidence surveillée il a été interné dans beaucoup de prison de la république a cause de sa manière d’agir et de concevoir les choses. La chefferie possède également un intéressant musée inauguré en avril 2009. Une première partie retrace l’histoire de la chefferie, une seconde met en valeur la richesse artistique et créatrice du peuple Bamendjou. Le roi est lui-même sculpteur sur bois et sur bronze. Le musée est ouvert tous les jours de 8H30 à 17H30. Le festival biennal Chepan réunit le peuple tous les 2 ans durant toute une semaine pour valoriser et préserver ses acquis culturels.