vendredi 23 novembre 2012

mardi 20 novembre 2012

la Société Des Nations

La Société des Nations (SDN) fut fondée immédiatement après la première guerre mondiale. A l’origine elle comprenait 42 pays dont 26 non européens; par la suite, le nombre des pays membres est passé à 57. La SDN fut créée parce qu’un certain nombre de personnes en France, en Afrique du Sud, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis espéraient qu’une organisation mondiale pourrait veiller au maintien de la paix et éviter que les horreurs de la guerre de 1914-1918 ne se reproduisent. La SDN avait deux buts fondamentaux : premièrement, le maintien de la paix par une action collective; les différends devaient être soumis au Conseil pour arbitrage et conciliation et, si nécessaire, des sanctions économiques puis militaires pouvaient être prises. En d’autres termes, les pays membres s’engageaient à se défendre mutuellement contre toute agression. Deuxièmement, la SDN se donna comme objectif de promouvoir la coopération internationale dans les domaines économique et social. Réunie à Paris, la Conférence de la paix avant de travailler à l'élaboration des traités de paix s'est d'abord attachée à rédiger, en janvier-février 1919, le Covenant ou Pacte qui a donné naissance à la Société des nations ( SDN ), dont la création correspondait au 14ème point du président Wilson. Adopté le 28 avril 1919, ce Pacte a été ensuite annexé aux différents traités. La Société des nations était donc fondée sur un pacte librement conclu entre des Etats souverains qui n'aliénaient en y adhérant aucune parcelle de leur souveraineté. Son siège était fixé à Genève, en Suisse, pays traditionnellement neutre situé au coeur de l'Europe. En fait la SDN était l’autorité suprême sur le pays de mandat, les pays mandataires devaient lui adresser un rapport annuel pour lui rendre compte de leur gestion. Ces pays mandataires devaient assurer l’administration du territoire sous mandat, favoriser le bien-être et le développement des populations, il devait continuer de proscrire la traite des esclaves, le trafic des armes, de l’alcool et garantir la liberté de conscience et de religion. Le Cameroun pour son cas, se trouvait placé ainsi dans des conditions privilégiées des pays protégés dont la promotion, la sécurité, l’éducation relevaient d’une organisation internationale (la SDN) : cette position privilégiée devait permettre au Cameroun de poursuivre son chemin vers l’indépendance. Notons que la SDN n’imposait pas aux Français et aux Anglais la manière d’administrer le Cameroun. Non ! au contraire chaque pays était libre de faire comme cela lui semblait bon, c’est ainsi que le Cameroun Britannique fut administré comme une partie intégrale du Nigéria britannique, et le Cameroun Français comme une partie de l’empire colonial Français. Durant la seconde guerre mondiale, il était évident que la SDN avait échoué dans son rôle principal de gardien de la paix. Plusieurs grandes puissances n’appuyèrent pas la SDN : les Etats-Unis n’adhérèrent jamais; l’Allemagne devint membre en 1926 pour seulement 7 ans et l’URSS en 1934 pour 5 ans; le Japon et l’Italie se retirèrent dans les années 30. La SDN reposait alors principalement sur la Grande-Bretagne et la France, qui bien évidemment hésitaient à recourir à la force.La SDN n’avait aucune puissance militaire propre; elle dépendait des contributions de ses membres, qui refusèrent d’appliquer des sanctions économiques ou militaires. L’autorité morale s’avéra insuffisante.Dès la fin de la guerre en 1945 la SDN s'essouffle de plus en plus et est remplacée par L'ONU.Finalement la SDN n'a pas été d'un rôle déterminant en Afrique et au Cameroun, ça été plutôt un moyen de gérance des colonies, plus ou moins avec succès.

dimanche 18 novembre 2012

l'origine du peuple Foulbé

Les Foulbés ou peuls ont une origine assez obscure. Ils sont essentiellement basés dans le nord du Cameroun même si avec l'exode rural ils émigrent de plus en plus vers les grandes villes. De fait aujourd'hui ils sont implantés un peu partout au Cameroun. Une légende de l’Adamaoua dit qu’il y avait un certain UKBA, compagnon d’Omar, qui fut envoyé par Mohamed pour prêcher l’Islam dans le Royaume du Mali ; Il se maria à une princesse, fille du Roi Badiumanga. Ils eurent quatre Fils : Ukba partit en pèlerinage à la Mecque, confia son épouse à un affranchi mais comme il tardait à revenir, cet affranchi épousa sa femme et ils eurent cinq enfants. Les enfants d’Ukba furent les ancêtres des foulbés de pur sang, ceux de l’affranchi, les ancêtres des foulbé bâtards. Les Maliens n’ayant pas accepté cette infidélité, chassèrent la nouvelle famille qui fut émigrée. Deux des enfants, Vaja et Rendi au bout d’un long voyage s’établirent dans l’Adamaoua. Ils furent les ancêtres des foulbés Vollarbé de Ngaoundéré et des Foulbé Illaga de Rey. NB : Notons que les Foulbés sont un peuple de Pasteurs. Ce peuple de Pasteurs s’est déplacé pendant des siècles dans toute l’Afrique Occidentale jusqu’à notre Adamaoua. Leur évolution est simple. 14ème siècle : Les Foulbés fondent en Afrique Occidentale, dans la Région du Nord, le Fouta-King. 15ème siècle : Ils fondent le Masina, état vassal du Mali, puis du Songhai, à la fin du 15e Siècle. Ils continuent leur avancée vers le Sud et atteignent le Pays Haoussa. 16ème Siècle : ils arrivent et s’établissent dans le Bornou. 17ème siècle : Dans le L’Ouest, les foulbés partis du Masina, occupent le Pays du fouta, en Guinée, et au début du 18ème siècle, ils se répandent dans le pays Massi. 18ème siècle : Ils se répandent dans l’Adamaoua, se soumettent aux chefs locaux qui eux sont des païens, et quand ils sont assez nombreux, ils se regroupent et forment les premiers Lamidats ; On pourra dont avoir peu-à-peu le lamidat de Garoua, de Rey, de bindir. Notons que les foulbés ont une expansion rapide avec des méthodes très stratégiques ils arrivent par petits groupes, très pacifiques d’abord, ils recherchent les pâturages pour leurs troupeaux, ils se montrent très simples et ils se soumettent sans difficultés aux Chefs locaux allant jusqu’à travailler pour eux. Puis devenus nombreux, ils se soulèvent détrônent le Chef local ou alors vont fonder ailleurs un état indépendant.

vendredi 16 novembre 2012

Virée nocturne sur mon récif

Deux photos à l'extinction des HQI avec en relief les actiniques bleues à l'appel des profondeurs du silence.

mercredi 14 novembre 2012

Chefferie Foto

Située 1400 mètres d’altitude dans la département de la Ménoua, sur le versant sud-est des monts Bamboutos, la chefferie Foto fut créée au 17ème siècle par le chef Temekouo ou Temgoua, venu de la plaine du Mbos. Le nom Foto vient de fô’ oh toh qui signifie « le chef qui interdit ». Vous accédez à la chefferie en traversant l’entrée surmontée de neuf toits coniques symbolisant le conseil des neuf notables ou M’Kamvu. Face au palais de construction coloniale et disposées en arc de cercle, les cases traditionnelles ont les murs couverts de bambous et les toits de paille. Dans plusieurs petites cases sont exposés les bustes et statues des principaux rois bâtisseurs du royaume. On trouve ainsi Fong Nelo (1892-1915), Fong Tenekeu (1915-1932) ou encore Fong Soffack (1932-1964). Le nouveau chef supérieur de la chefferie, Guy Bertrand Momo Soffack, accède au trône le 12 juin 2010. Désormais, il prend les commandes traditionnelles à Foto, où il devra gérer environ 45 000 âmes. Avant d’être intronisé à Foto, le nouveau chef devra passer neuf semaines au ‘‘La’akam’’ -forêt sacrée- pour y subir des rites lui permettant d’être apte à l’exercice du pouvoir traditionnel. Il succède à son père, sa Majesté Jean Claude Momo 1er décédé le 29 avril 2010 à 74 ans après 46 ans de règne. Il laisse 18 épouses et 140 enfants. Il était le 7ème chef de la dynastie Foto fondée en 1823. Ci-après la lignée de la Dynastie Foto: 1-Temekouo ou Temgoua (1823-1846) 2-Chissep (1846-1869) 3-Tegueguim (1869-1892) 4- Nelo (1892-1915) 5-Tenekeu (1915-1932) 6-Jean Soffack (1932-1964) 7-Jean Claude Momo (1964-29 avril 2010) 8- Guy Bertrand Momo Soffack (depuis le 12 juin 2010 )

jeudi 8 novembre 2012

mardi 6 novembre 2012

La grotte d' Akok Bekoé et ses mystères

Le village d' "Akok Bekoé " ou " grotte des pygmées " doit essentiellement sa réputation à six grottes qui s'y trouvent. Le nom " grotte des pygmées " prête parfois à confusion. Certains visiteurs partent avec l'idée que les pygmées y ont vécu, en fait il n'en est rien et chacun à sa version. Parmi les grottes s'en trouve une : " la grotte poussière " qui est la plus connue et d'autant plus redoutable que beaucoup d'anecdotes et d'idées mystérieuses circulent à son sujet. Si " la grotte poussière " est la plus connue parce qu'elle est un lieu de prière et de recueillement, il y a cinq autres grottes dans le milieu. Cet ensemble de grottes est baptisé " la tombe à quatre portes ". C'est le nom donné à l'ensemble des six grottes qui constituent ce site. La première qui est assez large et recouvre les autres, laisse l'impression d'être l'unique grotte. C'est un grand massif rocheux lisse sur lequel est taillé une statue de la vierge Marie. Personne à Akok Bekoé ne sait qui est l'auteur de cette statue ni comment elle est arrivée là. Le pape Jean Paul II serait venu visiter ce site et aurait également bénit l'eau de la source qui se situe derrière la grotte. Formant une sorte de tente, l'intérieur de la grotte est très sombre et humide et il faut utiliser des torches pour se frayer un espace et ne pas heurter la tête à une pierre qui se trouve au dessus. C'est un jeu d'acrobaties qu'il faut faire pour entrer dans la grotte et observer son architecture. Pour aller d'une grotte à l'autre, il faut traverser des herbes, des poteaux qui barrent la route et, avec le chemin glissant, il faut faire preuve de prudence si l'on ne veut pas se retrouver à l'autre flanc de la forêt. L'entrée de chaque grotte a une forme particulière. Elle peut être étroite ou large. A chacune d'elles correspond une disposition particulière des pierres. La troisième grotte par exemple est la plus impressionnante en terme de grandeur. Les pierres se superposent les unes aux autres comme si elles avaient été disposées par une main humaine. Dans cette grotte, on retrouve également une vingtaine de tiroirs en pierre qui sont des gîtes des chauves souris. La chauve souris étant un animal que l'on considère comme " diabolique ", l'idée qu'ils s'y abritent quelques unes confortent certains villageois dans le fait qu'il y a des sorciers dans ces grottes. Site touristique, merveille de la nature, Akok-Bekoé bien que n'étant pas situé dans l'arrondissement d'Akono, est un arrêt qui s'impose au visiteur de par sa renommée grandissante et la beauté de son architecture. Les grottes d'Akok Bekoé sont un milieu très mythique et mystique et même légendaire mais les idées reçus et les histoires mystérieuses qui circulent à leur propos ne semblent pas émouvoir tout le monde. Même à Akok Bekoé, certains villageois n'y croient pas. Mais le mystère demeure et c'est ça qui est important.