jeudi 13 septembre 2012

Anton Wilhelm Amo

Anton Wilhelm Amo, né à Awukena (dans la région d'Axim, au Ghana) en 1703 et probablement mort au Ghana vers 1753, est un philosophe allemand et ghanéen, professeur aux universités de Halle et de Iéna, en Allemagne ; il est sans doute la première personne originaire d'Afrique subsaharienne à avoir étudié dans une université européenne.
Issu du groupe ethnique Nzema, il est capturé à l'âge de quatre ans par l'équipage d'un bateau de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, qui l'emmène à Amsterdam. À son arrivée, il est offert en cadeau à Anton Ulrich, duc de Brunswick-Wolfenbüttel, dans l'entourage duquel il vit désormais, à Wolfenbüttel. Baptisé et confirmé, il est traité comme un membre de la famille du duc. Il étudie à l'université de Helmstedt de 1721 à 1727, puis à celle de Halle. Amo est licencié en droit en 1729, après un mémoire sur les droits des Noirs en Europe. Il étudie ensuite à l'université de Wittenberg, dont il devient docteur en 1734. Sa thèse est intitulée De l'absence de sensation dans l'esprit humain et de sa présence dans notre corps organique et vivant. Quand, elle lui accorda le titre de docteur en philosophie à Anton Wilhelm Amo cela fut un événement extraordinaire. En général, le XVIIIe siècle peut être caractérisé comme une période où les relations entre Afrique et Europe se limitaient à la traite des esclaves. La question posée par l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux en 1777, était : Quels sont les meilleurs moyens de préserver les nègres qu’on transporte de l’Afrique dans les Colonies, des maladies fréquentes et si souvent funestes qu’il éprouvent dans ce trajet. Cette question reflète la position colonialiste selon laquelle les Africains sont considérés comme une « marchandise » sur la qualité de laquelle il faut veiller. L’émergence, au XVIIIe siècle, d’un docteur en philosophie venant du continent africain, lointain et inconnu, constitue donc un point fort remarquable et, de nos jours encore, on en souligne la particularité. Il s'y oppose au dualisme cartésien et défend un point de vue proche du matérialisme. Il retourne à l'université de Halle, où il est nommé professeur en 1736. Il y publie en 1738 son deuxième ouvrage, le Traité sur l'art de philosopher de manière simple et précise. En 1740, il reçoit une chaire de philosophie à l'université d'Iéna ; son protecteur disparu en 1735, il doit faire face à une hostilité croissante liée à son origine et à ses idées, et finit par choisir de retourner au Ghana. Il y arrive en 1747. Selon certaines sources , il fut transféré par les Hollandais dans les années 1750 à Fort San Sébastian à Shama. Selon les mêmes allégations il serait devenu orfèvre. On sait très peu des dernières années de sa vie au Ghana et ainsi que des dernières œuvres littéraire, qu'il aurait écrites . Amo mourut probablement à Shama en 1759.

samedi 1 septembre 2012

le parc national de waza

Le parc de Waza a initialement été créé en 1934 avant de devenir officiellement un parc national à la fin des années soixante. Grand de 170.000 ha, c'est la plus célèbre réserve animalière du Cameroun.
Créé par arrêté du 5 décembre 1968, le parc national de Waza (170 000 ha) est situé dans la département du Logone et Chari, province de l’extrême-nord du Cameroun. Il bénéficie d’un climat semi-aride et tropical avec une saison pluvieuse de juin à octobre et une saison sèche de novembre à mai. Le parc n’est drainé par aucun cours d’eau permanent, seules des mares artificielles servent de point d’abreuvage pour les animaux. Il est donc conseillé de venir en saison sèche pour pouvoir observer un maximum d’animaux autour de ces points d’eau. Sur le plan faunique, on dénombre 379 espèces d’oiseaux incluant l’autruche et 30 espèces de mammifères dont, la girafe, le lion, l’antilope, la hyène, le cob, le léopard, l’éléphant, le damalisque etc. Le parc se compose de deux parties bien spécifiques. À l’est se trouvent de grandes plaines herbeuses, les « yayrés ». De mars à juillet cette partie accueille pratiquement toute la faune de Waza. Puis à l’ ouest une zone forestière dans laquelle poussent essentiellement des acacias dont raffolent les girafes. Les pistes y sont en bon état.
Le parc national de Waza est une réserve de biosphère classé par l’Unesco. Le parc abrite un grand nombre d’espèces : éléphants, lions, girafes, cobs de buffon, gazelles, hyppotames... et de nombreux oiseaux : autruches, pélicans, hérons, marabouts... Le parc dispose de pistes convenablement entrenues, un véhicule 4x4 est cependant recommandé. Des guets surélevés, accessibles en voiture, ont été aménagés près des points d'eau et offrent de belles vues d'ensembles. Visitez le parc très tôt le matin et en fin de journée, en dehors des grosses chaleurs de midi où même les animaux restent abrités. Le parc est accessible quasiment toute l'année; la meileure période est cependant la saison sèche (janvier à mai). Plus la saison sèche avance, plus les animaux se concentrent autour des points d'eau non asséchés. La visite se fait obligatoirement avec un pisteur qui saura vous orienter et vous expliquer la faune et la flore. Prévoyez sa place dans votre véhicule! Le parc est à 2 heures de route de Maroua. Un jolie campement au confort rudimentaire se trouve à 200 mètres juste en face de l'entrée du Parc (la distance indiquée plus bas de cette page est mesurée depuis le point central de la réserve!). Nous vous recommandons d'y passer une nuit pour pouvoir accéder au parc aux premières heures de la journée. C'est un passage obligatoire lors d'un séjour prolongé au Cameroun.