samedi 28 avril 2012

Nat Turner une légende

Nat Turner, né le 2 octobre 1800 et mort le 11 novembre 1831, était un esclave afro-américain. En 1831, il conduit une révolte dans le comté de Southampton en Virginie. Vaincue, elle fut une démonstration de violence aveugle des esclaves noirs (55 blancs de tous âges tués en une journée) et une des justifications de la Guerre de Sécession. Nat Turner était le chef d'une insurrection des esclaves en Virginie, connue sous le nom "Insurrection Southampton", ou plus fréquemment, «La rébellion de Nat Turner. Nat Turner était un enfant précoce il avait appris à lire et impressionnait les autres esclaves par sa faculté à connaître ce qui s'était passé avant sa naissance. Aussi disaient-ils qu'il était un prophète. En effet il était très mystique, lisait la Bible avec ferveur, et c'est au nom de Dieu qu'il s'attaqua aux planteurs. Ses parents, sa famille pensaient qu'il avait un grand destin, quelque chose à accomplir. Nat observait tout ce qui se passait, enquêtait, priait avec ferveur, il connaissait beaucoup de choses en matière de stratégie et était très honnête. Comme il était lettré, il devint vite le leader des esclaves. Il méprisait son statut d'esclave, d'autant plus que son père s'était échappé.De son enfance, il a prétendu avoir des visions et entendre des voix, et il devint un prédicateur baptiste d'une grande influence parmi les esclaves noirs. Contrairement à la plupart des Noirs de l'époque, Turner était alphabétisée. En 1828, il confiait à quelques compagnons que d'une voix du ciel avait annoncé que «les derniers seront les premiers», qui a été interprété comme signifiant que les esclaves doivent contrôler. Une insurrection a été prévu, et une éclipse solaire en Février 1831 et les conditions atmosphériques particulières, le 13 Août il donna le signal pour commencer le travail. Le 13 août 1831, voyant en une éclipse annulaire de soleil le signe divin qu'il attendait, il décida de lancer son action et la révolte fut déclenchée une semaine plus tard.Dans la nuit du 21 Août 1831, avec sept compagnons, il entra dans la maison de son maître, Joseph Travis, et assassina tous les résidents. Après la sécurisation des fusils, des chevaux et de l'alcool, ils ont visité d'autres maisons, n'épargnant personne. Les recrues ont été ajoutés, dans certains cas, par la contrainte, jusqu'à ce que la bande comptait environ soixante esclaves. Vers midi, le 22 août 1831, ils ont été dispersés par une petite force de blancs, à la hâte recueillie. Troupes, Marines et les milices ont été expédiés sur place, et tous les participants ont été pourchassés. De fait tous les hommes, dix-huit femmes, et vingt-quatre enfants avaient été assassinés. Après s'être caché pendant six semaines Nat a été capturé le 30 Octobre et a été jugé le 05 novembre et pendu le 11 novembre 1831, après avoir fait une confession complète. Dix-neuf de ses collaborateurs ont été pendus et douze ont été envoyés de l'Etat. Les craintes d'une révolte des esclaves comme celle de St-Domingue s'exacerbèrent au sein de la slavocratie et les relations inter raciales se durcirent. L'insurrection, qui a été attribué à l'enseignement des abolitionnistes, conduit à l'adoption de codes d'esclaves plus strictes.

jeudi 19 avril 2012

12 juillet 1884: Signature du Traité germano-duala

Les péripéties de la colonisation Allemande au Cameroun. le 12 juillet 1884: Signature du Traité germano-duala. Le sort de nos peuples basculait dès lors de manière durable sous la domination étrangère.
Il y a 128 ans, les rois du " Cameroons " signaient des traités avec des commerçants allemands mandatés officiellement par le Chancelier Bismarck. Depuis, le Cameroun a basculé dans un régime politique qui a scellé la domination étrangère comme système politique devenu la norme au Cameroun. Depuis lors, il n’a pas été vraiment possible d’avoir des gouvernements ayant les mains libres pour la politique du pays, sans qu’ils se réfèrent à une métropole étrangère ou sans qu’ils acceptent de manière plus ou moins nuancée la tutelle d’une puissance étrangère, de multinationales ou d’organismes internationaux dont le contrôle nous échappe entièrement. Que s’est-il passé exactement en ce mois de juillet 1884? Qui a signé quel traité, et au nom de qui? Dans les livres d’école au Cameroun, on évoque le traité du 12 juillet 1884, même la plupart des historiens ne vont pas plus loin que ce traité. Certains écrivent avec insistance que ce traité a été signé par King Akwa, et que King Bell fut seulement témoin. C’est faux. D’autres pensent que le traité fut signé plutôt par King Bell. Où est la vérité ? D’autre part, que contenait ce traité ? Certains l’ont interprété comme étant un traité par lequel ces rois du " Cameroons " auraient vendu leur pays aux Européens. D’autres arguent que Duala Manga Bell, élevé au rang de héros national par le Cameroun indépendant, serait mort parce qu’il aurait revendiqué le respect du traité du 12 juillet. Alors, que faudrait-il retenir comme fait historique ? D’autre part, le " Cameroons " dont on parle se limitait à la côte, même si les territoires de dépendance et d’influence des rois en question s’étendaient dans des zones que l’on classifie aujourd’hui en partie dans le littoral et dans le sud-ouest. Comment se fait-il donc qu’un traité signé par ces rois à " Cameroons Town ", baptisé Douala depuis la colonisation allemande, ait pu engager tout le territoire camerounais que nous connaissons ? Il est urgent d’engager un vaste débat national sur cette question de traité de transfert de souveraineté, sur les termes de ce traité, sur les conditions et les préalables avant la signature, sur les circonstances qui ont permis la main-mise de l’Europe, par le biais de l’Allemagne sur les affaires de l'histoire du Cameroun, sur les mesures prises par l’occupant et qui ont permis une domination structurelle qui perdure jusqu’aujourd’hui. En effet il subsiste encore aujourd'hui un grand mystère sur la réelle motivation et les conséquences de la colonisation Allemande, autour de toutes les querelles tribales......Lancer ce débat, ce n’est pas seulement s’interroger sur ce qui s’est passé, mais c’est surtout aussi analyser les failles de nos systèmes politiques camerounais avant la colonisation et qui ont permis la domination européenne, c’est enfin lancer un vaste débat nous permettant de trouver les moyens pour une nouvelle souveraineté qui assurerait notre capacité d’agir en tant que nation ou Etat-multinations dans un système qui se veut mondialisé. Débat à suivre.

mercredi 4 avril 2012

Birago Diop

Birago Diop est né le 11 décembre 1906 à Ouakam, Dakar, Sénégal et décédé le 25 novembre 1989 à Dakar) est un écrivain et poète, connu notamment pour ses rapports avec la Négritude, et la mise par écrit de contes traditionnels de la littérature orale africaine, notamment Les Contes d'Amadou Koumba. Par ceux-ci, d'après les mots de Roland Colin, Birago Diop « a ouvert l'une des voies qui mènent à l'Esprit négro-africain1. » Léopold Sédar Senghor admirait également cette mise par écrit de contes que Birago Diop « rénove [...] en les traduisant en français, avec un art qui, respectueux du génie de la langue française — cette « langue de gentillesse et d'honnêteté » —, conserve, en même temps, toutes les vertus des langues négro-africaines. »
Birago Diop naît et grandit à Dakar où il suit à la fois l'enseignement coranique et l'école française. Séjournant en France à l'occasion de ses études de médecine vétérinaire à l'école nationale vétérinaire de Toulouse, dont il obtient le diplôme en 1934, il rencontre Léopold Sédar Senghor et s'associe au mouvement de la Négritude. Exerçant comme vétérinaire de brousse dans plusieurs pays africains (Soudan, Côte d'Ivoire, Haute-Volta, Mauritanie), Birago Diop s'intéresse aux contes qui ont cours dans les différentes parties de l'AOF. Il recueille alors des contes et fables du griot Amadou Koumba et les met par écrit pour son premier recueil, publié en 1947.
Il est également nommé par Senghor ambassadeur de la Fédération du Mali à Paris en 1958, puis ambassadeur du Sénégal à Tunis de 1960 à 1965.
Quelques oeuvres:
Les Contes d'Amadou Koumba, Paris, Fasquelle, coll. « Écrivains d'Outre-Mer », 1947
Rééd. Paris/Dakar, Présence Africaine, 1960
Les Nouveaux Contes d'Amadou Koumba, préface de Léopold Sédar Senghor, Présence Africaine, 1958
Contes et Lavanes, Présence Africaine, 1963 - Grand Prix littéraire de l'Afrique noire d'expression française (1964)
Contes d'Awa, Dakar, Les Nouvelles Éditions Africaines, 1977.