vendredi 27 décembre 2013

Madiba pour l'éternité

Il n'était pas possible de terminer l'année sans qu'à mon tour je rende hommage à Nelson Mendela madiba" Nelson Rolihlahla Mandela appelé affectueusement « Madiba », est né le 18 juillet 1918 à Mvezo en d'Afrique du Sud. et mort le 5 décembre 2013 à Johannesburg. Il a lutté toute sa vie contre les injustice du peuple noir d'Afrique du sud, notamment contre la ségrégation raciale, l'apartheid. Il a été proclamé président de la République d'Afrique du Sud de 1994 à 1999, à la suite des premières élections nationales non raciales de l'histoire du pays. Nelson Mandela entre au Congrès national africain (ANC) en 1944, et en devient son leader pour lutter contre la domination politique de la minorité blanche et la ségrégation raciale. Le 5 août 1962, il est arrêté par la police sud-africaine sur indication de la CIA, puis est condamné à la prison et aux travaux forcés à perpétuité. Après vingt-sept années d'emprisonnement dans des conditions souvent très dures, et après avoir refusé d'être libéré pour rester en cohérence avec ses convictions, Mandela est relâché le 11 février 1990. En 1993, il reçoit le prix Nobel de la paix pour avoir conjointement et pacifiquement mis fin au régime de l'apartheid et jeté les bases d'une nouvelle Afrique du Sud démocratique. C'est un grand homme qui nous a quitté, mais il restera à jamais le symbôle de la lutte contre les inégalités et surtout il demeurera le symbôle de la fierté noire.

vendredi 13 décembre 2013

mercredi 4 décembre 2013

le parc national de lobeke

Le parc nationale Lobeke est situé dans la partie Est du Cameroun en plein cœur de la forêt équatoriale humide. Le parc national de Lobéké, qui fait partie du bassin du Congo, est situé à l’extrême Sud-est du Cameroun. Il couvre une superficie de 217 854 ha. Créé le 19 mars 2001, la gestion du parc s’inscrit dans le cadre de l’initiative de conservation transfrontalière, connue sous le nom de Trinational de la Sangha (TNS). C’est un paysage prioritaire de conservation de la biodiversité qui regroupe, en plus du parc national de Lobéké, la réserve spéciale de Dzangha-Sangha (RCA) et le Parc national de Nouabalé-Ndoki (Congo-Brazzaville). Lobéké dispose d’un réseau de clairières marécageuses en particulier sur le flanc oriental du parc.Le Parc de Lobeke fait partie du Tri national de la Sangha,créé en 1999. Dans cette forêt vivent quelques pygmees Baka et les Bangando, peuples liés par un système de 'troc' ancestral qui gère aussi le parc. Cette forêt abrite également un très grand nombre de gorilles de plaine, des chimpanzés et des éléphants . Les communautés locales, soutenu par Le WWF, ont réussi à force d'acharnement et conviction, à un projet de conservation d’utilisation raisonnée des ressources de la forêt qui abrite en particulier un grand nombre de gorilles de plaine, de chimpanzés et d'éléphants.

lundi 28 octobre 2013

rosa passos

Rosa Maria Farias Passos, plus connue sous le nom de Rosa Passos, est né le 13 avril 1952 dans la ville de salvador, est une chanteuse, guitariste et compositrice brésilienne, considérée comme l’une des plus grandes interprètes de la bossa nova, cette fameuse musique traditionnelle brésilienne faite de douceur. Elle est par ailleurs une excellente guitariste, comme le prouve la vidéo. Personnellement j'adore.

jeudi 17 octobre 2013

le message des masques

Destinés aux cérémonies d'initiation, aux cultes des morts ou aux rites agraires, les masques matérialisent toujours des forces utilisées dans des buts précis. La plupart sont en bois. Ils sont recouverts de peaux d'animaux dans le Nord-Ouest, en perles multicolores chez les Bamilékés, boursouflés et en rondeurs chez les Bamoums, ornés de décorations géométriques chez les Doualas. Les statuettes, elles aussi, ont presque toujours des fins magiques. Elles sont le plus souvent en bois, parfois en terre cuite, plus rarement en laiton ou en cuivre. Un art symbolise, dans l'Ouest, les structures et les faits sociaux, architecture des chefferies bamilékées, panneaux sculptés sur bois par les Bamoums et les Bamilékés. Chez ces derniers, des décors de perles de verre recouvrent totalement la plupart des objets. Dans la région Bamoun on trouve de gigantesques pipes en terre ou en bois. L'art des Peuls, qui respecte les préceptes de l'islam interdisant toute figuration humaine ou animale, se manifeste dans l'architecture, par la richesse des vêtements et des bijoux, dans le travail des cuirs et dans les décors peints et pyrogravés des calebasses. L'art sculptural des Betis et des Fangs du Sud-Cameroun est caractérisé par des statues longiformes décorées de plaques de laiton et des figures d'ancêtres, de facture plus réaliste, liées au culte lignager du byéri.

dimanche 8 septembre 2013

La chefferie de Idool

Il existe plusieurs chefferies au Cameroun, ce qui fait une de ses nombreuses richesses. Parmi elles il y a la chefferie de Idool est située à l’est de Ngaoundéré, au nord du pays, sur la route qui conduit à Bèlèl. Son implantation est récente, elle date d’une cinquantaine d’années. C’est le fruit d’une collaboration intelligente et fructueuse entre un Lamido (chef local dans les provinces de culture musulmane) et un administrateur français. La ville se présente aujourd’hui comme un havre de paix à l’ombre de ses eucalyptus régulièrement plantés de chaque côté des voies. Conçue sur un plan en damier, le visiteur semble se promener dans une ville idéale où l’on aurait marié harmonieusement l’apport de la tradition et l’organisation d’une ville nouvelle coloniale.La chefferie proprement dite occupe un vaste espace dans ce plan régulier. Son entrée est marquée par un portique précédant un vestibule ouvrant lui–même sur une petite cour intérieure donnant accès au vestibule d’apparat. Le bâti est traité avec le plus grand soin en matériaux traditionnels, murs en terre ou en torchis recouverts ou non d’enduits et toitures de chaume qui gardent sous abri un équilibre thermique remarquable. A l’extérieur, le décor mural, en grande partie à motifs géométriques et peut–être symboliques, est à dominante de blanc, brun, bleu, jaune et rouge. Il est réalisé à la main par les femmes et régulièrement entretenu.A l’intérieur de la chefferie plusieurs cases sont attribuées au Lamido, aux femmes et aux enfants ainsi qu’à diverses fonctions économiques.
Ces cases ouvrent sur des jardins intérieurs et de petites cours où évolue le monde féminin à l’abri des regards. Les autres secteurs de la ville sont occupés par des concessions, ou enclos familial, dans lesquels on accède par un djaoulérou (vestibule d’entrée) ouvert, sur la rue, dans le mur d’enceinte de la parcelle. Idool témoigne ainsi d’une grande unité sur le plan de l’urbanisme, de l’architecture et des matériaux de mise en oeuvre. Cette petite ville mériterait une étude approfondie, d’être protégée et encouragée dans ses travaux de restauration.

vendredi 16 août 2013

la triple colonisation du Cameroun

Le Cameroun a une histoire coloniale particulière, par le fait qu'il ait eu une triple colonisation par les trois grands colonisateurs, qui au début des années 1800 se sont partagés les territoires Africains. À partir de 1827, les Britanniques explorèrent la côte camerounaise et le Biafra. Commerçants et missionnaires britanniques s'y établirent après 1845. Ils furent concurrencés, dans les années 1860, par les Allemands, dont le compatriote Gustav Nachtigal avait mené l'exploration de l'intérieur des terres. En 1884, Nachtigal, prenant de vitesse les Britanniques mais aussi les Français, signa avec les chefs doualas une série de traités de protection. L'autorité allemande sur la région fut consacrée au congrès de Berlin, l'année suivante. Les difficultés de transport et la résistance des populations freinèrent l'exploitation de la région par les Allemands. Cependant, ceux-ci créèrent de grandes plantations de cacao, de palmiers et d'hévéas!; ils bâtirent des routes, une voie ferrée et le port de Douala sur la côte atlantique. En 1902, l'Allemagne avait étendu son influence jusqu'au lac Tchad. En 1912, après l'incident d'Agadir, elle obtint de la France la cession d'un vaste territoire à l'est des régions qu'elle contrôlait déjà, en échange de quoi elle reconnaissait le protectorat français au Maroc. En 1916, des forces franco-britanniques envahirent le protectorat allemand du Kamerun. En 1919, le pays, dans ses frontières antérieures à 1911, fut placé sous mandat de la Société des Nations (SDN). Celle-ci en confia les quatre cinquièmes à la France!; le reste échut à la Grande-Bretagne et fut rattaché au Nigeria. La partie britannique, située à l'ouest, fut partagée en deux zones séparées par une bande de 72km, le long de la Bénoué. Le Nord était peuplé de Bamilékés, le Sud de Peuls. En 1945, l'ensemble des territoires camerounais passèrent sous tutelle de l'Organisation des Nations unies (ONU). Le Cameroun oriental obtint son autonomie interne en 1958, dans le cadre de la Communauté française, puis accéda à l'indépendance en 1960. Le Cameroun occidental se scinda en deux après un référendum d'autodétermination organisé en 1961. Les populations du Nord choisirent de rester nigérianes tandis que les habitants du Sud demandèrent leur rattachement au Cameroun. La même année fut formée une république fédérale du Cameroun, sous la présidence d'Ahmadou Ahidjo, Premier ministre depuis 1958. L indépendance a été proclamée le 1er janvier 1960.

mercredi 7 août 2013

hommage à Juke Jordan

Irving Sidney « Duke » Jordan, est né à New York le 1er avril 1922 et décédé le 8 août 2006 à Copenhague à l'âge de 84 ans. Il était un pianiste de jazz. Son surnom fait référence à Duke Ellington. J'ai eu l'occasion et la chance de voir Miles Davis en concert à Paris accompagné de Marcus Miller qui a composé l'album "tutu" en hommage à l'archevêque sud-africain Desmond Tutu. Duke Jordan a co-écrit le morceau Backyard Ritual de l'album. Il a composé en 1959, une partie de la musique du film Les liaisons dangereuses de Roger Vadim.

dimanche 14 juillet 2013

Eddie & Gerald LEVERT

Gerald Levert est né le 13 juillet 1966 à Philadelphie et a grandi à Cleveland au sein d’une famille de musiciens. Il accompagne souvent son père, Eddie Levert Sr, le fondateur et membre du groupe O'Jays, lors de ses tournées. En 1986, il monte son premier groupe, nommé LeVert, avec son frère Sean et son ami d’enfance Marc Gordon. Ce trio, très connu aux Etats-Unis, sort sept albums et en vend plus de 10 millions d’exemplaires. Ils obtiennent grâce à cela quatre disques de platine, avant que Gerald ne décide de poursuivre sa carrière en solo. En 1991, il fait ses premiers pas d’acteur dans le film « New Jack City ». En 1992, il enregistre un véritable tube, « Baby Hold On To Me » avec son père, avec qui il décide d’enregistrer un opus en duo, intitulé « Father And Son » en 1995. Mais Gerald Levert n’était pas seulement chanteur, il était également producteur et compositeur. C’est d’ailleurs lui qui en 1994 a écrit le single qui a permit le come-back de Barry White, « Practice What You Preach » et qui lui a permit d’obtenir une nomination aux Grammy Awards. Il a déjà composé 15 chansons pour d’autres artistes qui sont devenues des tubes. Il a déjà travaillé pour Patti LaBelle, Anita Baker, Stephanie Mills, James Ingram, Teddy Pendegrass et les O’Jays. Gerald Levert était l'un des fondateurs de LeVert, un groupe de RnB qui avait rencontré un gros succès au début des années 90 avec des tubes tels que "Pop, Pop, Pop, Pop (Goes My Mind)", "Casanova" (1987), et "ABC-123." Le groupe Levert était composé de son frère Sean et de Marc Gordon, un ami. Il y a eu également "Addicted to You", "Just Coolin’", which featured rapper Heavy D and "Baby I’m Ready" en 1991. Il était aussi membre de LSG, un groupe dans lequel il était associé à Keith Sweat et Johnny Gill. Le crooner a fait de nombreux featurings durant sa carrière, comme dans son album sortit en 1997, « Levert Sweat Gill », avec Keith Sweat and Johnny Gill, qui comprend les apparitions de Faith Evans, LL Cool J, Busta Rhymes et Lil' Kim. Cet opus s’est vendu à plus de 2 millions d’exemplaires. Gerald Levert s’inspirait de tous les genres de musique pour composer ses titres, comme le Hip Hop, la musique classique ou la country. Ses paroles traitaient des sujets comme l’amour, la trahison, le désir et reflétaient son profond respect pour les femmes, qui le lui rendaient bien. Gerard Levert est décédé d'une attaque cardiaque le vendredi 10 novembre 2006 à seulement 40 ans. Le sort s'acharne sur la famille car son frère Sean Levert qui a fait partie du LeVert le 30 mars 2008, meurt aussi subitement que son frère.

jeudi 27 juin 2013

Héritage du patrimoine colonial

Le patrimoine architectural de l’époque coloniale allemande (1884–1919) et de la période sous administration française et britannique (1919–1960) a laissé des traces. Il occupe une place à part, mais néanmoins significative. Un inventaire systématique de la ville de Yaoundé révélerait bien des édifices non identifiés. Citons dans la capitale plusieurs maisons de l’époque allemande, notamment celle qui abrite désormais la délégation provinciale du Centre pour la culture et le Palais de Charles Atangana édifié de 1911 à 1913. Façade principale du Palais Charles Atangana (1911–1913)à Yaoundé, avant la restauration.
Quelques années plus tard, est bâti l’ancien Palais présidentiel dont le corps central a été construit par l’administration française en 1932 et auquel des ailes latérales ont été rajoutées, après l’indépendance, avec un grand respect du style initial. Ancien Palais présidentiel à Yaoundé. Corps central construit à l’époque française en 1932. Aujourd'hui il est devenu le musée national.
. La ville de Douala conserve de nombreux bâtiments, pour certains de grande qualité architecturale. Ainsi l’hôpital allemand, construit de 1891 à 1896, que les Français agrandissent en 1930. Ancien hôpital allemand, dit aussi Hôpital des Blancs (1891–1896 et 1930). L’extension réalisée par les Français a respecté le parti architectural retenu initialement. Actuellement les locaux sont utilisés par le Ministère de la culture, comme poste de police, siège d’associations et habitat privé.
la résidence du commerçant David Mandessi Bell, remarquable construction élevée vers 1910 qui n’est pas sans subir l’influence de l’hôpital et le palais du roi Auguste Manga Ndumbe, dit la Pagode, bâtiment composite du début du XXe siècle, qui est par sa valeur monumentale le symbole du pouvoir autochtone, première moitié du XXe siècle.
. Enfin, de l’époque française retenons la Chambre de commerce (1927–1928), quartier général de la France libre en 1940.
. le Palais de Justice (1930–1931), la cathédrale, achevée en 1936, accompagnée de l’ensemble scolaire de Saint–Jean Bosco, l’Akwa palace construit en 1951 et la nouvelle poste centrale de 1952. Dans les provinces, de nombreuses autres villes conservent également des témoins de cette époque : Batouri, Doumé, Garoua, Lomié, Mamge, Messamena, Ngaoundere, Ntui, etc. Malheureusement, aujourd'hui faute de financement suffisant et surtout d'intérêt culturel, tbeaucoup de ces vestiges sont en ruines. Sauf quelques uns, dont le musée national que j'ai pu voir hélas sans le visiter, lors de mon dernier séjour en 2011. Cette richesse est néanmoins la trace d'un héritage historique.

mercredi 12 juin 2013

Amilcar Cabral le révolutionnaire

Amilcar Cabral est l'un des plus grands révolutionnaires que l'Afrique ait connu, pour son combat pour la révolution en Guinée Bissau et au Cap-Vert. Il est né en Guinée portugaise l'ancien nom de l'actuelle Guinée-Bissau lors de la colonisation portugaise, de parents Cap-Verdiens. Le cap vert étant une ancianne colonie Portugaise, il part étudier l'agronomie à Lisbonne où il demeurera jusqu'en 1952. Il découvre et fréquente des militants favorables à la libération des colonies africaines de l'empire colonial portugais. Certains de ces militants deviendront des meneurs de la lutte indépendantiste en Afrique lusophone, occidentale et australe, tels Mario de Andrade, Agostinho Neto, Viriato Da Cruz qui deviendra le 1er secrétaire du Mouvement Populaire pour la Libération de l'Angola. De retour en Guinée-Bissau comme agronome, il entend contribuer à améliorer la condition de son peuple et mettre fin à la domination coloniale portugaise. En 1956, il fonde, avec Luiz Cabral, son demi-frère qui sera le futur président de la république de Guinée-Bissau, et aussi Aristide Perreira qui sera lui, plus tard, le futur président de la république du Cap-Vert. Ensemble ils fondent le PAIGC, Parti Africain pour l'Indépendance de la Guinée et le Cap Vert qui devient une organisation clandestine. Le PAIGC se bat contre l'armée portugaise sur plusieurs fronts à partir des pays voisins, la Guinée Conakry notamment et la Casamance, province du Sénégal. Ce parti clandestin parvient peu à peu à contrôler le sud du pays, mettant en place de nouvelles structures politico-administratives dans les zones libérées. Parallèlement, Amílcar Cabral déploie une activité diplomatique extrêmement intense pour faire connaître son mouvement et en légitimer l'action auprès de la communauté internationale. Enfin en 1972, les Nations unies finissent par considérer le PAIGC « comme véritable et légitime représentant des peuples de la Guinée et du Cap-Vert ». Malheureusement au fur et à mesure que le parti prend de l'importance, des tensions apparaissent dans le parti. La guerre du pouvoir s'installe progressivement. Les hommes forts du parti veulent la place et la peau d'Amílcar Cabral. Six mois seulement avant l'indépendance de la Guinée-Bissau, Amilcar est assassiné le 20 janvier 1973 à Conakry, capitale de la Guinée. Les assassins sont des membres de son parti, vraisemblablement manipulés par les autorités portugaises et bénéficiant de complicités au plus haut niveau dans l'État guinéen. Amilcar Cabral ne verra donc jamais la reconnaissance de l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert par le Portugal le 10 septembre 1973, cause pour laquelle il a combattu pendant plus de vingt ans. Ainsi s'achève le destin de ce grand homme. Hommage à sa gloire.

mercredi 29 mai 2013

Maysa leak

Félix Eboué gouverneur de Cayenne au Cameroun en passant par la Martinique

Félix Eboué est né le 26 décembre 1884 à Cayenne en Guyane française. Passionné par l'Afrique, il entre à l'Ecole coloniale de Paris en 1906. Deux ans plus tard il est nommé élève administrateur des colonies et désigné,à sa demande, pour servir en Afrique équatoriale française. Arrivé à Brazzaville au début de l'année 1909, il insiste pour être affecté en Oubangui-Chari. Là, nommé administrateur en chef des colonies, il passe deux années à Bouka suivies d'une autre à Bozoum, à la frontière camerounaise. En 1923 il est nommé chef de subdivision à Bangassou puis à nouveau à l'Ouaka en 1927. Durant les vingt années qu'il passe en Oubangui, Félix Eboué se consacre au développement des cultures, à la construction de routes et d'écoles, s'imprégnant de la culture et des traditions locales. Il écrit parallèlement plusieurs ouvrages sur le langage et les peuples d'Oubangui. En 1930 il est promu au grade d'administrateur en chef puis, en congé en France, il participe, en avril 1931, au congrès international d'ethnographie réuni à Paris à l'occasion de l'exposition coloniale. En janvier 1932, Paul Reynaud ministre des colonies le nomme secrétaire général auprès du gouvernement de la Martinique où, par deux fois, il assure l'intérim en l'absence du gouverneur. En avril 1934, il est affecté dans les mêmes fonctions au Soudan français; dix mois plus tard il y est nommé gouverneur intérimaire avant d'être rappelé en France en septembre 1936. A la demande de M. Violette, ministre des Colonies du gouvernement Blum, Félix Eboué accepte le poste de secrétaire général de la Guadeloupe où il est nommé aussitôt gouverneur intérimaire. Arrivé à Pointe-à-Pitre en octobre 1936, il y trouve une agitation inquiétante qu'il réussit progressivement à calmer. Dans le même temps, aidé par une conjoncture économique favorable, il assainit en deux ans les finances publiques, déficitaires depuis plusieurs années. En juillet 1938 il est rappelé en France et nommé gouverneur au Tchad. Le 4 janvier 1939, Félix Eboué rejoint Fort-Lamy et se lance dans des grands travaux de construction des infrastructures économiques et militaires, en prévision d'une guerre qui apparaît de plus en plus inévitable. L'effondrement de juin 1940 et l'occupation de Paris stupéfient le gouverneur Eboué qui, refusant l'idée de l'armistice, câble, dès le 29 juin, au gouverneur général Boisson sa détermination à maintenir le Tchad dans la guerre. Félix Eboué prend contact avec le général de Gaulle dès le début du mois de juillet. Le 26 août 1940 le Tchad rallie officiellement la France libre par décision unanime du gouverneur Eboué et du commandant militaire donnant un exemple immédiatement suivi par la quasi totalité des territoires de l'Afrique Equatoriale Française (Congo - Oubangui-Chari) et du Cameroun. Au début du mois d'octobre 1940 le général de Gaulle se rend à Fort-Lamy où il rencontre Félix Eboué qu'il nomme, quelques jours plus tard, membre du Conseil de Défense de l'Empire et, le 12 novembre 1940, gouverneur général de l'Afrique équatoriale française. En janvier 1941 Félix Eboué libère les chefs africains incarcérés par Boisson et commence à définir les grandes lignes d'une nouvelle politique indigène en AEF qui devra s'appuyer sur les élites locales. En juillet 1942, sur sa proposition, le général de Gaulle signe trois décrets fixant le statut des notables, organisant les communes africaines et créant un office du travail. Du 30 janvier au 8 février 1944, il participe activement à la conférence de Brazzaville sur la décolonisation ouverte par le général de Gaulle et au cours de laquelle il voit dans leur ensemble ses théories reprises et adoptées. Le 16 février 1944, il quitte Brazzaville pour un voyage au Soudan anglo-égyptien et en Egypte. Au Caire, il parvient à apaiser les différends entre le Comité français de la Libération nationale (CFLN) et le premier ministre du roi d'Egypte Nahas Pacha. Au début du mois de mai il donne au lycée français du Caire une conférence sur l'AEF "de Brazza à de Gaulle" lorsque, pris d'un malaise, il doit s'interrompre et s'aliter. Une congestion pulmonaire se déclare et, le 17 mai 1944, Félix Eboué rend son dernier souffle. Le 20 mai 1949, il est inhumé au Panthéon.

jeudi 9 mai 2013

L'origine des brasseries du Cameroun

C’est à Douai, dans le Nord de la France, que l’histoire commence. Au début du XXe siècle, il y’a là-bas une brasserie locale et familiale, « La Nationale », tenue par les Butruille. La « Nationale » n’échappe pas aux bombardements de la seconde guerre mondiale. Georges Butruille, troisième du nom (1913 – 1992), fils de Paul Butruille, HEC, avocat, résistant durant l’occupation, rentre à la fin de la guerre. Décidé à sauvegarder l’affaire de la famille de brasseurs dont il est l’héritier, Georges Butruille met le cap sur le Cameroun dès la fin de la guerre. Un bateau transporte en effet tout ce qu’il reste de « La Nationale ». Une fois au Cameroun, Georges Butruille rencontre Jacques Robert Lalo, une connaissance déjà installée à Douala. Ensemble, ils repensent son projet d’installation d’une brasserie dans le pays. Avant de repartir pour Douai, Georges Butruille donne mandat à Jacques Robert Lalo, pour le suivi du projet. Avec les fonds familiaux, 60 millions de F Cfa de capital, le fils Butruille concrétise son projet. Lors de la 1ère Assemblée générale constitutive des actionnaires, le 26 janvier 1948, 195 actionnaires s’arrachent les soixante mille actions de mille francs composant le capital comme des petits pains. La Société Anonyme des Brasseries du Cameroun est née le 03 février 1948, avec un capital de 60 000 000 F Cfa. Les quatre plus gros actionnaires sont : Les Brasseries et Glacières d’Indochine : 6 975 actions au porteur Raphaël & Compagnie, société à nom collectif : 3 700 actions au porteur Société Chérifienne de participation : 3 500 actions nominatives Brasseries Butruille : 3 160 actions (2 100 au porteur et 1 060 actions nominatives) A l’époque, Georges vient de temps en temps inspecter le travail fait sur place par les frères Lalo, Jacques et Pierre, premiers directeurs de la jeune entreprise basée à Douala. A l’époque, ce qui tient lieu d’entreprise installe ses bureaux sur la véranda de la maison de Jacques Lalo, rue des manguiers, à Koumassi. Une paillote. Les premiers recrutements sont effectués. A peine quelques gaillards pour chercher du terrain, acheter des bouteilles, fournir la logistique, etc… La première bière fabriquée au Cameroun arrive bientôt, la Bull Beer. Les Brasseries et Glacières d’Indochine, qui quittent cette partie du monde, s’installent donc en Afrique où elles deviennent, Les Brasseries et Glacières Internationales (BGI). En 1990, le groupe Castel rachète BGI. L’entreprise qui avait commencé sous la paillote est, depuis, devenue un mastodonte.

mercredi 24 avril 2013

Mon ami le tisserand

La nature au Cameroun est extraordinaire, la faune et la flore. Il y a un oiseau que j’adore particulièrement le « tisserand ». Dans le champs voisin de la villa de mon père, il y avait un grand flamboyant, à vrai dire aujourd’hui je ne sais pas exactement si c’est un flamboyant ou une autre espèce d’arbre, qu’importe, cet arbre était le refuge de ce magnifique oiseau. Il avait l'habitude vers 17 h à l'heure du magnifique coucher du soleil, de rentrer au bercail. C'était étonnant car c'était une colonie de près de 100 voire 200 oiseaux. Ca grouillait et piaillait, on les entendait à des kilomètres. J'ai tenté en vain pendant des années de les apprivoiser sans succès. Néanmoins, un jour j'ai trouvé la parade. Quand ils étaient partis ( dans la journée) j'avais fabriqué une cabane sommaire dans l'arbre avec beaucoup de feuillage pour me camoufler, en fait plein de brindilles d’arbre. Vers 16h 30 je montais dans l'arbre avec dans ma poche plein de petits grains de maïs grillés. Je m'allongeais dans l'arbre et je les attendais. Je faisais le mort, avec le bras tendu et des grains de maïs dans la paume de ma main, et j'attendais qu'un vienne enfin dans ma main. Dès qu'il y en avait un, c'était la ruée. Il ne fallait surtout pas que je bouge, car une fois qu'ils avaient peur, ils s'envolaient et ne revenaient plus car très peureux, je me suis fais avoir deux ou trois fois. C'était un bonheur sans nom de sentir leur petit bec chatouiller ma main. C'était une sensation extraordinaire d'avoir l'impression à cet âge-là d'être presque un oiseau, mais qui ne peut pas voler. Quand on me cherchait, il fallait juste regarder dans l'arbre et j'y étais, c'était mon paradis, car c'était assez haut et les adultes n'étaient pas aussi agiles que moi, j'étais un vrai singe fluet, souple et hyper léger. Ce qui jusqu'aujourd'hui, me semble irréaliste, c'était la solidité de son nid, fait de raphia, en fait des feuilles des palmiers séchées, donc toutes jaunes. J'ai essayé d'abord de les transpercer avec ma fronde( je sais c'est méchant, mais à 13/14 ans on ne le sait pas) et ensuite j'ai essayé de les déchirer avec mes mains, impossible. A travers ce mystère est né un profond respect et une fascination pour ce bel oiseau jaune et noir. Autre originalité de cet oiseau, l'ouverture du nid était en bas et je me suis toujours demandé comment il se tenait dedans, mais là encore un mystère. Quand on regarde bien, son nid est une vraie œuvre d'art, fait d'une architecture très complexe, on dirait des tagliatelles.

jeudi 21 mars 2013

le monument de la réunification

Situé en plein cœur du quartier Ngoa-ekelle à Yaoundé, le monument de la Réunification en lui seul représente tout un symbole. Symbole du Cameroun global, symbole de l'attachement souhaité de tous les Camerounais à leur patrie. L'architecture et la symbolique de ce chef d'œuvre historique, tout en évoquant des questions toujours actuelles, résistent au temps et enseignent les contemporains. Le monument est composé d'ouvrages, la tour en forme de spirale et la statuette du vieillard en ronde bosse. Ce premier monument représente un vieillard assis, qui tient dans sa main droite levée en signe de victoire, un flambeau. De part et d'autre de son corps sont agrippés cinq enfants qui veulent aller vers la flamme. Cet ensemble de symboles a une signification profonde. Cette statuette telle que l'a voulu son auteur,MPANDO Gédéon, symbolise: l'unité autour de la famille : le vieillard représente la génération des camerounais qui ont lutté pour la réunification ; les enfants, quant à eux, soulignent l'égalité des chances offertes aux filles et aux garçons. L'image des enfants qui recherchent le flambeau, démontrent que le Cameroun est devenu un pays fort et uni. Le flambeau que le vieillard brandit de sa main droite est une lumière qui éclaire le peuple. La grande tour en arrière représente dans un premier temps les instances administratives de la République camerounaise et dans un second temps les deux capitales de la République fédérale du Cameroun (Yaoundé et Buea) avant la réunification. A cela s'ajoute la crypte décorée des panneaux représentants les scènes du quotidien de ses différents peuples : « Un peuple vit lorsque sa culture reste vivante ». Construit entre 1973 et 1976, la place de la réunification est située sur le plateau Atemengue qui fait partie intégrante de la commune d'Arrondissement de Yaoundé 3eme. Ce monument a été érigé à Yaoundé pour immortaliser l'évènement de la réunification du Cameroun francophone et anglophone.L'histoire rapporte qu'en 1919, le traité de Versailles avait consacré la partition du Cameroun entre la France et l'Angleterre. Mais, la situation était restée inchangée après l'indépendance du Cameroun oriental, 1er janvier 1960. Pendant ce temps, le Cameroun occidentale était resté sous la tutelle anglaise. C'est ainsi que le 1er octobre 1961 le Cameroun anglais rejoint le Cameroun français. Pour marquer ce passage historique et politique de la nation, l'ancien et feu président de la République Unie de Cameroun, Amadou Ahidjo, avait lancé un concours national et international pour faire une représentation marquante de cette facette historique à léguer aux générations futures. Suite à cet appel d'offres, MPANDO Gédéon, remporte le concours. Il se fait assister de l'atelier Art nègres et de la société CETOUBA avec la collaboration de Salomon. Selon les applications de l'auteur MPANDO, le monument est réalisé.

dimanche 24 février 2013

timberlake

L'abolition de l'esclavage au Cameroun à partir de 1827

Au Cameroun, la traite a eu lieu dans les villages de la côte actuelle de victoria, les villages de l’estuaire du Wouri, Douala et Bonabéri mais, s’est beaucoup pratiquée autour de l’estuaire du Wouri. On estime que les portugais prenaient environ 500 esclaves par ans. Il est certain que ce trafic honteux n’échappait pas au contrôle des chefs camerounais, dont certains avaient une double casquette. Ils se battaient contre et en même temps l'exploitaient financièrement. Pour certains encore cette pratique permettait d'asseoir leur puissance aux yeux des villages voisins, avec lesquels ils étaient quelques fois en guerre. Néanmoins, hélas aucun document explicite ne nous montre leur implication personnelle en rapport avec les européens. L'administration ne s'était pas suffisament implantée pour créer des registres. Puisque ce commerce était pour les européens une source importante de revenus, cela n’a pas été facile de parler d’abolition. Il leur a fallu la promesse d’une indemnité pour qu'ils acceptent de l’interdire. C’est surtout l’Angleterre qui a organisé la lutte contre la traite des esclaves sur le Golfe de Guinée et en particulier sur la côte du Cameroun. En 1827, les anglais s’installent à Fernando-Po où ils fondent une colonie sous la conduite du capitain Owens, pour lutter efficacement contre la traite, ils vont imposer sa suppression aux chefs de la côte du Cameroun en signant avec eux des traités à savoir : Le traité du 10 Juin 1840 ce traité stipule que les rois Akwa et Bell acceptent ne plus consentir ou permettre à leur peuple de faire la traite des esclaves, et même s’ils voient un bateau négrier arriver dans le fleuve, ils en informeront un des croiseurs du gouvernement anglais se trouvant dans le voisinage à condition que ce gouvernement leur donne annuellement le « dash ». Le dash était constitué de 60 fusils, 100 pièces de toile, 2 barils de poudre, 2 tonneaux de rhum, 1 uniforme écarlate avec épaulette, 1 sabre. Ce traité fut signé par king Akwa, king Bell et les témoins anglais. Le traité du 7 Mai 1841 Ce second traité est signé dans le même but entre William Simpson Blount qui commandait le vaisseau anglais « pluto » et le roi Bell de Bell’s Town ; malgré ces deux traités, la traite des esclaves continue clandestinement. Le traité du 29 Avril 1852 Ce traité reste le plus important de tous puisqu’il aborde plusieurs questions à la fois. L'abolition de la traite, l'interdiction des sacrifices humains, la liberté religieuse, la protection des missionnaires, la création d’un cimetière chrétien. Ce traité est signé entre le consul anglais John Beecroft représentant du gouvernement britannique et les chefs locaux. Peu à peu, la traite des esclaves cesse mais non l’esclavage. En effet, l’esclavage existait avant la traite des esclaves puisqu’on distinguait les hommes libres, les serviteurs au service des hommes libres,et les esclaves qui n’avaient aucun droit. Malheureusement, la femme avait une condition inférieure, on la considérait comme un objet d’échange, une source ou un signe de richesse. C’est sous les colonisations Allemande et Française, que des mesures ont été prises pour supprimer l’esclavage de l’homme et améliorer la condition de la femme. Néanmoins, dans cette période, les anglais ont beaucoup œuvré sur les côtes camerounaises. En 1849, le consul John Beecroft règle un problème entre les populations et les commerçants anglais. En 1850, il préside une importante conférence qui aboutit au traité du 17 Décembre 1850 ; ce traité est une véritable charte qui organise le commerce, le trafic du port, le péage, la police de la ville. Il achèvera son œuvre avec le traité de 1852. On peut ainsi résumer l’œuvre anglaise sur la côte camerounaise : - abolition de la traite des esclaves par les traités et la lutte contre les bateaux négriers - abolition des coutumes barbares, notamment l’exécution des prisonniers de guerre - développement du commerce, intervention anglaise dans la politique locale c’est le consul John Beecroft qui préside l’élection du nouveau chef d’Akwa en 1852 ; le 14 Janvier 1856, est crée la cour d’équité de Douala qui est un tribunal de commerce réglementant tous les cas possibles de conflits entre les navires anglais et la population de Douala. l’œuvre grandiose des missionnaires.

mardi 19 février 2013

Harriet Ross TUBMAN le chemin de la liberté

Harriet Tubman est peut-être la plus connue des chefs de réseau. Pendant une dizaine d'années elle a fait plusieurs voyages dans le Sud et escorté plus de 300 esclaves vers la liberté, vers les États libres ou le Canada. Elle est née esclave dans le Comté de Dorchester dans le Maryland autour de 1820, de parents esclaves. Ses ancêtres étaient de pure race africaine, son nom de naissance est Araminta Ross. Elle a vécu sa petite enfance auprès de sa grand-mère qui était trop âgée pour travailler. À l'âge de cinq ou six ans, son maître Edward Brodas l'a prêtée à un couple chez lequel elle a fait différents travaux ménagers. Comme s'était la coutume dans les plantations, à 11 ans, elle a commencé à porter un bandana de couleur claire pour indiquer qu'elle n'était plus une enfant. Vers 12 ans elle prend le prénom de sa mère, Harriet. Elle fut donc envoyée au travail dans les champs. Elle était encore adolescente, quand elle fut victime de blessures qui la suivront pour le reste de sa vie. Un contremaître blanc en colère lui donna un coup sur la tête pour avoir refuser de l'aider à arrêter un homme qui tentait de s'échapper. Vers 1844 elle s'est mariée avec un Afro-Américain libre appelé John Tubman qui ne partageait pas son rêve. Depuis qu'elle était esclave, elle savait qu'il y aurait une chance pour qu'elle soit vendue et son mariage était un dilemme. Mais elle rêve de liberté. En 1849, dans la crainte d'être vendue, avec les autres esclaves de la plantation, Harriet Tubman se résolut à fuir. Elle est partie une nuit à pied. Avec l'aide amicale d'une femme blanche, elle a trouvé une première maison sur son chemin vers la liberté. A la première maison elle a pris une voiture, dissimulée sous un sac, en direction de sa prochaine destination, la traversée de la ligne Mason-Dixon (frontière entre les États libres et les États esclavagistes. Puis elle a fait la connaissance d'un couple abolitionnistes et la conduit jusqu'à Philadelphie. Là, elle a trouvé du travail et a économisé son argent afin d'aider d'autres esclaves. Elle y a rencontré William Still (1821-1902) qui fut un des plus énergique relais du chemin vers la liberté. Still était un noir né libre en Pennsylvanie qui savait lire et écrire. Il utilisa ses talents pour interroger des esclaves en transit et transcrivit leurs noms et leurs histoires dans un livre. Still publia son livre en 1872 sous le titre : "The Underground Railroad" dans lequel il décrit les efforts d'Harriet Tubman. Il est encore publié de nos jours. En 1850, avec l'aide de W. Still elle aida ses premiers esclaves à s'échapper vers le nord. Harriet fut officiellement chef de réseau du UGRR. Cela signifiait qu'elle connaissait toutes les routes du terrotoire libre et qu'elle avait fait serment de silence de façon à ce que le secret du Underground Rairoad soit bien gardé. Le 18 septembre 1850, à cause du "Fugitive Slave Act", le Nord devint dangereux pour les esclaves. En effet cette loi stipulait qu'il était illégal pour tous citoyens d'assister un esclave échappé et demandait que si une esclave échappé était vu il ou elle devait être arrêté et livré aux autorités pour assurer son retour au sud chez son propriétaire. Tout Marshall qui refusait devrait payer une amende de 1.000$. Aussi l'Underground prit des mesures de sécurité. Il créa un code et envoya les esclaves échappés au Canada au lieu du Nord des États Unis. Elle avait conçu des techniques intelligentes qui l'ont aidé à la réussite de ses "incursions", y compris en utilisant le cheval et la voiture du maître pour la première partie du voyage. Ils ne se déplaçaient que la nuit, trouvant refuge dans des granges, des cheminées ou des meules de foin. Alors ils partaient le samedi dans la nuit, puisque les petites annonces ne pouvaient pas être mises dans les journaux avant le lundi matin. Ils se redirigeaient vers le sud s'il lui arrivait de rencontrer des chasseurs d'esclaves. Elle avait toujours un médicament à employer sur un bébé si ses cris risquaient de mettre les fugitifs en danger. Ce troisième voyage fut long et dans le froid mais ils arrivèrent dans la maison de Frederick Douglas. Il les garda alors jusqu'à ce qu'il ait assez d'argent pour que les 11 passagers poursuivent leur voyage vers le Canada. Pour atteindre le Canada il fallait traverser les chutes du Niagara sur un pont suspendu qui les conduisait à la ville de Sainte Catherine. dans l'Ontario au Canada. A Sainte Catherine, les noirs et les blancs vivaient ensemble dans des maisons confortables et ils avaient leurs terres personnelles pour cultiver ou élever un troupeau. Pendant l'hiver 1852, elle était prête à retourner aux États-Unis pour aider d'autres esclaves. Dorénavant Harriet avait conduit tant de monde du Sud vers la Liberté, qu'on lui donna le nom de "Moses". Elle était également connue des propriétaires de plantations qui promettaient une prime de 40.000$, de même que l'État du Maryland qui offrait 12.000$ de récompense pour sa capture. Au printemps 1857 Harriet fit son sauvetage le plus osé pour donner la liberté à son frère aîné Ben Ross. Harriet prit un billet de train et voyagea en plein jour ce qui était dangereux si l'on se souvient qu'une prime était promise sur sa tête. Quand elle arriva dans le Comté de Caroline elle acheta un cheval et quelques objets pour faire une poussette. C'est avec cet harnachement quand compagnie de son père et sa mère elle traversa le Canada. La carrière d'Harriet Tubman dans l'Underground Railroad prit fin en décembre 1860. Elle fit son dernier voyage ramenant 7 personnes du Maryland vers le Canada. En 1861 pendant la Guerre Civile Harriet Tubman, quitta le Canada et retourna aux États-Unis. Elle s'était porté volontaire pour l'armée de l'Union comme cuisinière, infirmière, et même espion. Elle travailla dans un hôpital à Hilton Head en Caroline du Sud, ainsi qu'à la "Forteress Monroe". Pendant l'été 1863, Harriet travailla avec le Colonel James Montgomery, comme éclaireur. Elle mit sur pied un groupe d'espions qui tenait Montgomery informé au sujet des esclaves qui souhaitaient rejoindre l'armée de l'Union. Elle aida Montgomery à organiser et mena le Raid de Combahee River. Le raid consistait à harceler les blancs pour délivrer les noirs. Elle rassembla ainsi plus de 500 esclaves qui rejoignirent l'armée. Après la guerre elle retourna s'établir à Auburn État de New York, où elle a passé le reste de sa longue vie. le est morte le 10 mars 1913. Cette grande dame restera à jamais dans les mémoires de la lutte vers la liberté.