mercredi 30 mai 2012

l'indépendance du Cameroun

Au lendemain de la fête nationale du Cameroun le 20 mai, parlons un peu de l'indépendance en 1960. Le Cameroun acquiert son autonomie interne par un décret le 16 Avril 1957, on peut alors créer un Gouvernement Camerounais. Le premier Ministre est nommé par le Haut Commissaire qui lui-même est le Chef de l’Etat sous tutelle ; ce dernier est responsable de la défense, des relations avec la France et l’extérieur. André Marie MBIDA qui est originaire du centre-sud
El hadj Ahmadou Ahidjo qui est originaire du nord Le 10 Mai 1957 André Marie Mbida est investi par l’ALCAM comme premier Ministre du Cameroun et Monsieur Ahmadou Ahidjo Président de l’ALCAM, devient Vice Premier Ministre en Février 1958. Le Haut Commissaire Ramadien entre en conflit avec le premier Ministre Mbida. Ce dernier à la suite d’une motion de censure de l’ALCAM votée le 13 Février, doit démissionner. Monsieur Ahidjo lui succède comme Premier Ministre.
e 18 Février 1958, Ahmadou Ahidjo forme un nouveau Gouvernement, son programme demande une autonomie interne totale, la fixation de la date de l’indépendance et de la réunification des deux Cameroun, et enfin la coopération avec la France. Ce programme est agrée par de nombreuses personnes y compris l’ALCAM qui va aller dans le même sens en demandant, le 12 Juin 1958, l’autonomie interne complète ou encore l’indépendance le 1er Janvier 1960 et la réunification. Par l’ordonnance du 30 décembre 1958, le gouvernement Français accorde l’autonomie interne complète et ce sera ainsi la dernière étape de l’évolution des institutions avant la levée de la tutelle. Désormais, le Cameroun n’est plus représenté par les assemblées Françaises, il a tout le pouvoir pour faire ses lois administratives, le pays rend justice, la nationalité camerounaise est reconnue par le plan international le 1er janvier 1960, l’indépendance du Cameroun est solennellement proclamée par Monsieur Ahmadou Ahidjo premier Ministre. Le drapeau est choisi (Vert, rouge, jaune);
Une devise (paix-Travail-patrie); Un hymne National (Ô Cameroun berceau de nos ancêtres);

le rôle des Anglais pendant la traite des noirs au Cameroun

Dans cette période, les anglais ont beaucoup œuvré sur les côtes camerounaises. En 1849, le consul John Beecroft règle un problème entre les populations et les commerçants anglais. En 1850, il préside une importante conférence qui aboutit au traité du 17 Décembre 1850 ; ce traité est une véritable charte qui organise le commerce, le trafic du port, le péage, la police de la ville. Il achèvera son œuvre avec le traité de 1852. On peut ainsi résumer l’œuvre anglaise sur la côte camerounaise : abolition de la traite des esclaves par les traités et la lutte contre les bateaux négriers; abolition des coutumes barbares, notamment l’exécution des prisonniers de guerre; développement du commerce; intervention anglaise dans la politique locale ; c’est le consul John Beecroft qui préside l’élection du nouveau chef d’Akwa en 1852 ; le 14 Janvier1856, est crée la cour d’équité de Douala qui est un tribunal de commerce réglementant tous les cas possibles de conflits entre les navires anglais et la population de Douala. l’œuvre grandiose des missionnaires.

mercredi 23 mai 2012

un bac récifal hors norme

Un bac d'un thaïlandais dont la démesure n'a d'égal que la beauté.

mardi 22 mai 2012

la traite des noirs au Cameroun 2éme partie

La traite des noirs ,ce commerce honteux a commencé au XVe siècle en Afrique et a duré près de 400 ans. Il a pris une grande importance après la découverte de l’Amérique puisqu’il fallait les ouvriers pour travailler dans les plantations en Amérique ; et les espagnols, les portugais, les anglais, les français, et les hollandais venaient donc les chercher sur les côtes africaines. Des navires appelés négriers en provenance de l’Europe venaient transporter les esclaves achetés ou troqués sur les côtes africaines avec des choses de peu de valeur à l’exemple du sel, du cuivre, du vin etc. pour les transporter en Amérique, avant de revenir en Europe ; c’est ce qu’on a appelé le commerce triangulaire. Au Cameroun, la traite a eu lieu dans les villages de la côte actuelle de victoria, les villages de l’estuaire du Wouri, Douala et Bonabéri mais, s’est beaucoup pratiquée autour de l’estuaire du Wouri. Le prix d’achat d’un esclave n’était pas fixe ; pour 8 ou 10 bracelets de cuivre, on pouvait avoir un esclave ; on retrouve encore des spécimens de ces bracelets appelés « manilhas » au musée camerounais de Douala. Au XVIIe siècle, un esclave coûtait deux ou trois mesures de vin d’Espagne ou deux poignées de cauris. A la fin du XVIIIe siècle, on utilisait plus comme monnaie d’échange, les étoffes, le sel, l’alcool, les armes. En général, les esclaves de la rive camerounaise étaient achetés à bas prix parce qu’ils préféraient se donner eux même la mort au lieu d’accepter la servitude. Il est difficile de se faire une idée précise du nombre d’esclaves vendus sur les côtes camerounaises néanmoins, au XVIe siècle, on pense que les portugais prenaient environ 500 esclaves par ans. Tout laisse croire que notre cher pays a souffert terriblement de ce trafic honteux qui a ravagé toute l’Afrique. Même si ce trafic honteux n’échappait pas au contrôle des chefs camerounais, aucun document explicite ne nous montre leur implication personnelle en rapport avec les européens. Puisque ce commerce était pour ces derniers une source importante de revenus, cela n’a pas été facile de parler d’abolition ; il leur a fallu la promesse d’une indemnité pour qu’ils acceptent de l’interdire. C’est surtout l’Angleterre qui a organisé la lutte contre la traite des esclaves sur le Golfe de Guinée et en particulier sur la côte du Cameroun. En 1827, les anglais s’installent à Fernando-Poo où ils fondent une colonie sous la conduite du capitain Owens ; pour lutter efficacement contre la traite, ils vont imposer sa suppression aux chefs de la côte du Cameroun en signant avec eux des traités à savoir : le traité du 10 Juin 1840 ce traité stipule que les rois Akwa et Bell acceptent ne plus consentir ou permettre à leur peuple de faire la traite des esclaves ; et même s’ils voient un bateau négrier arriver dans le fleuve, ils en informeront un des croiseurs du gouvernement anglais se trouvant dans le voisinage à condition que ce gouvernement leur donne annuellement le « dash » ; le dash était constitué de 60 fusils, 100 pièces de toile, 2 barils de poudre, 2 tonneaux de rhum, 1 uniforme écarlate avec épaulette, 1 sabre. Ce traité fut signé par king Akwa, king Bell et les témoins anglais. le traité du 7 Mai 1841 Ce second traité est signé dans le même but entre William Simpson Blount qui commandait le vaisseau anglais « pluto » et le roi Bell de Bell’s Town ; malgré ces deux traités, la traite des esclaves continue clandestinement. Le traité du 29 Avril 1852 Ce traité reste le plus important de tous puisqu’il aborde plusieurs questions à la fois : abolition de la traite, interdiction des sacrifices humains, liberté religieuse, protection des missionnaires, création d’un cimetière chrétien ; ce traité est signé entre le consul anglais John Beecroft représentant du gouvernement britannique. Peu à peu, la traite des esclaves cesse mais non l’esclavage ; en effet, l’esclavage existait avant la traite des esclaves puisqu’on distinguait les hommes libres, les serviteurs au service des hommes libres, les esclaves qui n’avaient aucun droit ; malheureusement, la femme avait une condition inférieure, on la considérait comme un objet d’échange, une source ou un signe de richesse ; c’est sous la colonisation allemande et française, que des mesures ont été prises pour supprimer l’esclavage de l’homme et améliorer la condition de la femme.

dimanche 13 mai 2012

l'origine des Bamoun

Leur fondateur se nomme MSNARE, fils d’un chef Tikar établi sur la rive gauche du Mbam. Au 17ème siècle pour des raisons que nous ignorons, Nshare quitte sa tribu avec une poignée de personnes qui lui étaient soumis, il part à la recherche de nouvelles terres, il part vers le Sud franchit le Mbam et trouve les Bamiléké et les Tikar installés. Il les repousse il s’installe d’abord à Nji-Mom, au Pays des Pa-Mbam, à 20 km au Nord de Foumban. Il soumet 18 Chefs et se fait proclamer Roi de Pa-Mbam. De Pa-Mbam viendra le nom Bamoun donné à son peuple. Etant un homme de guerre, il continue ses conquêtes et se fixe définitivement à Mfom-Ben qui deviendra sa Capitale sous le nom de Foumban, sur le plan politique et Social ils sont très organisés comme chez les Bamiliké le pouvoir absolu est entre les mains du Roi appelé "Mfou" en Bamoun ; Après l’islamisation des Bamoun, sous le règne de Njoya. Ce dernier prendra le nom de sultan, le roi Bamoun jouit d’un prestige divin et représente la puissance des ancêtres, tout près de lui la reine mère joue le même rôle que chez les Bamiléké. Le Roi est entouré d’un conseil formé par les trois "Tita-Mfon" ou pères du Roi. C’est ce conseil qui prend avec lui les décisions importantes ; elles sont annoncés au peuple par le "Tita-Ngu" ou père du Pays ; par après, suivent les Dji, membres de la Famille royale et de Famille Nobles, ensuite les officiers de la cour. En dehors de ce pouvoir central, le roi a des représentants dans les villages qui lui sont soumis, ce sont les Mfo-Yome chargés d’assurer la liaison entre le Roi et le Chef qui dépendent de lui. La Capitale elle-même était divisée en 8 (huit) quartiers ; chaque quartier avait un chef assisté d’un adjoint. Les Bamouns sont un peuple d’artistes spécialisés dans la sculpture des masques, des statuettes de bronze, font des compositions d’une rare perfection ; le Palais Royal construit par le Sultan Njoya en est un témoignage vivant.
Ibrahim Njoya, roi des Bamouns (ouest du Cameroun), XVIIe de la dynastie de Nchare Yen, règne de 1875 à 1933. Le roi Njoya favorise l’essor des arts et des techniques et l’épanouissement culturel. Il a construit un remarquable palais à Foumban, classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Pendant sa minorité, sous la régence de sa mère Nzapdunke (1875-1883), une guerre civile ravage le pays et il ne garde son pouvoir que grâce à l’intervention d’un chef peul, le lamino Oumarou de Banyo. À son contact, Njoya et son peuple se convertissent à l’islam et se dotent d’une écriture, le shu-mom, qui permet la mise en place d’une véritable administration (état-civil, fiscalité, justice, archives). Sous son règne, les Bamouns entrent en contact avec la colonisation européenne (1885-1916). Les Européens introduisent le christianisme et engagent le démantèlement des structures politiques du royaume. Vers 1915, il crée une religion nationale inspirée par l’islam, le christianisme et les croyances traditionnelles, dont les fondement sont inscrits dans le Nkuet Kwate (Poursuis et atteints). Dès 1920, Njoya renoue avec l’islam qui connaît alors un rapide essor. Le roi Njoya meurt en 1933 à Yaoundé où il est placé en résidence surveillée par l'administration française.