jeudi 10 février 2011

les empires coloniaux en Afrique

Les grandes découvertes, manifestation de l'hégémonie technique de l'Europe occidentale, eurent notamment pour conséquence la constitution relativement rapide de vastes empires coloniaux de peuplement ou d'exploitation. Puis, du XVIIe au XIXe siècle, les différentes puissances expansionnistes, tout en continuant leurs conquêtes, se disputèrent certains territoires et s'affrontèrent en de durs conflits, dont plusieurs revêtirent un caractère mondial. Dès la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, maintes colonies de peuplement rompirent avec leur métropole et devinrent indépendantes (Etats-Unis, républiques d'Amérique latine). Diverses provinces ottomanes emboîtèrent le pas: Grèce, Serbie, Bulgarie, Moldavie. À la fin du XIXe siècle, les grands États européens se partagèrent pratiquement le reste du monde, particulièrement l'Afrique (conférence de Berlin, 1884-1885).
Cependant, la lutte sans merci des puissances colonisatrices au cours de la Première et surtout de la Seconde Guerre mondiale aboutit à un effondrement de leur prestige et de leur puissance. Saignées à blanc, elles ne furent plus en mesure de fournir à leurs territoires d'outre-mer les capitaux et les cadres dont l'abondance font d'un Etat puissant une métropole. Entre-temps, les idées proclamées par les fondateurs des Etats-Unis et les protagonistes de la Révolution française avaient d'ailleurs fait leur chemin. L'hostilité des populations indigènes, qui n'avait jamais complètement cessé, connut un réveil spectaculaire : en une trentaine d'années, il amena la fin des empires coloniaux. Ci-après quelques mots sur les différents empires coloniaux qui ont eu une influence sur le Cameroun.
L'Empire néerlandais qui a fait une brève apparition méconnue au Cameroun.

L'Empire néerlandais exprima, au XVIIe siècle, la puissance commerciale et maritime de la république des Provinces-Unies. Il présentait à ses débuts, comme l'Empire portugais, l'aspect d'une chaîne de comptoirs et d'escales, tels le cap de Bonne-Espérance et Ceylan. Dès 1595, les Hollandais avaient touché l'Insulinde, mais ils étaient plus soucieux de commerce que de colonisation. En 1619, ils fondèrent Batavia et réussirent à étendre leur domination, aux dépens des Portugais, sur l'Insulinde et sur la Malaisie péninsulaire. Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, ces établissements furent gouvernés par la Compagnie générale des Indes orientales, dont l'administration cupide suscita des révoltes d'indigènes et les récriminations des colons. Après avoir fait banqueroute, elle dut céder tous ses droits au gouvernement néerlandais.

Au XIXe siècle, après avoir réprimé une révolte des princes indigènes de Java, le gouverneur général Van den Bosch établit le système des «cultures forcées», en vertu duquel un cinquième du sol devait être cultivé exclusivement en produits réclamés par le marché européen: café, tabac, sucre, cannelle, thé, poivre, indigo. Ce système constitue sans doute l'exemple le plus caractéristique d'une économie coloniale de plantation, fondée sur l'autorité du colonisateur. Enrichissant la Hollande, mais réduisant les indigènes à la famine et à la servitude, il dut être abandonné.

La mise en valeur du pays fut d'ailleurs inégalement poursuivie selon les régions: très poussée à Java, elle était à peine commencée à Sumatra et à Bornéo - sauf en ce qui concerne l'exploitation du sous-sol, en particulier des hydrocarbures - lorsque commença la Seconde Guerre mondiale. La conquête japonaise (1942) ouvrit la voie à l'indépendance, qui fut acquise pour l'Indonésie en fait dès 1945, en droit en 1949 et en 1954. La Nouvelle-Guinée fut remise à l'Indonésie en 1963. La Guyane hollandaise devint indépendante sous le nom de Surinam en 1975

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