mardi 30 mars 2010

Mes compagnons d'envol



C'est quoi ce joli petit oiseau ? le tisserand.
Quand j'étais au Cameroun vers l'âge de 13 ans dans le champs voisin de la villa de mon père, il y avait un grand flamboyant, qui était le refuge de ce magnifique oiseau.
Il avait l'habitude vers 17 h à l'heure du magnifique couché du soleil de rentrer au bercail. C'était étonnant car c'était une colonie de près de 100 voir 200 de ces oiseaux. Ca grouillait et piaillait, on les entendait à des kilomètres. J'ai tenté en vain pendant des années de les apprivoiser sans succès.
Néanmoins, un jour j'ai trouvé la parade. Quand ils étaient partis ( dans la journée) j'avais fabriqué une cabane sommaire dans l'arbre avec beaucoup de feuillage pour me camoufler. Vers 16h 30 je montais dans l'arbre avec dans ma poche plein de petits grains de mais grillés.
Je m'allongais dans l'arbre et je les attendais. Je faisais le mort, avec le bras tendu et des grains de mais dans la paume de ma main, et j'attendais qu'un vienne enfin dans ma main. Dès qu'il y en avait un c'était la ruée. Il ne fallait surtout pas que je bouge, car une fois qu'ils avaient peur, ils s'envolaient et ne revenaient plus car très peureux, je me suis fais avoir deux ou trois fois.
C'était un bonheur sans nom de sentir leur petit bec chatouiller ma main. C'était une sensation extraordinaire d'avoir l'impression à cet âge là d'être presque un oiseau mais qui ne peut pas voler. Quand on me cherchait, il fallait juste regarder dans l'arbre et j'y étais, c'était mon paradis car c'était assez haut et les adultes n'étaient pas aussi agiles que moi, j'étais un vrai singe fluet, souple et hyper léger.
Ce qui jusqu'aujourd'hui me semble irréaliste, c'était la solidité de son nid, fait de rafia, en fait des feuilles des palmiers séchées, donc toutes jaunes. J'ai essayé d'abord de les transpercer avec ma fronde( je sais c'est méchant, mais à 13 ans on ne le sais pas) et ensuite j'ai essayé de les déchirer avec mes mains, impossible.
A travers ce mystère est né un profond respect et une fascination pour ce bel oiseau jaune et noir. Autre originalité de cet oiseau, l'ouverture du nid était en bas et je me suis toujours demandé comment il se tenait dedans, mais là encore un mystère. Quand on regarde bien, son nid est une vraie oeuvre d'art faite d'une architecture très complexe, on dirais des taggliatelles. Dés que j'irais au Cameroun je chercherai dans les arbres pour me rappeler ces bons souvenirs.

1 commentaire:

greg22 a dit…

il est super beau cet oiseau!!!!!!!!!