Né vers 1883 à Yaoundé, Charles Atangana Ntsama fut le dernier grand chef des Ewondos le peuples majoritaire du centre du Cameroun.(au centre sur la photo)
En 1896, son oncle Essomba Ngonti le confie au Major Dominik à la demande de l'Administrateur allemand qui veut former les premiers cadres Ewondo .
Au mois d'Août de l'année 1900, il est appelé à Victoria par le Chef de poste Major Dominik lui-même,pour servir d'interprète aux 500 otages Bulus qui venaient de débarquer comme travailleurs exigés, en représailles de la révolte sanglante de 1899. Charles Atangana s'acquitte bien de cette tâche pendant 6 mois, tout en apprenant parallèlement le métier d'infirmier.
Et en 1904, quand le Major Hans Dominik revient comme Chef de Poste à Yaoundé, il lui demande de l'accompagner dans ses tournées en brousse -
Le 3 Octobre 1904, il prend le train pour Madrid, salué au départ par la colonie allemande. Il sera reçu par Alphonse XIII. Après la victoire des Alliés et la défaite définitive de l'Allemagne, Charles Atangana adresse un Mémorandum à Georges Clémenceau et au Gouvernement Français, demandant son retour au milieu des siens. En retour, il promet à la France la même fidélité que celle qu'il a témoignée
Au mois de février 1911, Charles Atangana est nommé Chef Suprême des Ewondos. Il est plébiscité par toutes les populations de Yaoundé après une Assemblée de Notable
En 1913, Charles Atangana effectue un second voyage en Allemagne au cours duquel il est reçu successivement par le Kaiser Empereur Guillaume II et à Rome en audience privée par le Pape Pie X. En 1914, éclate la première guerre mondiale. Charles Atangana et ses chefs, soit près de soixante mille hommes couvrent la fuite de leurs anciens maîtres vers l'Ile de Fernando Pô en Guinée Equatoriale. Pour les Français, c'est le début de l'exil de Charles Atangana.
Le 24 Mars 1914, l’administrateur allemand lui remet la chaise, les galons et les épaulettes de chef Supérieur des Ewondos.
Au courant du mois d'Août 1943, l'état de santé de Charles Atangana s'aggrave chaque jour, il meurt le 1er Septembre 1943 à Mvolye. C'est la fin d'une épopée, mais aussi le terme d'une tradition et d'une certaine identité des Béti
En sa mémoire une statue est érigée dans le centre de la capitale yaoundé.
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