mercredi 27 juillet 2011

Les principaux groupes ethniques du Cameroun

Pour une population d’environ 14 millions, le Cameroun compte 240 ethnies, réparties en trois grands groupes (Bantous, Semi-Bantous, Soudanais). Les plus représentatives sont :
- Bantous : Béti, Bassa, Bakundu, Maka, Douala, Pygmées
- Semi-Bantous : Bamiléké, Gbaya, Bamoun, Tikar
- Soudanais : Foulbé, Mafa, Toupouri, Arabes-Choas, Moundang, Massa, Mousgoum

Les principaux groupes ethniques sont les Fangs (19,6 %), les Bamilékés et les Bamoums (18,5 %), les Doualas, les Lundus et les Bassas (14,7 %), les Peuls (9,6 %).


Les Foulbés (ou Peuls) sont minoritaires au nord, mais ont été longtemps politiquement et culturellement dominants ; ils se sont fait depuis plusieurs siècles les principaux propagateurs de l'islam. Les autres peuples de la région (une quarantaine de groupes) sont plus nombreux et plus divers : les Kirdis ou " Païens ", qui peuplent les montagnes refuges des Mandara (les Mafas sont le groupe le plus important), de même que les Toupouris ou les Massas de la plaine du Diamaré, sont encore largement animistes mais en voie de conversion à l'islam ou aux religions chrétiennes. Au sud, les principaux groupes sont les Bétis, les Atons, les Boulous, qui se rattachent au monde bantou. À l'ouest enfin, les Bamilékés et autres peuples du plateau ont développé une civilisation originale, basé sur des chefferies qui sont autant de petits royaumes. Ces peuples sont majoritairement convertis aux religions chrétiennes. Seuls leurs voisins, les Bamoums sont en partie islamisés. Les profondeurs des forêts du Sud constituent l'un des derniers refuges pour les Pygmées.
Le Cameroun est un état laïc. Un quart environ de la population est animiste. Les musulmans (22p.100) habitent principalement le Nord tandis que les chrétiens (33p.100 catholiques, 17p.100 protestants) peuplent le Sud.
La zone couvrant le sud-ouest de l'actuel Cameroun et le sud-est du Nigeria aurait été le berceau des peuples bantous au Ier millénaire avant notre ère. Les Tikars, les Bamouns et les Bamilékés s'installèrent ensuite sur les hauts plateaux camerounais. Au Nord, la civilisation des Saos, mal connue, s'était développée dans le bassin du lac Tchad. Cette région passa au XVIe siècle sous le contrôle de l'empire de Kanem-Bornou. Le premier État connu des historiens dans la région est celui du Kanem, qui se développa autour du lac Tchad à partir du IXe siècle. Il devint musulman au XIe siècle et atteignit son apogée à la fin du XVIe et au XVIIe siècle. Il imposa sa suzeraineté à la majeure partie du territoire camerounais.
Mais il se heurta sans cesse à la résistance des peuples et des petits royaumes camerounais (notamment les royaumes kotoko et mandara).
À la fin du XVIe siècle, la grande vague migratoire des Peuls (ou Foulbés), peuple de pasteurs nomades qui se déplaçaient d'ouest en est depuis le Macina, atteignit le lac Tchad. Au siècle suivant, les Peuls s'implantèrent dans l'Adamaoua actuel, contribuant à la diffusion de l'islam. Ils s'organisèrent en petits États théocratiques musulmans, dirigés par un lamido, à la fois chef politique et spirituel.
Le royaume bamoum fondé à la fin du XVIe siècle prit son essor sous le règne de Mbuembue, à la fin du XVIIIe siècle. Souverain guerrier, celui-ci étendit son territoire par la force des armes. Il s'employa ensuite à consolider son pouvoir. Au début du XIXe siècle, les États musulmans étendirent et consolidèrent leur pouvoir. En 1804, Ousmane dan Fodio et les Peuls du Nigeria lancèrent un djihad contre les Haoussas. Ils créèrent ainsi un vaste empire toucouleur. Forts de cet exemple, les Peuls du Sud rallièrent leur cause et propagèrent le djihad dans leur région. Ousmane dan Fodio conféra alors à Adama, leur chef, le titre de cheikh et les plateaux du Sud islamisés prirent le nom d'Adamaoua. Leur capitale, Yola, se trouvait sur la Bénoué quand le lamido Adama mourut en 1847. Le royaume bamoun, dont la capitale se situait à Foumban, dut lutter contre l'expansion peule. Son seizième roi, Njoya, intronisé en 1895, est resté célèbre pour l'alphabet composé d'idéogrammes qu'il créa et pour la carte du pays qu'il avait fait établir. Converti à l'islam, il fut détrôné en 1923.

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