jeudi 9 mai 2013
L'origine des brasseries du Cameroun
C’est à Douai, dans le Nord de la France, que l’histoire commence. Au début du XXe siècle, il y’a là-bas une brasserie locale et familiale, « La Nationale », tenue par les Butruille. La « Nationale » n’échappe pas aux bombardements de la seconde guerre mondiale. Georges Butruille, troisième du nom (1913 – 1992), fils de Paul Butruille, HEC, avocat, résistant durant l’occupation, rentre à la fin de la guerre. Décidé à sauvegarder l’affaire de la famille de brasseurs dont il est l’héritier, Georges Butruille met le cap sur le Cameroun dès la fin de la guerre.
Un bateau transporte en effet tout ce qu’il reste de « La Nationale ». Une fois au Cameroun, Georges Butruille rencontre Jacques Robert Lalo, une connaissance déjà installée à Douala. Ensemble, ils repensent son projet d’installation d’une brasserie dans le pays. Avant de repartir pour Douai, Georges Butruille donne mandat à Jacques Robert Lalo, pour le suivi du projet.
Avec les fonds familiaux, 60 millions de F Cfa de capital, le fils Butruille concrétise son projet. Lors de la 1ère Assemblée générale constitutive des actionnaires, le 26 janvier 1948, 195 actionnaires s’arrachent les soixante mille actions de mille francs composant le capital comme des petits pains. La Société Anonyme des Brasseries du Cameroun est née le 03 février 1948, avec un capital de 60 000 000 F Cfa. Les quatre plus gros actionnaires sont :
Les Brasseries et Glacières d’Indochine : 6 975 actions au porteur
Raphaël & Compagnie, société à nom collectif : 3 700 actions au porteur
Société Chérifienne de participation : 3 500 actions nominatives
Brasseries Butruille : 3 160 actions (2 100 au porteur et 1 060 actions nominatives)
A l’époque, Georges vient de temps en temps inspecter le travail fait sur place par les frères Lalo, Jacques et Pierre, premiers directeurs de la jeune entreprise basée à Douala.
A l’époque, ce qui tient lieu d’entreprise installe ses bureaux sur la véranda de la maison de Jacques Lalo, rue des manguiers, à Koumassi. Une paillote. Les premiers recrutements sont effectués. A peine quelques gaillards pour chercher du terrain, acheter des bouteilles, fournir la logistique, etc… La première bière fabriquée au Cameroun arrive bientôt, la Bull Beer. Les Brasseries et Glacières d’Indochine, qui quittent cette partie du monde, s’installent donc en Afrique où elles deviennent, Les Brasseries et Glacières Internationales (BGI). En 1990, le groupe Castel rachète BGI. L’entreprise qui avait commencé sous la paillote est, depuis, devenue un mastodonte.
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