mercredi 27 avril 2011

Richard Wright un écrivain engagé


Richard Nathaniel Wright, né le 4 septembre 1908 à Natchez (Mississippi) et mort le 28 novembre 1960 à Paris, est un écrivain et journaliste afro-américain. Il a été le premier écrivain noir à écrire un roman à succès.
Petit-fils d'esclave, Richard Wright est né en 1908 à Natchez. Il passe une enfance difficile à Jackson, Mississippi, abandonné par un père alcoolique et élevé par sa mère. En 1925, il déménage à Memphis et c'est à cette époque qu'il découvre l'œuvre de H. L. Mencken. Après avoir exercé de multiples petits métiers, il part en 1927 pour Chicago où, en 1935, il commence à collaborer au « Federal Writers' Project ». En 1938, il publie le recueil de nouvelles Uncle Tom's children (Les enfants de l'oncle Tom) qui fut récompensé par le « Guggenheim Fellowship » l'année suivante. Son roman Native Son, publié en 1940, rencontre un succès fulgurant. En quelques heures, certaines librairies sont en rupture de stock ; en trois semaines, c’est 215 000 exemplaires qui sont vendus. Il devient le premier roman écrit par un Afro-Américain à intégrer la sélection du Book of the Month Club, ce qui accroît encore sa diffusion. Les critiques sont elles aussi enthousiastes et comparent Wright à quelques-uns des romanciers les plus influents comme John Steinbeck, Theodore Dreiser, Fiodor Dostoïevski ou Charles Dickens1.Et en 1945 il écrivit Black Boy qui raconte son enfance.Ces thèmes sont repris dans un roman existentialiste, le Transfuge (1953) et dans Écoute, homme blanc ! (1957), recueil de conférences lues en Europe. On lui doit aussi un roman sur la vie dans les quartiers pauvres, le Long Rêve (1958), et des récits de ses voyages en Espagne, en Afrique et dans le Sud-Est orientale. Après sa mort, parurent Huit Hommes (1961), Bon sang de bonsoir (1963), ainsi que American Hunger (1977), ouvrage autobiographique évoquant ses années passées dans le Nord des États-Unis.
Pour échapper aux poursuites du gouvernement fédéral américain contre les communistes au moment du maccarthysme, Richard Wright part se réfugier en France en 1946 avec sa femme et sa fille. La France est selon lui, « le seul pays où il pourra continuer à exprimer ses idées librement. » À Paris, il rencontre Jean Paul Sartre et Albert Camus et s'intéresse au courant existentialiste dont il s'inspire pour son deuxième roman The Outsider (1953). En 1947, Richard Wright prend la nationalité française et s'engage dans un nouveau combat, la lutte pour l'indépendance des peuples coloniaux. Il participe à la conférence des non-alignés à Bandung en 1955 dont il rédige un rapport intitulé Le rideau de couleur. A Paris, il prend parti pour l'indépendance algérienne aux côtés d'autres intellectuels français dont Sartre et Camus. Richard Wright passera les dernières années de sa vie entre Paris et sa maison en Normandie où il rédige de nombreux ouvrages engagés tels que Ecoute, homme blanc ! (1957) ou Une faim d'égalité (posthume 1977). Il meurt d'une crise cardiaque à Paris à 52 ans seulement, laissant derrière lui une œuvre dont il souhaitait qu'elle serve à « rassembler deux mondes, celui des blancs et celui des noirs, afin de n'en faire plus qu'un. »

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