jeudi 10 mars 2011

les foulbés

les foulbés sont de culture peulh et surtout un peuple d'éleveurs, dont une minorité est restée nomade, est le plus nombreux (près de vingt millions) dans une immense région en forme d'arc qui va de la Guinée et du Sénégal (dont ils sont sans doute originaires) au Soudan, en passant par le Mali, le Burkina, le Bénin, le Niger, le Nigéria, le Tchad, la République Centrafricaine et donc le Cameroun où ils sont surtout basés dans le nord du pays( garoua, maroua, ngaoundéré ..)

Islamisés progressivement depuis le XIè siècle, les Foulbés ont conservé leur langue commune, le foufouldé, et une forte identité fondée sur le fulaaku,( un code moral et social très exigeant ) ,privilégiant la discrétion (voire le secret), la liberté, la pudeur, la ténacité, une relation quasi-sacrée avec les animaux d'élevage mais aussi la curiosité et l'ouverture à l'égard des autres cultures. orgueilleux et fiers de leur racine.

La culture traditionnelle Peulh est fondée sur l'élevage, le troupeau fait partie de l'univers physique et psychique du peulh. Le jeune berger recevait une éducation très stricte: il doit être vigilant à l’égard des animaux dont il est responsable ; il doit aussi être attentif aux autres et permettre aux étrangers d'abreuver leurs troupeaux à son puits ; il doit, enfin, prêter des génisses — c’est la « vache d’attache » —, selon un contrat oral, et les veaux nés au cours de cette période appartiennent à l'emprunteur. Les descendants de ces veaux sont plus aimés que les autres, car ils sont le vivant témoignage d'une amitié partagée. Ils vivaient avec leur troupeaux de pâturages naturels, ce qui leur a vallu le rejet dans le règne animal, puisqu'ils vivaient d'une nature non domestiquée. Mais c'est justement l'éducation qu'ils ont reçu qui leur permettait de vivre en accord avec les animaux et avec la nature qu'ils utilisent sans la cultiver.
Cette éducation était un genre d'héritage, ne la recevait qu'un digne descendant de berger. Il est difficle de voir un peulh s'adonner aux travaux des champs.
Avoir du betail était plus qu'un signe de richesse chez un peulh, ils mangeaient raremment leur betail, sauf à des rares occasions comme le mariage etc. le betail leur servait parfois de monnaie d'échange, maintenant certains peulhs se sont sédentarisés et ont abandonnés l'elevage.

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