lundi 26 septembre 2011

Adamou Ndam Njoya


Adamou Ndam Njoya (né le 8 mai 1942 à Foumban, Cameroun) est un universitaire, un écrivain et un homme politique camerounais. Il est le président de l'Union démocratique du Cameroun (UDC).
Son éducation primaire se fit à Foumban et Nkongsamba, puis il étudia au collège Général Leclerc à Yaoundé. Après les études primaires et secondaires au Came­roun, il a poursuivi les études supérieures en France, qui furent couronnées par l'obtention du doctorat de 3e Cycle et du doctorat d'État en droit public interna­tional et en sciences politiques.

Étudiant à l'Institut international d'administration publique (IIAP), il suivit tour à tour des stages au ministère des Affaires étrangères, à l'ambassade de France à Londres et aux organisations internationales à l'Office de l'Europe à Genève, avant de retourner au Cameroun en 1969.
Ndam Njoya fut brièvement membre du ministère des Affaires étrangères (1960-1970), avant de rejoindre la faculté de droit à l'Université de Yaoundé, poste qu'il occupe toujours actuellement.

Ndam Njoya a également travaillé pour la Fondation Carnegie pour la Paix Internationale au Cameroun en tant que directeur du programme de formation diplomatique. Dans le même temps, il collabora à la création et devint le premier directeur, de 1972 à 1975, de l'Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC). En 1975, il fut nommé vice-ministre des Affaires étrangères.

En 1977, Ndam Njoya fut nommé au minsitère de l'Éducation nationale. Son projet d'introduire sévérité et moralité dans le système éducatif rencontra une forte résistance, notamment de la part des riches familles francophones, dont les enfants réussissaient dans le primaire et le secondaire grâce à l'argent, et qui faisaient quelques dons aux écoles.

Face à de telles pressions, le président Ahmadou Ahidjo renvoya Ndam Njoya de son poste, en 1980, et le fit ministre délégué à la présidence en charge de l'inspection générale de l'État et des réformes administratives, un poste relativement ingrat. En janvier 1982, Ahidjo le renvoie du gouvernement.
De 1982 à 1990, Ndam Njoya consacre aussi bien son temps à l'écriture et à l'enseignement qu'à des efforts philantropiques (membre du bureau exécutif de l'UNESCO de 1985 à 1989). Il écrit tant à propos de la loi, des sciences politique, de l'histoire, des relations internationales et des idées politiques que des pièces de théâtre, des poèmes et des fictions.
En décembre 1990, le président Paul Biya permet le retour de partis politiques d'opposition au Cameroun et Ndam Njoya commence le rassemblement de politiciens potentiellement réformistes. Ndam Njoya est brièvement arrêté avec d'autres opposants politiques, mais ils seront rapidement relaxés.

En septembre 1991, il annonce la formation du l'Union Démocratique du Cameroun. Dans la déclaration de son parti, Ndam Njoya a insisté sur la décentralisation du gouvernement et le respect des droits des minorités.

Pendant les élections présidentielles de 2004, tous les partis de l'opposition acceptèrent de supporter un seul candidat contre Biya. Après que Ndam Njoya fût choisi par le consensus de la coalition, John Fru Ndi tira le front Social Démocratique en dehors de la coalition, qui dut faire cavalier seul. Les résultats: Ndam Njoya en tant que représentant de la coalition reçut 4,5% des voix, John Fru Ndi 17,4% et le président Biya 70,9%. Comme c'est devenu une habitude dans les élections camerounaises, la fraude massive a été alléguée.

Depuis 2004, Ndam Njoya a remanié le char de l'Union Démocratique du Cameroun, parlant désormais de lutte contre la corruption, et toujours de travail pour la décentralisation.
Actuellement il est maire de Foumban , membre du Conseil d'Administration du Réseau parlementaire sur la Banque mondiale, fondateur et directeur de publication des revues culturelles: A1 Houda.

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