lundi 28 juin 2010

l'île de Manoka



A la découverte des beautés insoupçonnées des environs de Douala et des plaisirs de la pirogue L´Ile de Manoka se situe au large du petit port de pêche de Youpwé, lui-même à quelques minutes seulement de Douala. Cette excursion sur la rivière puis en mer permet un dépaysement rapide, et garantie quelques frissons !

Navigation sur le fleuve Wouri, bordé de longs palétuviers aux grandes racines entremêlées qui donnent un décor singulier et forment une mangrove aux frises agréables . Au sortir de Matanda Massadi, c´est l´immensité de la mer qui s´offre à nous et les plages sauvages de Manoka et découverte des singes qui peuplent l´île.


sur l’île de Manoka, il n’y a ni eau potable, ni électrification, ni école, ni centre de santé.

A 35mn de Youpwé, un ramassis de cabanes jonche l’une des bordures de la mangrove littorale sur une distance de près 500m. Ces masures négligemment recouvertes de pailles sont pour la plupart juchées sur les pilotis. Une construction qui permet à ces 250 âmes qui y vivent de se prémunir des inondations en saison pluvieuse.
La zone est marécageuse, recouverte de hautes herbes et même dangereuse. Les habitants n’ont pas opté d’occuper les terres à l’intérieur de ce marais. Cette population est composée de deux nationalités, les Nigérians qui sont majoritaires et les Camerounais dont l’installation est récente. C’est sur cette population que règne Sa Majesté Jean-Paul Ngando. Il a été Intronisé en 2000 à la faveur d’une volonté gouvernementale de reprendre le contrôle des îles camerounaises à la suite du conflit territoriale de la presqu’île de Bakassi.
A Bwapé, ces étrangers qui étaient d’ailleurs très organisés, avec un chef à leur tête, avaient très mal apprécié la reprise en main des commandes par un Camerounais. Il aura fallu des manœuvres dissuasives des forces de maintien de l’ordre pour étouffer quelques velléités contestataires. Eux qui se considéraient en terrain conquis. Depuis lors, cette petite communauté qui ne vit que de la pêche et du fumage du poisson s’est remise tranquillement au travail. Chaque groupuscule “ familial ” a à sa tête un sous-chef. Il y en a ainsi trois. Les Camerounais qui sont originaires de la côte littorale, les Nigérians qui sont composés de deux ethnies : les Edjo et les Ogoni, occupant chacun un flan de ce campement. Trois églises (catholique, adventistes et évangélique) leur permettent d’entretenir leur foi.

l’isle de Manoka, est dépourvue d’électricité et d’eau potable. Pour s’éclairer, les habitants utilisent des groupes électrogènes dont l’entretien est onéreux ou des lampes à pétrole. L’eau potablesert prioritairement à la consommation. Pour le bain et la lessive, ils utilisent l’eau sale, salée de la mer.

Les habitants de Bwapé vivent essentiellement de la pêche. Une activité tenue par la communauté nigériane. En revanche, les Camerounais sont des revendeurs, souvent propriétaires des pirogues qu’ils sous-louent aux Nigérians contre la garantie de l’achat de toute la cargaison de la pêche. Les femmes, qui sont pour la plupart les épouses ou les compagnes des pêcheurs font dans le fumage du poisson. Une activité qui occupe tous les ménages, et qui est à l’origine de la création de ce campement.

Malheureusement il n’y a plus d’école à Bwapé.

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