dimanche 13 mai 2012
l'origine des Bamoun
Leur fondateur se nomme MSNARE, fils d’un chef Tikar établi sur la rive gauche du Mbam.
Au 17ème siècle pour des raisons que nous ignorons, Nshare quitte sa tribu avec une poignée de personnes qui lui étaient soumis, il part à la recherche de nouvelles terres, il part vers le Sud franchit le Mbam et trouve les Bamiléké et les Tikar installés. Il les repousse il s’installe d’abord à Nji-Mom, au Pays des Pa-Mbam, à 20 km au Nord de Foumban. Il soumet 18 Chefs et se fait proclamer Roi de Pa-Mbam.
De Pa-Mbam viendra le nom Bamoun donné à son peuple.
Etant un homme de guerre, il continue ses conquêtes et se fixe définitivement à Mfom-Ben qui deviendra sa Capitale sous le nom de Foumban, sur le plan politique et Social ils sont très organisés comme chez les Bamiliké le pouvoir absolu est entre les mains du Roi appelé "Mfou" en Bamoun ; Après l’islamisation des Bamoun, sous le règne de Njoya. Ce dernier prendra le nom de sultan, le roi Bamoun jouit d’un prestige divin et représente la puissance des ancêtres, tout près de lui la reine mère joue le même rôle que chez les Bamiléké.
Le Roi est entouré d’un conseil formé par les trois "Tita-Mfon" ou pères du Roi. C’est ce conseil qui prend avec lui les décisions importantes ; elles sont annoncés au peuple par le "Tita-Ngu" ou père du Pays ; par après, suivent les Dji, membres de la Famille royale et de Famille Nobles, ensuite les officiers de la cour. En dehors de ce pouvoir central, le roi a des représentants dans les villages qui lui sont soumis, ce sont les Mfo-Yome chargés d’assurer la liaison entre le Roi et le Chef qui dépendent de lui. La Capitale elle-même était divisée en 8 (huit) quartiers ; chaque quartier avait un chef assisté d’un adjoint.
Les Bamouns sont un peuple d’artistes spécialisés dans la sculpture des masques, des statuettes de bronze, font des compositions d’une rare perfection ; le Palais Royal construit par le Sultan Njoya en est un témoignage vivant.
Ibrahim Njoya, roi des Bamouns (ouest du Cameroun), XVIIe de la dynastie de Nchare Yen, règne de 1875 à 1933. Le roi Njoya favorise l’essor des arts et des techniques et l’épanouissement culturel. Il a construit un remarquable palais à Foumban, classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
Pendant sa minorité, sous la régence de sa mère Nzapdunke (1875-1883), une guerre civile ravage le pays et il ne garde son pouvoir que grâce à l’intervention d’un chef peul, le lamino Oumarou de Banyo. À son contact, Njoya et son peuple se convertissent à l’islam et se dotent d’une écriture, le shu-mom, qui permet la mise en place d’une véritable administration (état-civil, fiscalité, justice, archives). Sous son règne, les Bamouns entrent en contact avec la colonisation européenne (1885-1916). Les Européens introduisent le christianisme et engagent le démantèlement des structures politiques du royaume. Vers 1915, il crée une religion nationale inspirée par l’islam, le christianisme et les croyances traditionnelles, dont les fondement sont inscrits dans le Nkuet Kwate (Poursuis et atteints). Dès 1920, Njoya renoue avec l’islam qui connaît alors un rapide essor.
Le roi Njoya meurt en 1933 à Yaoundé où il est placé en résidence surveillée par l'administration française.
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1 commentaire:
les circonstances de l'islamisation des bamouns sont floues.C'est en faite suite a une crise d'honneur que le peuple bamouns rejette le christianisme pour se contenter de l'islam au vue des similitudes entre islam et les valeurs africaines!
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