dimanche 30 janvier 2011

Le commerce triangulaire

Le Commerce triangulaire, aussi appelé Traite atlantique ou Traite occidentale, désigne les échanges entre l'Europe, l'Afrique et les Amériques, mis en place pour assurer la distribution d'esclaves noirs aux colonies du Nouveau Monde (continent américain), pour approvisionner l'Europe en produits de ces colonies et pour fournir à l'Afrique des produits européens et américains.

L'expression commerce triangulaire ne doit pas se réduire uniquement à un passage en trois temps sur trois continents : navires occidentaux se rendant sur les côtes africaines pour échanger des esclaves contre des marchandises ; puis transfert des esclaves en Amérique et échange contre une lettre de change, du sucre, du café, du cacao, de l'indigo et du tabac ; enfin acheminement des produits américains vers les ports européens.

En réalité, le déroulement du commerce triangulaire était beaucoup plus vaste et il existait plusieurs routes : "l'Europe s'activait, en amont de la traite, afin de réunir les capitaux, les marchandises, les hommes et les navires nécessaires, ainsi que de trouver des alibis pour justifier ce trafic ; tandis qu'en aval, elle s'occupait de la transformation des denrées coloniales.

le « commerce triangulaire » conduit également à ne considérer l'Afrique et l'Amérique qu'au travers d'escales, plus ou moins secondaires dans l'organisation et la logique du trafic. On mésestime ainsi lourdement l'importance du continent noir, où les captifs étaient « produits », transportés, parqués et estimés par des négriers noirs. De leur côté, les Amériques ne constituaient pas seulement des lieux par lesquels transitaient les captifs, puisque c'est la logique du système esclavagiste qui entraînait la traite. Et l'on sait aujourd'hui que Rio de Janeiro, et non Liverpool, fut le premier port négrier de la planète. Outre les traites orientales et internes à l'Afrique, on oublie enfin les trafics océaniques ne s'inscrivant nullement dans un triangle. Celui reliant le Brésil à l'Afrique, et notamment à l'Angola, fut essentiel car il fit transiter la plus grande partie des captifs de la traite atlantique. Celui mettant en contact l'Afrique orientale et les Mascareignes ne fut pas négligeable, de même que celui reliant l'Afrique aux Caraïbes.

1ére partie: La préparation d'une expédition négrière française au XVIIIe siècle.

L'armement négrier était en France une activité très concentrée : Robert Stein a recensé 500 familles qui avaient armé, à Nantes, Bordeaux, La Rochelle, Le Havre et Saint-Malo, 2800 navires pour l'Afrique. Parmi elles, 11 familles (soit 2 %) avaient armé 453 navires (soit 16 %).


Entrave d'esclave sur un navire. Musée de la Marine, Paris.

Les armateurs négriers ne se livraient pas uniquement à la traite. En France, ils avaient d'autres activités, moins spéculatives, comme l'assurance, la droiture vers les îles ou la pêche à la morue. Ils occupaient souvent une place très importante dans les sociétés portuaires et ils étaient très influents. Entre 1815 et 1830, presque tous les maires de Nantes avaient été des négriers.
Pour financer leur expédition, les armateurs partageaient les risques financiers. Ils faisaient appel à un certain nombre de personnes pour prendre des parts dans l'entreprise. Appelés actionnaires ou associés, ces derniers pouvaient être très nombreux. En France, les armateurs trouvaient souvent les capitaux auprès de leurs amis, de leur connaissances et de leurs parents.
Le choix du navire dépendait de la stratégie de l'armateur. Si celui-ci optait pour un voyage rapide alors le voilier devait être fin et rapide. S'il voulait se montrer économe, un navire en fin de carrière pouvait convenir. Le tonnage moyen du négrier était souvent supérieur à celui des navires destinés à la droiture vers les îles. Le navire négrier devait également répondre à des impératifs :

1. Il devait être polyvalent, c'est-à-dire, être capable de contenir des marchandises comme des captifs.
2. Le volume de la cale devait être très important pour l'eau et les vivres : en supposant qu'il faille 2,8 litres d'eau par personne et par jour, pour 45 marins et 600 captifs, sur un voyage de deux mois et demi, les besoins en eau se montaient à 140 000 litres d'eau ; il fallait compter 40 kilos de vivre par personne.
3. La hauteur de l'entrepont devait être comprise entre 1,40 et 1,70 mètre. L'entrepont servait de parcs à esclaves et avec cette hauteur, les négriers augmentaient la surface disponible en installant des plates-formes à mi-hauteur sur les côtés, sur une largeur de 1,90 mètre.

Entre 1749 et 1754, le tonnage moyen des négriers nantais (187 observations) était compris entre 140 et 200 tonneaux.Le nombre d'hommes d'équipage sur un navire négrier était deux fois plus important que celui des autres navires marchands de même tonnage. En France, on comptait 20 à 25 hommes par 100 tonneaux, ou encore un marin pour 10 captifs. L'équipage était composé de jeunes, de novices, parfois de fils d'armateur, de déracinés et d'aventuriers en tout genre.
Pour la réussite d'une expédition négrière, quatre hommes étaient particulièrement importants :

1. le charpentier qui devait construire le faux-pont une fois que le navire se rapprochait des sites de traite africains ;
2. Le tonnelier qui devait s'assurer de la bonne conservation de l'eau et des vivres, en quantité très importante dans la cale ;
3. Le cuisinier qui devait nourrir des centaines de captifs et l'équipage.
4. Le chirurgien qui devait s'assurer de la bonne santé des captifs à l'achat. Il était également chargé du marquage au fer rouge des captifs. Mais il ne pouvait rien contre les maladies qui se déclaraient à bord.
La production de captifs était une affaire quasi exclusive des Africains. Daniel Pratt Mannix estime que seuls 2 % des captifs de la traite atlantique furent kidnappés par des négriers blancs. Dès 1448, Henri le Navigateur avait donné l'ordre de privilégier l'établissement de relations commerciales avec les Africains.

Les lançados, métis de Portugais, jouèrent les intermédiaires entre les négriers occidentaux et les négriers africains à partir du dernier tiers du XVIe siècle en Gambie et au Libéria. D'autres lançados s'étaient établis dans le royaume du Dahomey. Au XIXe siècle, leur rôle en tant qu'intermédiaires et producteurs d'esclaves y était très important, surtout lorsque Francisco Felix da Souza obtint du roi Ghézo, en 1818, la charge de Chacha (responsable du commerce pour le royaume du Dahomey).

Au Congo, à partir du XVIIe siècle, des caravanes de pombeiros (marchands indigènes acculturés et commandités par les Portugais) s'enfonçaient à l'intérieur du continent pour aller produire ou acheter des esclaves.

Ailleurs, la production de captifs était affaire purement africaine.
La confrontation de plusieurs sources montrent qu'il pouvait y avoir, selon les régions, un ou plusieurs modes de réduction en servitude prédominants :

* Selon une enquête de M. Gillet établie en 1863 dans la région du Congo, seuls quarante esclaves environs, sur un total de 2571, étaient prisonniers de guerre ou bien avaient été pris et vendus par des peuples voisins. On comptait 1519 « esclaves de naissances », 413 personnes avaient été vendues « par des gens de leur propre tribu sans avoir, selon (elles), commis aucun délit ». Enfin 399 avaient été condamnées (pour infidélité, adultère, vol, crimes et délits divers, commis par eux ou par certains de leurs proches).
* En 1850, S. Koelle interrogea 142 esclaves en Sierra Leone. 34 % dirent qu'ils avaient été pris à la guerre, 30 % qu'ils avaient été kidnappés, 7 % qu'ils avaient été vendus par des membres de leur famille ou des supérieurs. Par ailleurs, 7 % avaient été vendus pour solder des dettes et 11 % condamnés au cours de procès.
On dispose de peu d'éléments sur le nombre de captifs décédés sur le sol africain. Cependant, pour l'Angola, il existe de telles informations : selon Miller, les pertes y auraient été de 10 % lors des opérations de capture, de 25 % au cours du transport vers la côte, de 10 à 15 % lorsque les captifs étaient parqués dans les barracons sur la côte. Au total, les pertes se situeraient entre 45 et 50 %.

Il est impossible d'extrapoler ces données pour tirer des conclusions sur l'ensemble de l'Afrique. On suppose que les pertes étaient liées à la distance parcourue et à la durée nécessaire pour atteindre les sites de traite côtiers. Ainsi les pertes pouvaient être très différentes selon les régions.
o P. Manning estime que pour 9 millions de déportés aux Amériques, 21 millions auraient été capturés en Afrique (7 millions seraient devenus esclaves en Afrique et 5 millions seraient morts dans l'année suivant leur capture).
o Joseph Inikory estime que la traite atlantique et les diverses calamités naturelles auraient fait 112 millions de victimes.
o Raymond L. Cohn estime que 20 à 40 % des captifs mouraient au cours de leur transport à marche forcée vers la côte, et que 3 à 10 % disparaissaient en y attendant les navires négriers. On arrive à un total compris entre 23 et 50 %.

samedi 29 janvier 2011

hommage à Gladys Horton



Gladys Horton, au centre sur la photo était une grande voix de la Motown et chanteuse du groupe de Marvelettes, à qui l'on doit le titre Please Mr. Postman sorti en 1961, est morte mercredi 26 janvier 2011 à l'âge de 65 ans.

Gladys Horton a fait partie de l'un des premiers groupes exclusivement féminins signé chez la prestigieux Motown.

A seulement 14 ans, elle forme le groupe The Marvelettes avec ses camarades de la chorale du lycée dont fait partie Georgia Dobbins.

C'est d'ailleurs elle qui a co-écrit le tube Please Mr Postman, qui deviendra l'un des grands succès de l'année 1961, date à laquelle les filles signent sur la Motown.

Au départ de Georgia Dobbins, Gladys Horton devient la chanteuse principale des Marvelettes et accède à la gloire. En 1965, elle est remplacée par Wanda Young et finit par quitter le groupe en 1967. En plus de Please Mr. Postman, les Marvelettes ont connu le succès avec les titres Playboy, Beechwood 4-5789 et Too Many Fish in the Sea.

Dans les années 80, Gladys et Wonda se réunissent et reprennent les anciens tubes des Marvelettes.

Ce quintette a ouvert la voie aux autres groupes de filles comme Matha and the Vandellas ou encore les Supremes de Diana Ross.

Gladys Horton, l'ancienne membre du groupe The Marvelettes s'est éteinte dans une maison de repos de Californie où elle se remettait d'une attaque.

jeudi 27 janvier 2011

Barry White forever

le Cameroun de la préhistoire à l'antiquité

D'importants vestiges, buttes anthropiques, gravures rupestres, mégalithes, témoignent d'une présence humaine allant du nord vers le sud dès le Paléolithique et surtout au Néolithique, à partir du II ème millénaire avant Jésus Christ, ainsi qu'à l'Âge du Fer, début de l'ère chrétienne. C'est sans doute à cette époque que s'amorce à partir des Grassfields la grande expansion vers le sud des langues bantoues (et peut-être, simultanément, de la métallurgie du fer) qui couvrira progressivement la quasi-totalité de l'Afrique centrale, orientale et australe en l'espace de deux millénaires.

Depuis les temps immémoriaux, depuis la préhistoire, le Cameroun était habité, comme en attestent de nombreux objets en pierre taillée et polie retrouvés dans presque tout le territoire. En effet, sur le Mont Makabai, petit village situé près de Maroua, se trouve l’un des sites préhistoriques les plus importants du monde ; on y rencontre des objets en pierre, mélangés à d’énormes grottes qui forment une couche d’environ un mètre d’épaisseur.

Depuis l’Antiquité, le Cameroun est en contact avec le monde méditerranéen grâce aux pistes du Sahara, et selon toute vraisemblance, à l’Océan. Le commerce avait pour centres l’Egypte, le Fezzan, la Libye et le Tchad. Le Cameroun exportait de l’ivoire, des peaux de panthère, des plumes d’autruche, du natron, et importait des perles, des objets en bronze, du sel et des tissus. Les bœufs, les chevaux et les ânes aidaient à traverser le Sahara, alors humide et verdoyeux.

Vers le VIe siècle avant J.C, Hannon, un chef carthaginois, partit de Carthage avec soixante navires ; il arriva sur les côtes camerounaises et découvrit le Mont Cameroun en éruption. Il le baptisa « Char des dieux ».

Après la préhistoire, le Cameroun était habité en majorité par les pygmées, qui peuvent être considérés comme les vrais autochtones de ce pays. Aujourd’hui, ces pygmées sont peu nombreux – seulement quelques milliers - et vivent dans les îlots de forêt primaire, et leur nombre décroît à mesure que la forêt recule. Mais jadis, ils étaient certainement plus nombreux et plus dispersés à travers une vaste forêt.

Vers le Xe s, le peuple Sao, venu du Nord, s’installa autour du Lac Tchad et surtout au Nord Cameroun (département du Logone et Chari). Là, ils bâtirent une merveilleuse civilisation caractérisée par de nombreux objets – des récipients, des jarres, des masques, des statues, de l’argent, tous en terre cuite. Cette spécificité a valu à la civilisation Sao le nom de « civilisation de la terre cuite ». Les artisans Sao fabriquaient également des objets en bronze, des bijoux, des bracelets, des pendentifs en utilisant la technique de la fonte.

samedi 15 janvier 2011

Melody Gardot

Melody Gardot est une chanteuse, auteur, compositrice, pianiste et guitariste américaine, originaire de Philadelphie sur la côte du Nord-Est. Son style musical mélange les influences du jazz vocal, du folk et de la bossa nova.Elle est née le 2 février 1985 dans le New Jersey.Polytraumatisée avec lésions cérébrales sévères à la suite d'un accident à l'âge de 19 ans (elle est renversée par une voiture), elle se remet grâce à la musicothérapie.

À l'époque, elle était déjà pianiste, mais durant sa longue rééducation, ses blessures l'empêchent de pratiquer son instrument de prédilection. C'est donc vers la guitare qu'elle se tourne, et c'est sur ce lit d'hôpital que naquirent ses chansons. Un premier EP 6 titres sort et reçoit un très bon accueil critique.Melody est repérée par une maison de disque spécialisée dans le Jazz : Verve.
En 2008, elle sort son premier album, qu'elle a entièrement écrit et composé. C'est un succès et critique et commercial. Elle se produit souvent en concerts.

Un deuxième album sort en 2009 et reçoit très rapidement les éloges de nombreux critiques musicaux. Elle compose de même tous les titres de celui-ci, excepté une reprise de Somewhere over the rainbow, qu'elle chante également en duo avec Eddy Mitchell sous le titre « Derrière l'arc-en-ciel », sur l'album de ce dernier, « Grand écran » (2009).

Melody est parfois comparée à Norah Jones et à Diana Krall

Elle se dit influencée aussi bien par des artistes de blues ou de jazz que par des artistes de folk, de pop, de rock ou issus du répertoire de la musique classique, citant notamment les noms de Billie Holiday, Bessie Smith, Judy Garland, Janis Joplin, Helen Merrill, Miles Davis, Duke Ellington ou Georges Gershwin. Elle puise son inspiration aussi dans le répertoire pop et rock, avec la reprise d'une chanson de Radiohead. Elle insère dans quelques morceaux des éléments de scat. Enfin, elle rend hommage à la musique brésilienne ou sud-américaine, en se référant à la bossa nova

jeudi 6 janvier 2011

Resistance armée des bakweris au colonialisme allemand - 1891-1894

Contrairement à la croyance très répandue qui laisse sous entendre que les Bakweris n'ont pas résisté à la spoliation de leurs terres par les Allemands, ils ont en fait organisé une campagne anti-Allemande efficace et ont infligé une défaite humiliante aux Allemands, à Buea en 1891. Ce fut la première perte militaire allemande sur le continent africain. Ce qui a conduit à une réestimation complète de la politique allemande de colonisation militaire au Cameroun, et, malheureusement, a entraîné une sanglante répression afin d'anéantir les Bakweris. Seule une poignée d'hommes a survécu pour raconter l'histoire.

L'histoire de la résistance militaire des Bakweris contre les Allemands est également l'histoire incroyable du chef KUVA LIKENYE de Buea. La défaite épique des forces Allemandes menées en 1891 demeure l'un des chapitres le plus glorieux (mais aussi le plus méconnu) dans l'histoire camerounaise.

La première guerre Bakweri-allemande de 1891

La guerre de 1891 a ses origines dans le désir du gouvernement colonial allemand d'occuper le secteur autour du Mont Cameroun, un secteur stratégique par la richesse du sol. Une des justification à cette guerre était d'écraser Kuva Likenye, le chef de montagne, qui était considéré comme le chef de la résistance et qui avait incité un soulèvement parmi les tribus de Bakweris.

En novembre 1891 une force expéditionnaire allemande, menée par le commandant Karl Freiher Gravenreuth (qui venait de réprimer un soulèvement des habitants d'Abo (Douala) au début de cette même année), est envoyée pour combattre les poches de résistances et pour faire une démonstration de force vis à vis des populations. Le contingent allemand a également inclus les soldats du Dahomey, du Togo et de la Sierra Leone qui avaient débarqués quelques jours plus tôt au port de Victoria (Limbe).

Quand Kuva Likenye s'est rendu compte de l'attaque imminente des forces allemandes, il a disposé ses hommes (environ 400, tous des paysans locaux). Un accrochage mémorable eu lieu au ravin de Namonge (maintenant enjambé par le pont entre le rond point de station de Buea et l'hôtel Mountain Blue).

Malgré les forces allemandes supérieures, les hommes de Kuva Likenye ont tenu leur terre, et stoppé net l'avance allemande dans Buea. Le commandant allemand, Karl Freiher Granvenreuth, fut tué immédiatement. Le corps expéditionnaire a paniqué et s'est sauvé à travers la montagne jusqu'à Victoria, avec les Bakweris à leur poursuite.

Pendant les trois années à venir, les Bakweris ont tenu les Allemands en échec, les empêchant de s'implanter sérieusement dans la région. Cette défaite eut des répercussions importantes pour la suite de la colonisation Allemande, en effet les troupes auraient du s'implanter plus loin dans l'intérieur du pays, afin de contrecarrer les mouvements Français.

En mars 1894, l'Allemagne signe un accord, avec la France, qui fixe la frontière orientale du Cameroun bien plus étroitement que prévu.

Grâce à leur victoire sur les forces impérialistes Allemandes, les Bakweris ont, avec succès, ralenti l'avance des Allemands dans l'intérieur du pays camerounais.

1894 : la vengeance de la machine militaire allemande

Les Allemands n'ont jamais oublié cette défaite, ils mettent en place une politique d'usure, visant à isoler le chef Kuva Likenye.

En décembre 1894, une force coloniale allemande, nouvellement constituée, mieux préparée et fortement armée, lance une attaque sur Buea.

Le chef Bakweri, Kuva s'est rendu compte que la résistance devenait inutile et pour éviter un carnage est parti en exil au village de Wonya Mokumba et y meurt rapidement.

Cette deuxième expédition allemande marque le commencement de l'élimination systématique des Bakweris, dans le but de saisir leurs terres et de les enfermer dans de prétendues réserves indigènes.

le traité Bakweri-allemand de paix de 1895

En avril 1895, un Traité de paix brutal a été imposé aux Bakweris, signé par Chef Endeley , frère du défunt Kuva. Les habitants étaient dépossédés de leur ancien territoire autour de la ville de Buea, et ont du payer des indemnités de guerre en bétail, en terre et en hommes . Ces derniers seront contraints plus tard à construire le palais du gouverneur de Buea, le palais de Von Puttkamer que l'on visite encore aujourd'hui

samedi 1 janvier 2011

André-Marie Yinda Yinda

André-Marie Yinda Yinda est un philosophe et chercheur politique d'origine camerounaise. Après avoir enseigné la philosophie politique à l'Université de Yaoundé I et l'Histoire des idées politiques au Grand Séminaire Régional Paul VI de Bafoussam dans son pays, il a été Chercheur associé au Groupe de Recherches Administratives, Politiques et Sociales (GRAPS) de l'Université de Yaoundé II. Il a par la suite séjourné comme Chercheur au Centre de Recherches Politiques Raymond Aron de l'École des Hautes en Sciences Sociales (EHESS) à Paris où il a soutenu une thèse sur "Mettre le monde en ordre: un art machiavélien" sous la direction de Pierre Manent, Directeur d'Études à l'EHESS, Professeur au Boston College et Ancien Assistant de Raymond Aron au Collège de France.
Qualifié aux fonctions de maître de conférences des universités françaises dans les sections Science politique et Philosophie du Conseil national des universités (CNU), ce jeune philosophe politique se consacre à l'écriture, à la recherche et au conseil politique auprès des personnalités, des entreprises et diverses organisations en France, en Belgique et au Cameroun. Ses travaux, inspirés par la pensée machiavélienne, couvrent de manière transversale les domaines de la philosophie politique, de la théorie politique et de la théorie des relations internationales.
Membre de plusieurs sociétés savantes et acteur dans divers réseaux de recherches, il est le lauréat du Prix Raymond Aron 2005 décerné par la Société des Amis de Raymond Aron à Paris en récompense à la qualité d'un travail de recherche sur la pensée de Raymond Aron ou sur une de ses principales thématiques.

Etabli en Belgique, il dirige Afropolis consultants et intervient régulièrement dans diverses institutions et publications universitaires, politiques et diplomatiques. Il conduit actuellement un projet de recherches sur Léopold II à l'Université Libre de Bruxelles, ULB