Les Kirdis sont un ensemble d'ethnies du nord du Cameroun.
Kirdi est un nom issue de la déformation locale du nom « Kurdes » qui désigne de façon péjorative les païens par opposition aux fidèles de l'Islam. Dans les montagnes du Cameroun depuis la région de Garoua jusqu'à Mora on trouve une grande variété d'ethnies non-musulmanes qui depuis 60 ans se convertissent en ordre dispersé à l'Islam ou au catholicisme des missionnaires.
La première mention écrite du mot « kirdi » dans la littérature occidentale apparaît dans le récit de voyage du major Denham (1826).
Une bonne partie de ces ethnies compte à peine 10 000 habitants. Les plus nombreux quelques dizaines de milliers. Chaque ethnie parle sa propre langue. Quelques noms: Mofu, Dowayo, Mafa, Kapsiki, Fali, Mada, Moundang, Podokwo, Toupouri, Mouktele, Ouldémé, Giziga.
Ces ethnies sont cultivateurs de mil (sorghum) et éleveurs de chèvres, moutons et zébus. La culture du mil a lieu sur des champs en terrasse dont les murettes sont entretenues ou réparées chaque année. C'est un remarquable travail d'architecture du sol.
Certains auteurs relient ces populations avec d'autres de la ceinture sub-sahélienne (du Togo à l'Éthiopie) sous le vocable de montagnards paléonigritiques.
Les langues parlées par les peuples kirdi appartiennent au groupe tchadique (Nilo-saharien).
« La définition claire du mot Kirdi est une source toujours vivante de polémique. Les Kotokos, après les Baguirmiens, désignent par ce vocable l’ensemble des populations non musulmanes, sans limite géographique particulière. Les militaires français du Tchad apportent ce terme au Cameroun, où les Peuls disposent déjà d’une variante : Haabe (sing. Kaado). Le champ de ce vocable recouvre cette fois les populations non peules, comme les vingt et six tribus ou ethnies que Jean Baptiste Baskouda, le chantre de la Kirditude, reconnaît comme telles. Il peut même s’appliquer aux musulmans tels que les Haoussas qui ne partagent pas la même culture que les Peuls. »
mercredi 22 juin 2011
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