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Balisto bleu

Je voulais partager mes passions le récifal,la musique et surtout faire revivre les souvenirs magiques de mon enfance au Cameroun et le CAMEROUN tout simplement vu par moi voilà c'est fait " merci éric pour ta contribution"

vendredi 28 mars 2025

 Mon quatrième roman est sorti, il s'intitule 

"Le mulâtre dogon des falaises de Bandiagara". c'est la suite de mon voyage dans le monde du peuple des dogons. ci-dessous le résumé.

Kounté doit son nom en hommage au grand sorcier de Bandiagara, dernièrement disparu, qui était la parole divine et la mémoire du village. Il est désormais l’unique héritier du clan royal et doit reprendre le flambeau pour perpétuer la lignée.

Pour ce faire, il aura une éducation dans la pure tradition des Dogons avec ses préceptes fondamentaux. Pour ses études, il part à Tombouctou et ensuite en Chine pour devenir médecin, car il est guidé par la médecine traditionnelle chinoise. Il se retrouve à Xi An pour une action humanitaire afin de faire grandir son village. Au hasard d’une rencontre, il rencontre une belle chinoise issue d’une grande famille très traditionaliste qui elle aussi descend d’une lignée royale. Le choc des cultures est énorme et pourtant ils étaient faits pour se rencontrer. Commence alors un long chemin fait de compréhension, de compromis, d’humanisme, de résignation et finalement l’amour vaincra.




voilà mon dossier de presse avec l'ensemble de mes ouvrages parus au 28/03/2025




Publié par balisto à 10:20 Aucun commentaire:

jeudi 7 novembre 2024

 Bonjour à toutes et à tous,


 Mon aventure littéraire continue avec la parution en 2022 de mon troisième roman intitulé " La lignée royale du guerrier dogon" aux Editions nombre 7



Soundiata Pa Diba guerrier Dogon, descendant d’une famille royale a hérité du bâton de parole, il est un excellent orateur et adoré des griots. Il est unanimement respecté des populations par sa droiture, son humanité et l’équité dans ses jugements. Sa première épouse après lui avoir donné des jumelles à la pure beauté des Peules, un véritable don des dieux, malheureusement ne peut plus avoir d’enfant.

Il est pris dans un affreux dilemme. 

Va-t-il accepter que la lignée royale s’éteigne après lui, faute d’héritier pour reprendre le flambeau ?

La tradition est plus forte, il lui en faut un. Avec sa deuxième épouse, il a une autre fille, c’est la malédiction des esprits qui le poursuit.

Alors interviendront des évènements imprévus, des rebondissements où il va nous faire vivre avec intensité ses espérances, ses déceptions, ses joies et ses peines.

Cependant son ardent désir d’accomplir la mission fixée par les ancêtres lui fera relever bien des défis, il reste toujours en quête d’un héritier pour perpétuer le nom de la lignée royale.


Ce troisième roman vous plonge dans l’histoire de la dynastie du roi Soundiata Keita fondateur de l’empire Mali au XIIIème siècle et du peuple mystérieux des Dogons. Avec toutes ses traditions, ses rituels séculaires, ses us et coutumes, le tout assorti de perpétuels compromis qui vont façonner la vie du clan. Il en ressort aussi une grande leçon d’humanisme, de tolérance avec de belles rencontres chargées d’émotions, d’amours tumultueux, de poésie et un grand voyage à travers le temps.


e

Publié par balisto à 07:02 Aucun commentaire:

mardi 31 août 2021

Bonjour à toutes et à tous


Voilà le retour d'un chroniqueur après la lecture de mon deuxième roman

Mon “ Ressenti”

C’est un avis tout à fait personnel.
Il n’engage que moi, et n’a pour but que de vous faire découvrir des romans qui m’ont plu.

Le “Ressenti“ de Jean-Paul

Le “Ressenti“ de Jean-Paul

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ÉMOTION, DRAME

Pour l’amour de mon petit bout

13 août 2021le ressenti de Jean-Paul

de Thierry Essengue
Broché – janvier 2020
Éditeur : Copymédia




 Paõlo grandit à Bahia do Brazil, le berceau de ses ancêtres. Il est bercé par le son du carioca et par la culture multicolore de l’esprit et du corps, hérité de son père. Il est avide de liberté, de voyage à la recherche de belles rencontres et aussi d’amours passionnels. Au hasard d’une soirée, il rencontre la future femme de sa vie et quelques années après, il réalise son rêve, être père. Pourtant la vie va rapidement perturber ce rêve et son chemin deviendra un enfer.

Des années après, car la foi et l’abnégation qui ont animé son combat, ne l’ont jamais quitté, il retrouve son petit bout qui est devenu une jeune femme.
C’est alors un message d’amour chargé de tendresse, d’émotion et de poésie pour sa fille.

 

2021_059_Essengue Thierry - Pour l'amour de mon petit bout.jpg

 

Rarement dans mes lectures je n’ai autant haï…

Le récit se divise en trois parties.

C’est d’abord l’histoire d’un baroudeur…
Paõlo est un amoureux. Un amoureux des femmes, un amoureux des voyages, de liberté et d’Histoire aussi. Il est né et a grandit à Bahia, terre de ses ancêtres.
Il nous raconte son passé, sa famille, les liens avec son frère João tous les voyages qu’il a réalisé, son amour de Paris et de son architecture.

Puis c’est la rencontre avec Renelle…
Lors d’un dîner chez son frère qui lui présente Sophie, sa petite amie. Alors qu’il sortait d’une rupture, Paõlo va rencontrer celle qui sera la femme de sa vie !
Ils vont vivre alors trois années d’amour fou, de fusions et d’émotions…

Un jour, Paõlo parle à Renelle de son envie de devenir père, qui serait pour lui la consécration de leur couple…
Renelle ne se sent pas prête et lui demande un peu de temps. Régulièrement il va lui en parler jusqu’à ce que finalement elle accepte. Ensemble ils auront une petite fille, Hilda.
Très vite c’est toute leur vie qui bascule… Leurs rôles de parents n’est pas vécu de la même façon pour l’un et l’autre, à tel point que finalement ils se perdent. Quand Paõlo parle à Renelle de son désir de la quitter, elle lui annonce qu’il peut faire ce qu’il veut mais qu’il le paiera cher !

Commence alors une “guerre” que vous ne pourrez jamais imaginer. Jusqu’où peut aller la folie, la rancœur et la méchanceté. Bien sûr je me suis mis à la place de ce papa et j’ai souffert avec lui de le voir emporté dans un tourbillon de violence et d’injustice qu’il ne gère plus du tout. Toute sa vie est remise en cause.

Malgré la dureté du sujet, c’est un très beau roman. Le début fait rêver, il y a de très bons passages avec beaucoup d’émotions. L’écriture est fluide avec beaucoup de poésie. L’amour que porte le papa à sa fille malgré tout ce qu’il lui arrive est incroyable… malgré la colère et la rage qui bouillonne en lui. Il souffre de ne pas avoir vu son enfant depuis plusieurs années. Mais il est sûr qu’un jour elle lui reviendra.
Très beau moment de lecture !

Soyez indulgent pour les coquilles que vous trouverez par-ci, par-là…
Une nouvelle édition est prévue, elle sera revue et corrigée aux Éditions Sydney Laurent début septembre 2021.
Il serait dommage de passer à coté de cette histoire déchirante et belle à la fois.

À noter aussi que c’est Thierry Essengue qui a dessiné le visuel de la première de couverture, ainsi qu’un visuel dans le roman !

÷÷÷÷÷÷÷

Extraits :

« Le jour du départ est arrivé, je suis dans la file d’embarquement mon regard se disperse comme s’il cherchait quelque chose de précis. Non, je suis déjà dans l’envoûtement du départ. Me voilà dans l’avion et après trois heures trente de vol, nous sommes à Taormina. Je m’installe à l’hôtel et je m’aperçois avec bonheur que de la fenêtre de ma chambre, j’ai une vue imprenable sur le sommet de l’Etna. Le soir même, j’assiste à un fabuleux coucher de soleil que je mitraille avec mon appareil photo acheté pour l’occasion. Mes yeux suivent lentement cette clarté multicolore qui se perd derrière la montagne. J’ai envie de retenir cette chute vertigineuse pour qu’elle dure longtemps car je me délecte de ce spectacle si simple et pourtant extraordinaire. »
…/…
« Voilà quatre mois que je n’arrive pas à te voir, alors que j’ai respecté les exigences de ta mère, j’ai payé la pension alimentaire mais chaque fois, elle trouve une excuse pour m’empêcher de te voir. Je tente depuis des mois de t’avoir au téléphone en vain. Chaque fois que j’appelle, personne ne décroche. Je me déplace et je sonne à l’interphone, personne ne répond, alors que les volets sont ouverts et qu’il y a de la lumière dans la cuisine qui donne sur la façade, je suis certain que vous êtes là… Après plusieurs tentatives infructueuses, je repars chaque fois chez moi, le moral en berne. Ce rituel devient hélas habituel pour moi. Alors que j’étais prévenu, j’ai du mal à l’accepter et il est difficile pour moi de le vivre. Alors, je subis encore et encore. »

 

Pour l'amour de mon petit bout
Essengue Thierry2


Publié par balisto à 01:47 Aucun commentaire:
Libellés : la passion de l'écriture

dimanche 19 avril 2020

pour l'amour de mon petit bout

Voilà mon deuxième roman dans le prolongement de ma passion pour l'écriture, après mon premier roman un long chemin depuis la rivière des crevettes. Ce nouveau roman traite d'un sujet de société, le combat de certains pères pour leurs enfants après une séparation, ci-après le résumé:

Paõlo grandit à Bahia do Brazil, le berceau de ses ancêtres. Il est bercé par le son du carioca et par la culture multicolore de l’esprit et du corps, héritée de son père. Il est avide de liberté, de voyages à la recherche de belles rencontres et aussi d’amours passionnels. Au hasard d’une soirée, il rencontre la future femme de sa vie et quelques années après, il réalise son rêve, être père. Pourtant la vie va rapidement perturber ce rêve et son chemin deviendra un enfer.
Des années après, car la foi et l’abnégation qui ont animé son combat, ne l’ont jamais quitté, il retrouve son petit bout qui est devenu une jeune femme.
C’est alors un message d’amour chargé de tendresse, d’émotion et de poésie pour sa fille.


la prochaine étape est de trouver un nouvel éditeur. je commencerai les démarches après la fin de la période de confinement.    

A bientôt pour la suite  

un petit extrait:

Nous sommes déjà dimanche après-midi et malheureusement il faut penser à te ramener chez ta mère. Curieusement après le repas, ton comportement change subitement, j’ai l’impression que tu redoutes le retour chez elle. Tu m’appelles souvent, tu tournes ta tête, plutôt ton regard vers moi et sans rien dire tu me tends la main, tu veux juste que je la touche, alors que ton autre main est déjà dans la mienne. Cette histoire sans parole est très émouvante. Dans ton regard, il y a comme un mélange de message, de bonheur dissimulé. Ces expressions sont pourtant très marquées et traduisent de la souffrance, dans ton petit cœur. Quand je te regarde, tu me transmets toutes ces émotions. Tu es très proche de moi, je dirais même que tu es en permanence collée à moi. Je me pose alors cette question.
-      Ce petit être à côté de moi, que vit-il dans son cœur, si innocent ?
Si seulement je pouvais traduire le message dans tes yeux bleus si expressifs. Tu m’as aussitôt demandé :
-      Papa, c’est bientôt que je retourne dans la maison de ma maman ?
-      Bientôt, mais pas tout de suite, nous sommes encore longtemps ensemble !
Publié par balisto à 03:15 Aucun commentaire:
Libellés : la passion de l'écriture

lundi 1 janvier 2018

Un long chemien depuis la rivière des crevettes

Tout d'abord je souhaite une belle année 2018 chargée de bonheur, d'amour, d'émotion et de sérénité. Etant passionné d'écriture, de beaux mots et d'histoire, depuis l'adolescence, je viens de terminer mon premier roman intitulé " un long chemin depuis la rivière des crevettes ". j'ai mis deux ans à la finaliser, je l'ai auto édité, dans l'espoir de sensibiliser un grand éditeur, c'est l'un de mes souhaits en 2018. pour le moment je fais des dédicaces dans des librairies. je vous joins un résumé du roman et la première page du roman pour vous donner un aperçu. Pour tout contact au delà du blog, vous pouvez me contacter en message privé à l'adresse suivante: thes77@gmx.fr. « C’est l’histoire d’un métis, abandonné par sa mère dès son plus jeune âge, qui va mener le long combat d’une vie empreinte de deux cultures, depuis une enfance bercée par les mœurs de l’Afrique jusqu’à une maturité forgée par une forte résilience. Son chemin est ici parcouru par : - l’authenticité des dialogues - des épisodes de vie cocasses, épiques, émouvants ou dramatiques - des rencontres extraordinaires animées de valeurs humaines qui vont le faire voyager sur deux continents - des références historiques, culturelles et géographiques sur le Cameroun ». Un beau voyage en résumé. première page du roman: - Grand Sorcier nous sommes venus te voir non pas pour que tu demandes à tes ancêtres de veiller sur nous, comme tu le fais souvent quand nous rencontrons des difficultés ou la maladie. Non, Grand Sorcier nous sommes là, pour honorer la naissance de ton héritier. La nouvelle commence à se répandre, même au plus profond de la forêt. Samba continue d’expliquer au Grand Sorcier : - Depuis trois jours, je suis allé chasser les singes et les pangolins et j’ai rencontré un chasseur qui m’a dit que la nouvelle se répandait au village. Notre Grand Sorcier a enfin un héritier, après ses deux premières filles, dit le chasseur Samba. Grand Sorcier est un homme robuste, de taille moyenne, avec une mâchoire très carrée et une longue barbe dont les reflets blancs représentaient la sagesse. Il a des scarifications à chaque coin des yeux, signe ancestral de l’appartenance à la caste des sorciers. Samba est un vaillant chasseur, la forêt n’a plus de secret pour lui. Il y passe ses journées à chasser le gibier. Il est capable de courir pieds nus sur un terrain caillouteux, sans aucune difficulté. Il n’aime pas les chaussures des blancs. Il est la convoitise de toutes les jeunes filles du village, mais aucune n’avait encore été l’élue de son cœur. - Alors, ce petit Louis ? dit Samba - Oui ! répondit le Grand Sorcier, c’est vrai j’ai un héritier à qui je pourrais transmettre tous mes pouvoirs. Quand j’aurais rejoint les vénérés ancêtres, il pourra à son tour vous apporter toujours la protection au village, dit-il avec assurance. - Il est né quand exactement, le petit Louis ? demanda Samba. - Tu sais, dit Grand Sorcier, je ne connais pas bien le calendrier des blancs, mais je peux te dire que je me souviendrais longtemps de sa naissance car, la veille j’en avais rêvé et pourtant j’ai mis longtemps à m’endormir, je voyais les ancêtres dans le noir avec quelque chose dans les bras enveloppé dans un drap. J’ai alors senti qu’il arriverait cet héritier que j’attends depuis longtemps. Surtout, ce matin juste avant qu’il pousse son premier cri, je suis allé constater que les poules de mon poulailler étaient toutes mortes, décimées par cette maudite hyène qui rôde dans le village depuis une semaine, c’est la première fois que cela arrive. Je me souviendrais longtemps de cet événement qui correspond aussi à la fin de la saison des pluies, au grand dam de notre bétail. Mais je pense que ce sont les offrandes de nos ancêtres pour notre petit Louis....... à suivre......
Publié par balisto à 05:14 Aucun commentaire:
Libellés : la passion de l'écriture

vendredi 17 mars 2017

Le poète et dramaturge Derek Walcott, prix Nobel de littérature en 1992, est mort ce vendredi 17 mars à l'âge de 87 ans des suites d'une longue maladie à son domicile de Sainte-Lucie, la petite île des Caraïbes dont il est originaire. DEREK WALCOTT est né le 23 janvier 1930, l'auteur, qui a publié son premier recueil de poèmes à l'âge de 19 ans, a accédé à la notoriété en 1962 avec la publication de In a Green Night, qui réunissait des textes écrits entre 1948 et 1960. Il y évoquait déjà certains de ses thèmes de prédilection: les Caraïbes, leur histoire mouvementée, les traces du colonialisme et le post-colonialisme. Il s'est ensuite montré très prolifique, publiant une vingtaine de livres de poésie et des dizaines de pièces de théâtre. Son recueil le plus connu est sans doute "Omeros", publié en 1990 et librement inspiré de L'Iliade et de L'Odyssée d'Homère. Il commence à écrire dès l'âge de 9 ans. Lorsqu'il obtient le prix Nobel de littérature en 1992, il reste un auteur peu connu, même si le monde de la poésie de la littérature l'a depuis longtemps adoubé. "Il maîtrise mieux la langue anglaise que tous les auteurs anglais vivants", avait dit de lui le poète et romancier britannique Robert Graves. Pour autant, Derek Walcott n'a jamais publié de roman en près de 70 ans de carrière. Il est le premier prix nobel originaire de l'île st lucie le second était Arthur Lexis né en 1915 et décédé en 1991 il a té récompensé par le prix d'économie en 1979. Hommage à ce grand homme.
Publié par balisto à 13:03 Aucun commentaire:
Libellés : les noirs qui ont marqué l'histoire

dimanche 31 juillet 2016

l'ile de djébalé

"C'est en 1800 que les Allemands ont découvert Djébalè durant leur présence au Cameroun ". Au départ, une femme sirène nommée Djobalè. Et aujourd'hui, un village sans eau, ni électricité... Le nom de l'île est trouvé par l'épouse du 1er noir à arriver sur les lieux. La légende dit qu'il sortait avec une femme sirène nommée Djobalè. Une femme avec laquelle il aurait eu plusieurs enfants. D’où le nom Djébalè. Aux XVIIIe et XIXe siècles, des milliers d'esclaves furent déportés vers l'Amérique. Si l'Histoire a retenu le nom de Gorée (Sénégal), elle découvre tout juste l'existence du comptoir de Bimbia, au Cameroun. Des bambous d’Inde recourbés forment une voûte, comme une porte se refermant sur le visiteur. Sur l'île de djébalé, nous nous trouvons à l’entrée du comptoir négrier de Bimbia, un petit village juché sur les hauteurs de la ville balnéaire de Limbé, dans le sud-ouest du Cameroun. Découvert en 1987, Bimbia est aujourd’hui un site culturel classé au patrimoine national par l’État camerounais, qui rêve de l’inscrire au patrimoine mondial de l’Unesco. Des archéologues arpentent cette nouvelle "route de l’esclave" après qu’y ont été découverts de nombreux vestiges. Mais plusieurs années de recherches dans les archives et sur le terrain, entre Afrique, Europe et Amérique, seront encore nécessaires pour que Bimbia se transforme en un lieu de pèlerinage majeur. Il faut enjamber les restes d’un gué pour découvrir les ruines d’une dizaine de structures. Ce comptoir longtemps resté méconnu bénéficiait d’un environnement hostile, entre collines, ravins, volcan et côte rocheuse, qui n’offrait aux captifs aucune échappatoire… Repris par les historiens Stephen Fomin et Henry Kah et par l’archéologue Rachel Mariembe, des témoignages indiquent que, pendant la période d’intense commerce d’esclaves, les Isubus utilisaient ces obstacles naturels pour se cacher et se procuraient les esclaves dans l’arrière-pays. La position géographique de Bimbia était stratégique : sur le golfe de Guinée, à l’est de la baie de Biafra, entre Rio del Rey et Cameroon River (l’actuelle ville de Douala). Le maître des lieux, le roi Bilè, surnommé par les Anglais King William of Bimbia, était un homme d’affaires avisé, connu pour avoir convaincu les chefs des deux autres villages de l’État de prendre part au trafic, et pour l’avoir poursuivi après l’abolition de l’esclavage ! La tradition orale, confirmée par des recherches américaines, révèle que douze ou treize navires quittèrent Bimbia. Baptisé Falstaff, le premier a levé l’ancre en 1776 en direction de l’île Saint-Vincent. Le dernier, le Gabriel Dios Amigos, du capitaine Fena Manuel Gireau, parti en 1838, a accosté à Cuba. On retrouverait ainsi trace des esclaves qu’ils transportèrent en Caroline du Nord, au Brésil, en Guyane et à la Jamaïque. Au total, ce sont 2 393 hommes – 42,3 % d’enfants – qui embarquèrent à Bimbia, 2 078 étant parvenus à destination. Des notables de Dikolo et de Douala détiendraient encore des documents écrits datant de cette époque.l’un des vestiges les plus révélateurs de l’abjection de la traite bat en brèche la théorie de l’imposture : la mangeoire des esclaves, une auge oblongue sur laquelle il est possible d’observer des restes de chaîne métallique. A l’intérieur des bâtiments, désormais colonisés par des fromagers centenaires, se dressent encore de monumentaux pylônes de brique et de pierre. Des marques profondes suggèrent que les captifs y étaient enchaînés. Si Bimbia est depuis quatre ans sous le feu des projecteurs, c’est sans doute grâce à l’Ancestry Reconnection Program ("programme de retour aux origines"), initié aux États-Unis depuis des décennies par l’association ARK Jammers et qui vise à identifier les trajectoires des navires négriers. Se fondant sur des tests ADN de la firme américaine African Ancestry, il a permis de désigner Bimbia comme l’un des ports d’embarquement. Plus de 8 000 Africains-Américains, dont les acteurs et producteurs Eddy Murphy et Spike Lee, ou encore Quincy Jones, se sont ainsi découvert des racines dans l’actuel Cameroun. Et depuis 2010, ils sont plus de cent cinquante à y avoir entrepris une quête de soi, cherchant à retrouver un peu de la culture de leurs ancêtres. Lors de mon voyage au Cameroun en 2011, j'ai voyagé avec un groupes de noirs américains, dont une actrice de série télé très connue, qui retournait au Cameroun dans cet esprit. C'était pour moi aussi un retour au source. pour ces américains qui ont voyagés avec moi, ils se sont autobaptisés "Caméricains", ces Cameroonian Americans sont donc passés par Bimbia. Une étape à leurs yeux si symbolique et si incontournable qu’ils se soumettent aujourd’hui à une cérémonie de purification dans l’océan Atlantique, suscitant un regain d’intérêt et des levées de fonds. C’est d’ailleurs l’ambassade des États-Unis qui, la première, a décidé d’agir. c'est une chance pour l'histoire que le Cameroun ait à travers Bimbia permit au monde de se souvenir de cette période douloureuse qui a aussi frappé le Cameroun.
Publié par balisto à 13:21 Aucun commentaire:
Libellés : histoire du cameroun
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