dimanche 16 mai 2010

Gédéon Mpando sculpteur de génie

Le chef d’œuvre du plasticien Gédéon Mpando , la statue représentant un vieillard portant cinq enfants et tenant en sa main droite un flambeau statue (le vieillard éclaire l'avenir des jeunes qui sont dans son dos, sans que ceux ci n'oublient le passé). Tout en bas, la signature du sculpteur quoiqu'éraflée est visible.
Et de fait, on constate que sur les dalles de l'entrée de ce monument symbolisent la réunification, en mai 1972, des deux Cameroun francophone (dont l'indépendance est acquise le 1er janvier 1960) et anglophone (qui aura la sienne une année plus tard, en 1961).
Gédéon Mpando, est né le 5 mai 1932 à Yabassi, dans un village basa'a". Là-bas, dans la forêt du Nkam, le futur sculpteur, connu au-delà des frontières camerounaises, était "un enfant heureux". " C'est peut-être cet amour de la nature qui le fit venir au métier de sculpteur, ses talents de sculpteur s'exercent sur le Bois d'ébène, pierre taillable se transforment ainsi en jolies figurines. C'est une évolution, une fois encore, naturelle. Les figures que reproduisait le petit écolier amoureux de courses folles à travers les sous-bois, de baignades et d'escapades sur les fertiles montagnes voisines du village, ont pris chair. Le croquis est devenu une belle pièce. Comme ces bustes de Charles de Gaulle ou d'Ahmadou Ahidjo, établissant son régime dans ce Cameroun des années 60. "Il à étudié à l'Ecole des beaux arts à Paris. J'avais en effet remporté le premier prix d'un concours qui consistait à représenter les populations camerounaises dans leur diversité. C'est ainsi qu'en 1969, j'ai pu me rendre en France durant une année et demi", raconte le sculpteur "On m'avait confié la réalisation de la statue qui repose au monument de la Réunification. cette sculpture est venue des tréfonds de mon âme." Ses œuvres sont éparpillées à travers le monde: Moscou, Chicago, Antanarivo, Pékin, etc. Gédéon MPANDO par son style a été précurseur de la sculpture du Cameroun hors de ses frontières.
quelques une de ses oeuvres:
Le monument de la Réunification.


la statue du vieillard portant des enfants.

le penseur Camerounais.

mercredi 12 mai 2010

vidéo de mon récif en mai 2010

sur un air nocturne de chopin

mardi 11 mai 2010

Brian Mcknight, Bebe Winans & Joe

Yaoundé capitale du Cameroun; son histoire

Yaoundé, la ville aux 7 collines est la Capitale politique du Cameroun, Capitale de la Région du Centre et enfin chef lieu du Département du Mfoundi.
Yaoundé a été fondée le 17 février 1889 par les Allemands. D'abord station de recherche pour la botanique et l'agriculture, ensuite station militaire et enfin district en 1905. Le choix du site s'est opéré en fonction de la fertilité du sol, du climat favorable et de l'hospitalité du Peuple Beti qui avait pour Chef ESSONO ELA. Yaoundé devient pour la première fois la Capitale du Cameroun en 1915.
Yaoundé, surnommée la ville aux sept collines, comme Rome et Lisbonne, est la capitale politique du Cameroun depuis 1909. Peuplée de 1 728 900 habitants( en 2002 ), elle est, après Douala, la seconde ville de cet État de l'Afrique centrale. C'est aussi le chef-lieu de la province du Centre et du département du Mfoundi. Yaoundé abrite la plupart des institutions les plus importantes du Cameroun. Un autre surnom de Yaoundé est Ongola.
A cet effet petite légende sur l’origine du mot « ongola »
« le nom Ngola naguère attribué à notre Capitale par les Ewondo, remonte à l’arrivée des premiers blancs à Yaoundé. En effet, à l’arrivée du premier Allemand à Yaoundé, tout le monde le fuyait. Dans la conscience commune des autochtones, ce blanc était un revenant.
Sous le poids du cadavre de son frère et ne sachant où l’enterrer car redouté et repoussé par tous les autochtones, le blanc se rendit au village d’Essono Ela qui habitait où se trouve de nos jours l’ancien palais présidentiel devenu le musée national. Essono Ela par son hospitalité légendaire montra au blanc un emplacement afin d’enterrer son frère.
Le bon Allemand élit domicile à coté de la tombe de son frère et bâtit une résidence avec les briques de terre pour parachever son œuvre, il entoura cette résidence d’une clôture. C’est depuis l’intérieur de cette clôture qu’il administrait la population. Les autochtones ont donc bâti cet endroit Ngola c’est-à-dire clôture. Ainsi dans le bon vieux temps Ngoloa s’arrêtait à l’ancienne présidence plus précisément dans le village d’Essono Ela ».

La ville de Yaoundé, située au sud de la province du centre, est implantée sur un réseau de collines dominées par les monts Mbam Minkom (1 295 m) et le Mont Nkolodom (1 221 m) dans le secteur nord-ouest de Yaoundé, ou le mont Eloumden (1 159 m) au sud-ouest. Yaoundé est traversée par de petits cours d'eau. Près du centre administratif de Yaoundé se trouve un lac appelé lac Central.
Yaoundé vient de " ongola " qui signifie enclos ou clôture car un des premiers résistants qui s’appelait Ombga Bissogo disait à Essono Ela qui avait accueilli les premiers " Blancs " en 1889, de ne plus leur donner du terrain et de fermer les frontières de la ville à l’aide d’une clôture. La capitale a définitivement été fondée le 30 novembre 1889 par l’équipe Kurt von Morgen, George Zenker et un certain Mebenga Mebono qui deviendra Martin Paul Samba, leur guide. Le premier nom de Yaoundé était " Epsum ", c’est-à-dire " chez Essomba ", ou encore " N’tsonum ", " chez Essono Ela ". Yaoundé fut dès sa fondation un poste militaire allemand sur une colline du pays ewondo. Elle se développa grâce à des commerçants allemands, comme base pour le commerce de l'ivoire. Elle fut occupée par des troupes belges pendant la Première Guerre mondiale, avant d'être placée sous protectorat français. Sa croissance fut d'abord assez lente, l'exode rural privilégiant Douala, puis s'accéléra dès 1957 en raison de la crise du cacao et des troubles intérieurs touchant principalement la région de Douala.
La ville de Yaoundé s’étend sur 304 km² et abrite une population estimée, en 2002, à 2 000 000 habitants, soit une densité moyenne de 5 691 habitants par km² (CIPRE, 2002). Le taux d’urbanisation au Cameroun est passé de 37,8 % en 1987 à 47,2 % en 1997 (MINEFI, 1997) et il est projeté qu’en 2010, deux Camerounais sur trois vivront en ville (PNGE). La croissance annuelle de la population est estimée à 6,8 %.

La cathédrale de Yaoundé typique de l'architecture coloniale.

Le marché très riche en couleur et odeur.

L'hôtel de ville avec une architecture entre le style de l'Europe et celui de l'Afrique.

lundi 10 mai 2010

hommage à Lena Horne diva du jazz

Lena Mary Calhoune Horne née le 30 juin 1917 à Brooklyn, New York - décédée le 9 mai 2010 est une chanteuse américaine de jazz, de chanson populaire et une actrice de films musicaux. Elle était surnommée "la tigresse" à cause de sa silhouette féline. Elle a fait ses débuts dans la musique en 1934 comme danseuse dans la troupe du Cotton Club, célèbre cabaret de Harlem où elle devient chanteuse trois ans plus tard, accompagnée par l'orchestre de Charlie Barnet. Lena Horne se fait ensuite remarquer sur Broadway et entame une carrière cinématographique. Elle apparaît ensuite dans de nombreuses comédies musicales de la MGM, toutefois elle n'aura que peu de premiers rôles du fait de sa couleur de peau, par peur du boycott dans les États du Sud, où les cinémas refusaient de projeter des films ainsi distribués. Elle s'était rapprochée du mouvement des droits civiques à la fin de la seconde guerre mondiale, ce qui lui avait valu d'être prise pour cible par le maccarthysme. En 1963, elle s'était jointe à la marche de Martin Luther King à Washington.

dimanche 9 mai 2010

Quelques espèces d'oiseaux du Cameroun

Le Cameroun a la réputation d'être une Afrique en miniature: du nord au sud du pays on passe du quasi désert à la luxuriante forêt tropicale. Cette diversité se retrouve bien sûr dans la faune et la flore et contribue pour une bonne part à la richesse du pays.
En effet, le Cameroun exporte essentiellement ses matières premières: café, cacao, coton et bois tropicaux sont les principales, mais il y a aussi des bananeraies, des hévéas, des palmeraies, des plantations de poivre, de fleurs,...
Quelques photos d’oiseaux endémiques au Cameroun.
Le martin chasseur.


Le pic boeuf qui est le déparasiteur des boeufs, aussi des hippopotames, rhinocéros, éléphants en somme les gros mammifères.

Les fameux tisserins envahissent littéralement certains arbres. Ils y implantent leurs nids si caractéristiques.

Djavan Eu te devoro

vendredi 7 mai 2010

Alfred SAKER Pionnier Missionnaire au Cameroun

Les révérends Joseph Merrick (fils d’ancien esclave jamaïcain) et l’anglais Alfred Saker furent les premiers missionnaires venus au Cameroun en juin 1845.

Un portrait d'Alfred SAKER

le 10 juin, 1845, M. Saker débarqua au Cameroun pour y commencer ce qui allait être le grand oeuvre de sa vie. Son débarquement sur ce rivage peuplé de Doualas faillit déclencher une guerre entre le chef vassal, Deido, qui leur avait offert asile, et le roi Akwa, jaloux de ce qu'un Européen se fixât sur un domaine autre que le sien. M. Saker, à peine arrivé, fut donc obligé, au péril de sa vie, d'affronter les belligérants pour les réconcilier. Il y réussit et Akwa lui assigna, sur son propre territoire, un emplacement où installer des bâtiments missionnaires.

Le 22 juin, 1845, M. Saker inaugura son oeuvre au Cameroun et le compte-rendu de ses activités ce jour-là donnera une idée de ses efforts pour faire pénétrer l'Évangile chez les Doualas.

A peine arrivé au Cameroun après avoir fait pénétrer l’évangile et la religion chrétienne, il créa une école; mais il n'y avait de place que pour vingt enfants. Il espérait bientôt construire une salle capable d'en recevoir quatre cents pour atteindre un plus grand nombre à convertir, car il se confronta aux croyances et rites locaux.
A partir de là Ils ouvrirent des églises, des dispensaires et des centres de soins et formèrent un grand nombre de pasteurs camerounais, des tailleurs, des cordonniers, des maçons et aussi des charpentiers .
Le 28 juin 1845, M Saker, son épouse et sa fille, composaient tout le personnel de la nouvelle station missionnaire, qu'ils convinrent d'appeler Béthel.

la 1ère église d'Alfred Saker à Douala.


Les difficultés commencèrent à surgir pour imposer cette nouvelle religion.
En six mois de patience et de travail acharnés, M. Saker avait réussi à pénétrer dans quelques villages voisins, remontant le fleuve sur trente kilomètres et au delà. Son nom passait de bouche en bouche ainsi que l'histoire merveilleuse qu'il racontait, 'la palabre de Dieu' comme disaient les villageois ; en sorte qu'il était parvenu rapidement à gagner beaucoup d'influence auprès du vieux roi Akwa et de ses chefs. Ceux-ci appelaient M. Saker 'père' et lui témoignaient beaucoup de respect.

En 1862, M. Saker commença à entreprendre la traduction la Bible en langue Douala.
Mais maintenant, il a soixante-deux ans. Il commence à sentir la fatigue et, en 1876, il se décide à se rendre en Angleterre pour prendre quelque repos. Hélas, il ne pourra plus revenir en Afrique ! Pourtant, il conserve pour les missions un intérêt passionné qu'il veut communiquer à des successeurs possibles.

Le 8 mars 1880, son état s'aggrava soudain et dans la nuit du 12 mars, il s'éteignit doucement.

mardi 4 mai 2010

Ella Fitzgerald

Ella est née le 25 avril 1917 à Newport News. Avec une tessiture de voix de trois octaves, elle est remarquable pour la pureté de sa voix et sa capacité d'improvisation, particulièrement en scat.Elle commence à chanter à 16 ans en 1934 au théâtre Apollo de Harlem à New York. Elle commence une carrière solo en 1941. Au début, chanteuse de swing, elle aborde aussi le bebop, elle est la reine du scat, et elle a joué du blues, de la samba, du gospel etc. Ses concerts sont souvent enrichis par des imitations d'autres chanteurs; elle imite en particulier à la perfection les voix et les gestes aussi bien de Rose Murphy que de Louis Armstrong. La maladie a eu raison de son talent et de sa longue carrière jusqu'en 1996. A partir de là elle est devenue aveugle par son diabète, on dut l'amputer des jambes en 1993 et elle mourut à Beverly Hills en 1996. J'ai eu la change de la voir en concert en 1983 accompagnée de Count basie aux palais des sports de Paris.

Le sultan Njoya souverain d’exception


En 1907, une revue missionnaire publiée à Bâle, "Der evangelische Heindenbote" diffuse la nouvelle qu’un jeune roi,un certain Njoya, souverain d’un royaume montagnard du Cameroun dont les habitants s’appelent les Bamoun, a créé une écriture. Cet accomplissement vaudra à son auteur une grande renommée.
Njoya commence à gouverner vers 1892/1896, vers l’âge de 19 ans (il est né en 1876). Arrivé sur le trône, il a écarté du palais comme le veut la tradition le 1er grand officier du palais, Gbetnkom, hérité de son père.
Njoya se dote d’une cavalerie, demande au lamidat de Banyo de lui envoyer des marabouts pour l’initier à l’islam (il veut mâîtriser les rites qui lui paraissent plus puissants que ceux auxquels se livrent les Bamoun). Le 3è élément de cette puissance est l’écriture. Ayant vu un coran, ayant également été en contact avec les allemands, Njoya veut lui-même disposer d’une écriture et entreprend le projet d’en créer une. Le souverain bamoun réussira non seulement à créer une écriture, mais en plus à l’utiliser et à la répandre de façon à ce qu’elle soit accessible à tous.
La naissance de cette écriture est mythologisée comme suit : "un homme apparut en rêve au roi et lui ordonna de prendre une planchette, d’y dessiner une main, de laver son dessin et de boire l’eau. Le lendemain, le roi prit une planchette et but l’eau qui avait servi à ce lavage, comme cela lui avait été indiqué dans le songe".
joya appela beaucoup de gens et leur dit : "si vous dessinez beaucoup de choses différentes, et que vous les nommiez, je ferai un livre qui parlera sans qu’on entende.
Par cinq fois, le roi essaya d’obtenir un résultat en vain. Ce fut à la 6ème tentative que l’écriture fut trouvée.
C’était le point de départ d’une invention qui allait valoir à Njoya un extraordinaire renom. L’écriture comptait au départ plus de 500 signes. Elle sera perfectionnée tout au long des années et connaîtra 6 transformations, la dernière intervenant vers 1918.
Dès 1911, l’écriture était commode à utiliser car le nombre de signe avait été ramené à 80. L’usage de l’écriture se répandit et le nombre de textes rédigés avec l’écriture royale augmenta. Njoya institua un bureau d’Etat-civil où l’on enregistrait les naissances, mariages, quelques recensements locaux. Les jugements du tribunal royal étaient également notés : on assistait à la naissance d’une véritable bureaucratie moderne.
En quelques années, Njoya pris conscience des possibilités qu’ouvrait l'écriture. Il créa une école au palais, la "Bamun Schule des Häupling Ndschoya in Fumban".
C’est à cette époque que la rédaction systématique du livre de "l’histoire" (recensant l’histoire, les lois et les coutumes des Bamouns et de leur voisins) fut entreprise, bien que les collectes des traditions aient commencé quelques années plus tôt (il existe des textes relatifs à l’histoire des différents règnes rédigés dans le 3è alphabet). L’histoire que Njoya appela son magnum Opus (écriture royale) compte plus de 1 100 pages et sa réplique se trouve actuellement au Pitt-Rivers museum d’Oxford.

En 1912, Njoya décida d’établir la carte du pays. Il accompagna l’expédition qui dura 52 jours et fit un relevé topographique des 2/3 du territoire. Le relevé fut achevé en 1920.
Parmi les autres accomplissements de Njoya, on peut noter qu’il accomplit une œuvre législative importante puisque selon "l’histoire", 78 changements furent apportés à la coutume : il abolit certains privilèges royaux et allégea les coutumes à caractère pénal en supprimant un grand nombre de règle dont la transgression était punie de la peine capitale (ceux qui les Parmi quelques unes des autres réalisations de Njoya, on peut citer le domaine agricole, puisqu'il introduisit des plantes européennes en pays bamoun. Le roi Bamoun inventa également une religion inspirée à la fois de l’islam et du christiannisme...
A la fin de la première guerre mondiale, les allemands, présents depuis 1900/1902 quittèrent le royaume bamoun, laissant la place à l’administration française qui allait se montrer plus agressive à l’égard de Njoya. : le dernier gouverneur allemand du Cameroun, karl Ebermaier affirmait en effet : "Njoya fut le plus capable, le plus intelligent et le plus loyal de tous les chefs du Kamerun que j’ai appris à connaître ; il amena la prospérité dans son pays en développant l’agriculture, l’artisanat et le commerce, et fut pour tous un modèle".

De fait, les administrateurs français vont affaiblir Njoya qui sera privé de ses pouvoirs traditionnels vers 1924-1925, puis finalement arrêté et exilé à Yaoundé en 1931, en compagnie de quelque proches et de quelques fidèles.
Le règne de Njoya dura près de 40 ans (dont 30 ans de gouvernement effectif). Njoya s’écartera des allemands, louvoiera avec les anglais, puis finalement se heurtera aux français et refusera de leur céder. Il n’aura pas davantage été l’allié fidèle et loyal qu’ont vu en lui les allemands qu’il ne sera devenu l’auxilliaire de la colonisation en quoi voulaient le transformer les français.
Il est à noter que Njoya avait également réussi à faire créer une imprimerie. Selon certains, il la détruisit lui même sous le coup de la colère. Selon d’autres, ce sont les administrateurs français qui détruisirent son imprimerie et interdirent l’usage de l’écriture Bamoun (craignant qu'elle serve de facteur unificateur à une possible rebellion), qui deviendra hors d’usage.

Il y mourra le 30 mai 1933.

samedi 1 mai 2010

Kevon Edmonds le grand frère de babyface

Un air de ressemblance, dans le physique, la voix et le style.